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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Bolivie (Amérique latine) : Coca, la feuille sacrée du peuple bolivien.

Où va le monde ? Difficile de répondre à cette question,pourtant très importante. En effet, ce qui parait prohibé dans un pays, peut paraître légal dans un autre. Et c’est presque pareil avec l’histoire de Coca, cette feuille que beaucoup de pays interdissent sa consommation, est totalement sacrée du peuple bolivien. Sa consommation et sa vente est légale sur l’ensemble du territoire de ce pays d’Amérique latine. D’après un journal Suisse, le président bolivien Evo Morales en visite au Vatican en avril 2016 pour promouvoir les vertus de la coca, avait même conseillé au pape François, Argentin d'origine d’en prendre pour se maintenir en santé. Je dis bien, c’était l’année dernière en 2016. Nous sommes présentement en février 2017. Et comme pour rappeler au monde que chacun s’occupe de ses oignons ou de ses affaires, la Bolivie décide d’augmenter les cultures officielles de coca de 12'000 à 22'000 hectares grâce à l’approbation le vendredi 24 février 2017 de leur congrès, contrôlé par la gauche du président Morales, malgré les craintes d’une hausse du trafic. L’Etat bolivien reste convaincu que cette loi sur la culture de coca permet de délimiter avec précision les plantations légales dans le pays. Et la nouvelle a été rendue publique grâce au communiqué de presse de la chambre des députés, peu avant sa ratification par le Sénat.

Notre confrère Suisse rappelle que ce texte remplace celui adopté dans les années 1980, destiné à encadrer la production de coca à usage traditionnel. La mastication et l'infusion de la coca sont des pratiques millénaires dans les Andes pour lutter contre la faim, la fatigue et les effets de l'altitude. En outre, la coca est utilisée en Bolivie pour des usages rituels bien ancrés dans la culture indienne traditionnelle.Le même journal suisse mentionne aussi que l'opposition a vivement critiqué ce texte qui fixe à 14'300 la surface de culture pour la région de Yungas, à l'est de La Paz et 7700 hectares pour la région de Chapare (centre), où Evo Morales a commencé sa carrière politique. Selon l'office des Nations unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC), la Bolivie cultive déjà 20'200 hectares de coca, principalement dans le Yungas et le Chapare, après avoir réduit sa superficie de plantations de 11% en 2014.

Franklin Alcaraz, l’analyste politique, spécialisé dans le domaine de la Coca, a d’ailleurs affirmé que la majeure partie de la coca du Chapare ne passe pas par le marché légal. En disant ceci, l’analyste Franklin cherche à attirer l’attention de l’opinion internationale que personne à Bolivie ne contrôle l’extension ou l’étendue réelle de la culture du coca. Pourtant, une étude financée par l'Union européenne en 2013, quelque 14'700 hectares de coca sont suffisants pour couvrir la demande légale, d’autant plus que le pays de Morales est le troisième producteur mondial de coca et de cocaïne, après la Colombie et le Pérou. Sachez-le d’ailleurs comme information que le président bolivien en personne a longtemps dirigé le syndicat des cocaleros, les planteurs de feuille de coca, plante à l'origine de la cocaïne et que les Indiens des Andes mastiquent. En avril 2016, il avait clairement déclaré ceci au Pape François, le premier homme fort des Catholiques : « j'en consomme et je m'en porte très bien. Je vous recommande d'en prendre, cela vous aidera à supporter votre rythme de vie. » Principale composante de la cocaïne, la feuille de coca est également utilisée comme remède médicinal.

En Bolovie, la culture de la feuille de coca dont est extraite la cocaïne est ancestrale, sacrée et légale. Chiquée ou infusée cette petite feuille verte a en effet des vertus telles que permettre  une meilleure résistance à l'effort ou atténuer la sensation de faim. Et je me demande souvent ce que serait la réaction de l'opinion internationale si un jour certains pays africains autorisaient à leurs populations la culture de coca pour atténuer la sensation de faim, surtout que le chemin de l'autosuffisance alimentaire paraît encore très longue dans beaucoup de parties de ce continent noir.

 La Rédaction 

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