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11 Février 2017
La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) est profondément préoccupée par la situation explosive qui sévi actuellement dans la ville de Mongo située au centre du Tchad dans la Région du Guéra. En effet, suite à une bagarre ayant opposé des lycéennes et qui s’est dégénéré par la suite, les gendarmes à leur tête le Commandant de légion de gendarmerie de Mongo le général Waadi après avoir largué des grenades lacrymogènes, ont procédé à des tirs à balles réelles sur l’une des parties en conflit tuant 2 jeunes lycéens Saad Mahamat Zene mort sur le coup et de Djimet Ottomane, mort pendant son transfert à N’Djaména la Capitale tchadienne et blessant gravement 14 personnes , dont 4 évacuées d’urgence à N’Djaména. Les militaires, gendarmes et autres policiers au service du régime politique de l’actuel président tchadien Idriss Deby Itno tirent systématiquement sur une des parties adverses des lors que celle-ci est en belligérance avec les proches du pouvoir, protégeant celle-ci en utilisant la couverture de l’état. Ainsi, à l’exemple des odieux massacres de Miandoum au Sud du Tchad, de NGueli(frontières Tchado-camerounaises) et d’Abéché( à l’Est vers le Soudan), les proches du président tchadien qui sont à la tête de toutes les brigades de gendarmerie, de la police nationale, de l’armée et de la garde nationale sur toute l’étendue du territoire ont donné la preuve qu’ils ont pour mission exclusive de protéger leurs proches contre les autres Tchadiens.La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) condamne avec vigueur ces pratiques lâches, ignobles et d’autant plus barbares que toutes les armes sont détenues par les membres de l’ethnie d’Idriss Deby Itno dans le dessein évident de les utiliser pour exécuter le programme de terreur et d’asservissement planifié du reste des Tchadiens. CTDDH exige l’arrestation immédiate du général Wadi et de tous les responsables ayant participé de loin ou de près à ces exécutions ignobles des enfants aux mains nues, pourtant tous issus d’une même patrie. La C.T.D.D.H demande par ailleurs aux responsables administratifs et coutumiers de faire toutes les diligences en vue d’un règlement amiable de ce conflit inacceptable et de veiller à ce qu’il n’ait pas de représailles et de contre représailles.