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30 Mars 2017
Cette semaine,nos confrères journalistes belges ont consacré des heures assez important en tirant une sonnette d'alarme sur les discriminations envers les séropositifs produisant des conséquences sur l'emploi autant en Belgique ou ailleurs sous d'autres cieux. D'après des reportages écrits et audiovisuels,les journalistes considèrent que les personnes vivant avec le virus du Sida sont encore trop souvent victimes de discrimination en Belgique, essentiellement dans les domaines des assurances et plus particulièrement celui de l'emploi. Pour donner plus de crédibilité à leurs différents reportages, les médias belges se sont servis d'une enquête qui a été menée par l'Observatoire du Sida et des sexualités de l'université Saint-Louis de Belgique avec justement la participation du Centre Inter-fédéral pour l’Égalité des chances(Unia) qu'ils ont présenté le mercredi 29 mars 2017.
Selon donc les reportages de nos confrères belges ,plus d'un tiers des situations de discrimination vécues par des personnes vivant avec le virus du Sida concernent l'accès et l'offre de biens et de services. La plupart de ceux-ci ont trait à un refus d'assurance ou une surprime de la séropositivité du demandeur. L'enquête a analysé 141 signalements liés au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et 18 entretiens ont été menés. Les résultats de l'étude permettent de mieux comprendre les discriminations dont sont encore victimes aujourd'hui les personnes séropositives et ce, malgré les progrès thérapeutiques. Globalement, le nombre de signalements liés au VIH a augmenté depuis 2003, avec en moyenne une dizaine de signalements par an.Charlotte pezeril,docteur en Anthropologie sociale et directrice scientifique de l'Observatoire du Sida et des sexualités indique que cela concerne essentiellement des licenciements ou des non-renouvellements de contrat qui surviennent après la divulgation de la séropositivité ou les absences du travailleur en raison d'une détérioration de l'état de santé.
L'aspect spécifique du statut sérologique se répercute donc également sur l'emploi, avec près d'un quart des signalements dans ce domaine. Il ressort également à la fin de l'enquête que les conséquences ne se limitent pas à un déni d'égalité dans l'accès aux ressources et positions,mais elles suscitent également des sentiments délétères (injustice, abandon, trahison, honte) susceptibles d'aggraver l'état de santé des personnes vivant avec le VIH.
Mahadour Korré