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22 Mai 2017
Tout au début de l’investiture le 20 janvier 2017 de Donald Trump en tant que 45e président pour un mandat de 4 ans, beaucoup de personnes avaient cru ou croyaient déjà à un divorce total entre les Etats-Unis qu’il dirigera et le monde musulman et précisément arabe. Mais avec ce nouveau virage où on a l’impression qu’il a mis de l’eau dans son vin, surtout avec cet appel à l’unité dans la lutte contre le terrorisme devant les représentants d’une cinquantaine de pays musulmans, en se présentant ce dimanche 21 mai en porteur de message d’amitié, d’espoir et d’amour. On peut ainsi dire qu’il a opéré un vrai pansement sur les blessures morales et politiques qu’il leur avait volontairement infligé. Donald Trump a même exhorté dans un discours assez direct les pays musulmans à n’offrir aucun refuge aux terroristes et surtout il semble parvenu à convaincre les monarchies arabes du Golfe à créer un centre pour lutter contre les sources du financement du terrorisme. Ce centre verra probablement le jour dans un proche délai.
La presse internationale comme la Radio France Internationale(RFI), la Radio-Télévision belge de la communauté française(RTBF) et l’Agence France Presse(AFP) ont respectivement révélé la liste des six pays du conseil de coopération du Golfe (CCG) comprenant l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, le Koweït, l’Oman et le Qatar. L’Agence officielle saoudienne (SPA) a aussi révélé pour sa part que les Etats-Unis et les monarchies du Golfe ont échangé les instruments de ratification de ce centre financier pour contrecarrer la circulation d’argent des terroristes sans donner de précision sur sa mission et le lieu où il sera basé. Pourtant dans le passé, les Etats-Unis ont estimé que certains pays arabes et musulmans ne déployaient pas suffisamment d'efforts pour lutter contre le terrorisme. Selon l’Agence officielle saoudienne, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, qui accompagne le président Trump, a dénoncé la mauvaise influence iranienne dans la région et a profité de la réélection du président iranien Hassan Rohani pour lui demander de démanteler le réseau de terrorisme de son pays. Il a aussi espéré que le président iranien mettra fin aux essais de missiles balistiques de l'Iran, un sujet de préoccupation dans le Golfe.
L'Arabie saoudite et ses alliés considèrent l'Iran comme un facteur de déstabilisation dans le Golfe et au Moyen-Orient en raison de son « interventionnisme » dans des pays arabes comme la Syrie, l'Irak ou le Yémen. En revanche, à aucun moment, la question des droits de l'Homme n'a été mentionnée publiquement pendant la visite de Donald Trump. En guise de rappel, reconnaissons-le que les relations des pays du Golfe avec Washington s'étaient refroidies sous l'administration Barack Obama, qui avait refusé en 2013 d'engager militairement son pays contre le régime syrien de Bachar Al-Assad, et avait amorcé un début de rapprochement avec Téhéran à la faveur de l'accord de 2015 sur le dossier du nucléaire iranien. Ahmat Zéïdane Bichara