Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !
25 Avril 2017
Pour ceux qui ont eu dans leur vie des parents, amis(es), frères et sœurs ou autres individus ayant pratiqué la cueillette des fruits sauvages, vous diront que lorsqu’un fruit mûr est accroché sur une branche d’arbre perchée ou très haute, on se sert souvent d’un long bâton ou autres instruments pour le faire tomber. En journalisme, c’est ce qu’on appelle la loi de la proximité. On part souvent du plus près d’abord et ensuite au plus loin en matière d’informations. Mais, sachez-le bien, si une information ayant eu lieu bien loin dans un autre pays ou continent et qu’elle est porteuse d’une bonne ou mauvaise nouvelle, le journaliste est dans l’obligation d’aller la chercher pour la faire connaître à ses lecteurs. Surtout si cette information pourrait apporter un plus dans la vie de ses auditeurs ou de ses lecteurs et lectrices.Tout dépend donc de l’importance de l’information à publier, quel que soit cet organe de presse.
L’Australie, ce pays de 7 686 850 km2 (classé 6e) avec une population de 24 481 527 habitants (2016, classé 51e), situé en Océanie bien loin des autres continents, notamment l’Europe, l’Afrique, les Amériques etc, mais en termes des nouvelles, la distance n’est pas un défaut. En effet, un événement peut se produire dans le propre pays, ville ou village du journaliste, mais si elle n’est pas importante, cela ne le bougera pas de sa chaise et envoyer un reporter pour une telle information de moindre importance, cela équivaut à un exercice qui consiste à demander à une personne d’attraper un chien qui court en toute vitesse par les oreilles. En langage simple, cela n’est pas utile, car cela ne rapportera pas grand-chose.
Heureusement, tel n’est pas le cas de cette information rapportée par nos confrères journalistes occidentaux qui parlent du durcissement par l’Australie de l’obtention de la nationalité. Les autorités de ce grand pays d’Océanie eurent annoncé le jeudi 20 avril 2017 le durcissement des conditions d'obtention de la nationalité australienne, imposant comme préalables un bon niveau d'anglais, l'adhésion aux "valeurs australiennes" comme l'égalité entre les sexes et une période probatoire de quatre ans. Interrogé sur ce point par la presse internationale et nationale, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull déclare que les valeurs fondamentales les définissent en tant qu'Australiens. Les procédures d'obtention de la citoyenneté doivent le refléter. Aujourd'hui, ils annoncent des changements pour renforcer la citoyenneté, pour avoir une Australie plus forte, une citoyenneté plus forte, des citoyens plus forts. Les candidats devront avoir bénéficié du statut de résidents permanents pendant quatre ans. « Nous ne sommes pas définis par la race, la religion ou la culture, comme de nombreuses autres nations », a encore expliqué le Premier ministre australien Malcolm Turnbull aux médias venus nombreux pour suivre sa déclaration sur ce point précis. « Nous sommes définis par notre adhésion à des valeurs communes, des valeurs politiques, l'Etat de droit, la démocratie, la liberté, le respect mutuel, l'égalité entre les hommes et les femmes », a-t-il dit.Pour demander la nationalité australienne, les candidats devront avoir bénéficié du statut de résidents permanents pendant quatre ans, contre un an actuellement.
Jeudi 20 avril dernier, le gouvernement a annulé un programme de visas temporaires pour certains travailleurs étrangers qualifiés et destiné aux entreprises manquant de main d'œuvre, au profit d'un nouveau système visant à privilégier l'emploi d'Australiens. Malcolm Turnbull avait alors dit qu'il s'agissait de mettre « les Australiens et les emplois australiens d'abord ». Le test « civique » auquel ils sont soumis sera durci, avec par exemple des questions « sur la violence conjugale », a déclaré le ministre de l'Immigration Peter Dutton. « On a le droit de dire que si quelqu'un veut devenir citoyen australien, il est tenu de faire la démonstration qu'il partage certaines choses », a ajouté Malcolm Turnbull. « Engagement derrière nos valeurs, l'allégeance à notre pays, un bon niveau d'anglais, être ici depuis quatre ans, faire la démonstration de son engagement, ce n'est pas simplement une procédure administrative », a-t-il encore dit. Cette annonce survient dans un contexte de pressions populistes croissantes, le parti anti-immigration One Nation de Pauline Hanson bénéficiant d'un nouveau souffle dans l'opinion.
Ahmat Zéïdane Bichara