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11 Mai 2017
Tout peut changer en un rien du temps en défaveur ou en sa faveur pour ce nouveau président américain qui veut qu’on le définisse comme un dirigeant à « problème » qui ne laisse aucune chose passer au hasard. Malheureusement pour lui, après le limogeage du directeur du FBI James Comey, Donald Trump est pris dans une tempête politique la plus mouvementé de son mandat, malgré qu’il ait beau expliqué aux Américains que sa décision n’a aucun lien avec l’enquête de la politique fédérale sur une éventuelle collusion avec la Russie.
D’après la presse américaine et les correspondants des médias occidentaux, le directeur par intérim du FBI Andrew McCabe doit témoigner publiquement jeudi devant la puissante commission du Renseignement du Sénat, une des trois commissions enquêtant sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle américaine. Des élus des deux partis s'interrogent depuis mardi soir sur les motifs et le calendrier du limogeage. L'opposition soupçonne le président américain de vouloir entraver une enquête qui entache son nom et cible certains de ses proches. Ces investigations, ouvertes l'été dernier, s'intéressent aux piratages russes contre le camp démocrate et à une éventuelle "coordination" entre des membres de l'équipe de campagne Trump et la Russie. Le dirigeant américain dément toute collusion et a souligné, dans sa lettre à James Comey, que le directeur lui avait dit qu'il n'était pas lui-même ciblé.
Dans la matinée du mercredi 10 mai 2017, Donald Trump avait- justifié ainsi sa décision : « Il ne faisait pas du bon travail, c'est très simple ». Selon toujours la presse américaine et occidentale, l’argument utilisé pour justifier le départ du patron du FBI, dont le mandat courait jusqu'en 2023, est étonnant. Il lui est reproché d'avoir commenté publiquement l'affaire Clinton durant la campagne, contrairement à l'usage au FBI mais à la grande satisfaction, à l'époque, du candidat républicain. Pourquoi, demande en substance la Maison Blanche, les démocrates crient-ils au scandale, alors qu'ils avaient eux-mêmes dénoncé le comportement de James Comey. « Maintenant qu'il a été viré, ils prétendent être mécontents. Des hypocrites !", a tweeté Donald Trump. Quant au revirement Du chef d’Etat américain, sa porte-parole a expliqué qu'être candidat était différent d'être président. Malgré cette mention de l'affaire russe, la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Huckabee Sanders a déclaré que le limogeage n'avait rien à voir avec la Russie et était due aux « atrocités » et aux « faux pas et erreurs » du directeur lors de l'enquête sur les emails de la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton l'an dernier.
Entre Trump et Comey, les divergences s'intensifiaient depuis des mois, a fortiori dans les derniers jours, alors que l'enquête du FBI s'accélérait, selon plusieurs médias. En mars, le premier flic des Etats-Unis avait confirmé au Congrès l'existence de l'enquête sur une éventuelle "coordination" entre proches de Donald Trump et Moscou. Il avait contredit M. Trump sur la mise sur écoute de la Trump Tower par l'ex-président Barack Obama (2009-2017). En outre, M. Comey aurait réclamé la semaine dernière au ministère de la Justice des moyens supplémentaires pour l'enquête de ses agents, selon des médias « Cela rendrait le calendrier du limogeage encore plus suspect », a déclaré Chuck Schumer, chef des Démocrates du Sénat. Ahmat Zéïdane Bichara