Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !
7 Avril 2017
Le raid aérien qui a dévasté la ville rebelle de Khan Cheikhun, dans la province d’Idleb en Syrie fait bouger les lignes au sein des principaux acteurs du conflit syrien si complexe. A commencer par les Etats-Unis pour qui, récemment encore le départ du pouvoir de Bachar al-Assad n’était plus la priorité, du coup, ils changent radicalement de stratégie. Car le Chef de la diplomatie américaine, Rix Tillerson plaide pour le départ à terme, du président syrien après cette attaque chimique. Il ajoute : « Le rôle d’Assad à l’avenir est incertain et avec les actes perpétrés, il semblerait qu’il n’y ait aucun rôle pour gouverner le peuple syrien ».
Selon nos confères canadiens de "Ma presse",les américains ont mis leur menace à exécution en frappant à l'aide de "59 missiles de croisière",la base aérienne de Shayrat,qui abrite le programme syrien d'armes chimiques et probablement liée à l'attaque horrible de mardi 4 avril 2017 contre une ville rebelle et dont les images des victimes agonisantes ont choqué la planète entière.Le bilan s'élève à 86 morts dont 30 enfants.Les USA(Etats-Unis) ont clairement accusé jeudi 6 avril 2017 le régime Syrien d'avoir utilisé ,pour ces attaques ,un neurotoxiques qui a les caractéristiques du Sarin.
La télévision d’Etat syrienne qualifie les frappes américaines d’agression.Pourtant, la riposte de l’aviation américaine intervient après la mise en garde de la Russie, alliée de Bachar al-Assad contre l’intervention militaire américaine et l’échec des négociations au Conseil de Sécurité pour parvenir à une résolution condamnant fermement le régime syrien. La Russie s’y est catégoriquement opposée en arguant qu’il n’existe aucune preuve matérielle de culpabilité du régime syrien dans cette attaque chimique qui lui est injustement attribuée. Pour l’ambassadeur russe aux Nations Unies, Vladimir Safronkov : « S’il y a des actions militaires, toute la responsabilité sera sur les épaules de ceux qui auront initié une telle entreprise tragique et douteuse », et de poursuivre en disant : « Regardez l’Irak, regardez la Libye », comme pour rappeler aux occidentaux leur responsabilité dans la tragédie actuelle de ces pays en références à leurs interventions militaires.
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est retrouvé en urgence mercredi au sujet de l’attaque chimique présumée, avant de reporter le vote d’une éventuelle résolution de condamnation pour permettre aux occidentaux de revoir leur copie et surtout de tenter d’infléchir la position de la Russie, principal soutien de Bachar al-Assad qui se montre inflexible. Quant à l’Union européenne, elle « exhorte le Conseil de sécurité des Nations Unies au rassemblement et à l’expression d’une condamnation ferme de l’attaque sur Khan Cheikhun ». Par ailleurs, l’UE demande aussi la mise en place d’une enquête rapide, indépendante et impartiale pour faire la lumière sur ces attaques chimiques.
Moussa T Yowanga