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27 Novembre 2016
Tout a commencé le vendredi 25/11/2016 par une petite rixe entre deux jeunes hommes sur un terrain de football situé sur le territoire de NGueli dans le neuvième arrondissement de la Capitale tchadienne. Un des gamins prend un morceau de brique(dont la nature n'a été identifiée par les témoins) et le lance d'après des témoins,volontairement et méchamment en direction de son compagnon de jeux, le blessant grièvement. La victime rendra l'âme quelques heures après dans un dispensaire de la place.Les parents du défunt se rendent chez les autres pour se plaindre.Malheureusement, ils seront accueillis par des menaces et des injures. On en vient aux mains. Les visiteurs qui ont fini par avoir le dessus, font brûler le domicile de leurs adversaires. Le Samedi 26/11/2016, assis devant leur domicile accueillant les parents et les amis venus leur rendre condoléances, ils seront désagréablement surpris par une voiture de marque Toyota remplie d'hommes armés, qui à leur arrivée ouvrent le feu à bout portant et sans distinguo. Bilan provisoire: 7 morts (dont une femme) et plus d'une dizaine de blessés.
Les premiers éléments de la police nationale envoyés sur le lieu n'arriveront pas à arrêter le carnage. Ils ont peur.Car,ces policiers apprennent rapidement que les assaillants sont de la famille de l'actuel président tchadien. Le pont qui relit N'Djaména(Tchad) à la ville de Kousseri(Cameroun) sera fermé au trafic. Hier, NGueli encerclée et coupée du reste du territoire tchadien, reçoit la visite de 3 ministres parmi lesquels, celui de la sécurité, le très volubile Ahmat Mahamat Bachir qui indexe les belligérants, révèle leur groupe ethnique(les Krédas et les Zaghawas-N.D.L.R) et prétend avoir ramené le calme dans les deux camps. Il déclare également avoir procédé à des arrestations sans donner plus de précisions,tout en se glorifiant que le gouvernement tchadien maîtrise la situation. Question: ira t-on vers un arrangement à l'amiable comme il est de coutume, à savoir, donner quelques billets de banque à titre de "Dia", libérer les criminels et classer l'affaire sans suite? Tout porte à croire. Ce qu'il faut le plus regretter et craindre ici, c'est le recul, le repli identitaire entretenu par le pouvoir.Le président tchadien Idriss Deby Itni veut faire croire aux tchadiens et à la communauté internationale que la société tchadienne est désormais compartimentée et étagée. Les tchadiens de première classe (sa famille) et les citoyens lambda qui constituent la masse malléable et corvéable à volonté. Jusqu'à quel niveau accepterons nous l'humiliation ?
Article envoyé le 27/11/2016 par Ramadane Souleymane et publié aussi sur son espace facebook