Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !
11 Juin 2017
« C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle », cette phrase tirée des évangiles, notamment de Luc 6 verset 45, illustre bien la discussion qui a eu lieu dans un bistrot africain entre une dame d’une trentaine d’années et son compagnon âgé d’environ 50 ans, vraisemblablement en état d’ivresse caractérisée. Répondant à la question de son amoureux sur l’avenir de l’Afrique, elle lui dit presque mécaniquement, cet avenir sera fait de « tout et de rien ». Interloqué voire presque décontenancé par la réponse de sa compagne, néanmoins il admet que le futur du continent « sera toujours soumis aux influences extérieures, notamment des puissances occidentales et asiatiques comme c’est le cas maintenant ». Pour sa part, la dame rejette en bloc la réponse de son interlocuteur de compagnon, pourtant, lui était persuadé d’une autre chose à savoir que « l’avenir de l’Afrique appartient aux femmes africaines et ce sont elles qui le construiront ». Elle ajoute avec un ton moqueur : « d’ailleurs nous faisons déjà beaucoup pour vous les hommes africains, des potentiels dictateurs ». L’Homme plante sans y perdre de vue sa vision : « vous les femmes, certes vous construisez l’homme africain, mais c’est vous qui le détruisez aussi. Vous construisez l’Afrique et c’est vous qui la détruisez aussi. Un bon politicien, c’est la femme qui le forge, le mauvais, c’est toujours elle qui le module et le modifie à sa façon ». Et c’est en ce moment qu’intervient un troisième larron, un homme sorti de nulle part, visiblement extravagant par son costume, mais sans attendre, il s’est invité comme une mouche dans la soupe, dans la discussion comme ça se passe d’ordinaire dans les débits de boissons en Afrique. Il commence par s’attaquer directement aux dirigeants africains : « les meilleures choses appartiennent aux chefs d’Etat africains, à leur famille, et à leurs parrains occidentaux. Les mauvaises choses sont réservées aux populations africaines qui ne savent plus à quel saint se vouer. L’avenir de l’Afrique se construira toujours de cette façon comme si le destin de si beau et vaste continent a été déjà écrit de l’avance. Mais qui d’entre ces trois débateurs vous paraît le plus convaincant ? Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’un procès. L’essentiel, c’est d’amener la lectrice ou lecteur que vous êtes de donner son opinion en toute liberté et en connaissance de cause. « Regards d’Africains de France » vous invite à méditer profondément sur le sort de l’Afrique de demain. Pour ce faire, la Rédaction met à votre disposition dans sa rubrique hebdomadaire d’articles groupés, une sélection d’évènements ayant survenu sur le continent africain.
Moussa T. Yowanga/Ahmat Zéïdane Bichara
Tchad : Le contingent envoyé au Mali n’a pas vu la couleur de son argent. Les Casques bleus tchadiens ayant servi au Mali ont dénoncé cette semaine le non-paiement de leur salaire et de leurs primes auprès de leur gouvernement et des Nations unies, a-t-on appris vendredi auprès d’un de leurs délégués. Ceux-ci ont annoncé mercredi une opération « Brûler le béret bleu de l’Onu », au nom des deux contingents de 1.275 hommes chacun ayant servi au sein de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) entre 2014 et 2016, a indiqué à l’AFP l’un des délégués, le capitaine de l’armée de terre Maxime Altora. « Nous n’avons perçu ni notre salaire mensuel (1.037 dollars) ni prime de risque, ni prime de chaleur », a poursuivi M. Altora. « C’est le même sort qui attend le troisième contingent tchadien actuellement sur le terrain ». Avec 1.390 hommes, le contingent tchadien est le troisième plus important de la Minusma (14.000 au total) après le Bangladesh et le Burkina Faso. Le chef de la Minusma est par ailleurs tchadien, l’ancien ministre des Affaires étrangères Mahamat Saleh Annadif.Le ministère tchadien de la Défense n’a pas répondu aux questions d’un correspondant de l’AFP. Les militaires rappellent les pertes en vie humaines et les difficultés de leur mission dans le nord du Mali, à Kidal notamment, où trois Casques bleus ont encore été tués vendredi matin dans une attaque, sans que l’on ne connaisse encore leur nationalité. Des soldats tchadiens avaient déjà abandonné leurs positions en signe de protestations en septembre 2013 et en novembre 2014.Victime d’une sévère crise économique, le Tchad est un partenaire stratégique de l’Occident dans les opérations militaires anti-jihadistes au Mali et dans la bande sahélo-saharienne, de l’opération Barkhane dont le siège est à N’Djamena ou dans le G5 Sahel (Tchad, Niger, Burkina Faso, Mali, Mauritanie). (source Libre Belgique).
Soudan du Sud : Entre famine et Guerre civile. Cette jeune nation est déchirée depuis trois ans par une guerre civile qui a causé la mort de plus de 50 000 personnes et chassé 2,2 millions d’autres loin de leur maison. Avec la famine qui menace certaines régions du pays, la situation risque de se détériorer encore plus au cours des prochains mois. Plus d'un million d'enfants ont fui la guerre civile au Soudan du Sud. Près de 30 000 membres de l'ethnie des Nuers vivent retranchés dans un camp protégé par les Casques bleus des Nations unies à Juba, au Soudan du Sud – prisonniers dans leur propre pays, craignant les représailles de leur gouvernement au-delà des limites du camp. Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre civile en 2013 quand le président, Salva Kiir, qui appartient au groupe des Dinkas, a limogé son vice-président, Riek Machar, membre de l'ethnie des Nuers. Les combats n'ont jamais cessé depuis : plusieurs factions armées s'affrontent à travers le pays, chacune affiliée à une ethnie particulière, affamant une population déjà vulnérable de six millions de personnes.Voilà maintenant quatre ans que le plus jeune pays du monde s'entre-déchire... et rien n'indique que le bain de sang va s'arrêter, nous dit Marie-Eve Bedard (source Radio-Canada).
Crise politique en RDC : Kinshasa accuse la Belgique de vouloir faire de la RDC une « nouvelle Libye ». Le ministre congolais de la Communication et des Médias, Lambert Mende Omalanga, s'est livré à une nouvelle charge contre la Belgique, qu'il a accusée - sans la nommer explicitement - de vouloir faire de la République démocratique du Congo (RDC), une "nouvelle Libye", dans une référence à ce pays d'Afrique du nord plongé en plein chaos depuis le renversement de son dirigeant Mouammar Kadhafi en octobre 2011. « Mais vous êtes vous-mêmes témoins des prédictions apocalyptiques qui tombent chaque jour des quatre coins du monde, surtout de nos anciens colonisateurs qui ne rêvent que de nous voir peut-être disparaître ou bien faire de nous un nouveau Soudan, une nouvelle Libye ou une nouvelle Somalie », a-t-il affirmé jeudi dans une interview accordée au site d'informations Actualité.cd.« Nous allons résister à cela. C'est ce que le Premier ministre (Bruno Tshibala, dont la nomination avait été critiquée par Bruxelles) a tenu à rappeler. Je pense que la volonté de tous les Congolais est dans ce sens-là », a ajouté Lambert Mende Omalanga, qui est aussi porte-parole du gouvernement. En réponse à une question sur la référence à la Belgique dans ces propos, il a répondu « Vous avez bien compris parce que nous n'avons pas deux anciens colonisateurs. Je n'ai pas besoin de les nommer ». La tension s'est accrue entre Bruxelles et Kinshasa depuis la désignation en avril au poste de Premier ministre de Bruno Tshibala, un transfuge du parti d'opposition historique, l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS).Selon le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, cette désignation s'écartait « de la lettre et de l'esprit de l'accord de la Saint-Sylvestre", qui prévoyait la nomination d'un Premier ministre proposé par le Rassemblement des forces acquises au changement (Rassop), une vaste plate-forme de partis d'opposition créée par le défunt Etienne Tshisekedi wa Mulumba, l'opposant historique en RDC, décédé le 1er février dernier à Bruxelles(source RTBF et Belga).
Maroc : manifestations à al-Hoceïma, des heurts entre jeunes et police. Des centaines de personnes ont de nouveau manifesté jeudi soir à Al-Hoceïma, où des heurts ont brièvement opposé en journée jeunes et policiers, signe de la tension persistante dans cette ville du nord du Maroc. En fin d'après-midi, des groupes de jeunes se sont rassemblés par surprise dans le quartier Sidi Abed pour exiger « la libération » des leaders emprisonnés de la contestation qui secoue depuis sept mois cette région du Rif. Ils ont été repoussés sans ménagement par les policiers, et plusieurs d'entre eux ont alors lancé des pierres sur les forces de l'ordre, a constaté l'AFP. Faisant usage de quelques grenades lacrymogènes, la police a procédé à plusieurs interpellations et chargé pour disperser les protestataires. Les affrontements ont cessé vers 18H30. Une source au sein de l’exécutif local a qualifié l'incident de simple « escarmouche » avec « un groupe d'adolescents et de mineurs ».Il s'agit des premières violences depuis dix jours, dans une ville en effervescence, épicentre du « hirak »(la mouvance), mouvement populaire qui revendique depuis des mois le développement du Rif, qu'il juge « marginalisée ».Le leader de ce mouvement, Nasser Zefzafi, et ses principaux meneurs ont été arrêtés ces dix derniers jours par la police, après l'interruption par Zefzafi d'un prêche officiel dans une mosquée de la ville. Ils font face aujourd’hui à de graves accusations de « crimes », notamment « atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat ». Au total, 86 personnes sont poursuivies par la justice, a indiqué jeudi le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.Les manifestations nocturnes --pour cause de ramadan-- sont quotidiennes depuis lors à Al-Hoceïma, ainsi que dans la localité voisine d'Imzouren. Elles se déroulent habituellement sans incident, alors que les contestataires ne cessent d'affirmer le caractère « pacifique »de leur mouvement. Jeudi soir, après la rupture du jeûne, de nouveau quelques centaines de personnes se sont regroupées dans Sidi Abed, à l'endroit même des affrontements, a-t-on constaté. Le rassemblement s'est déroulé jusqu'à minuit sans aucune violence, alors que le forces de l'ordre avaient pris position à environ 300 mètres en contrebas. Il y avait cette fois de nombreuses femmes et enfants parmi la foule qui scandait ses habituels slogans : « nous sommes tous Zefzafi », « liberté pour les prisonniers », ou « dignité pour le Rif ».La situation s'était tendue ces trois dernières nuits à Al-Hoceïma, où les policiers prennent position au coeur des quartiers pour prévenir tout rassemblement, dans ce qu'un média marocain indépendant a décrit comme "une stratégie de l'étouffement" pour « imposer le silence ».Des heurts avaient eu lieu les 26 et 27 mai, dans les jours précédents l'arrestation de Zefzafi, ainsi que vendredi dernier à Imzouren. Depuis le début du mouvement fin octobre, déclenché par la mort d'un vendeur de poissons broyé dans une benne à ordure, près de 850 sit-in et manifestations diverses se sont déroulées dans la province, selon le ministère de l'Intérieur. Rassemblant parfois jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de personnes, ces manifestations ont donné lieu à très peu d'incidents. A l'exception notable de l'attaque fin mars d'une résidence de la police par des groupes de jeunes, qui a été suivie d'une quinzaine d'interpellations. Les autorités ont justifié les arrestations de ces derniers jours visant le noyau dur du « hirak » par la nécessité de « faire respecter la loi ».« L'Etat marocain est déterminé à garantir le droit de manifester pacifiquement, écrit dans la Constitution », a assuré jeudi au cours d'un briefing à la presse un responsable du ministère de l'Intérieur.« Pour autant ces manifestations doivent faire l'objet de déclarations car elles sont faites sur la voie publique. (...) Il y a un risque d'atteinte à l'ordre public. Aucun Etat ne peut rester sans rien faire face à une telle situation, il serait irresponsable de laisser la rue sans prendre de précaution », a justifié ce responsable. Celui-ci a dit « ne pas comprendre la poursuite du mouvement », alors que « l'Etat a répondu à plus de 90% des revendications ».Il a pointé « le refus des manifestants de dialoguer, malgré la main tendue de l'Etat", s'interrogeant "sur leurs réelles motivations » et rappelant les « violences graves" commises en mars dernier lors de l'attaque de la résidence policière qui « aurait pu tourner au drame ».Il a cependant refusé de préciser le nombre de policiers et gendarmes d'évidence très nombreux-- actuellement déployés à Al-Hoceïma, ville de 56 000 habitants.
Congolaise. L’Angola vient de renforcer sa présence militaire sur toutes ses frontières avec la République démocratique du Congo. Depuis 2 heures du matin, ce dimanche 21 mai, l’infanterie de l’armée angolaise, accompagnée des tanks et d’une artillerie lourde, se déploie sur la frontière ouest commune avec la RDC. Des mouvements de troupes de l’armée angolaise sont aussi signalés au nord-est de l’Angola. La commission militaire américaine de la chambre de représentants a autorisé cette nuit le Pentagone à vendre les armes à l’Angola. Les deux pays avaient signé, ce mercredi 17 mai 2017, un nouvel accord au Pentagone lors d’une rencontre entre le secrétaire américain de la Défense Jim Mattis et le ministre angolais de la défense Joao Lourenco.
Rwanda : Niyonshuti du génocide aux portes du Tour de France:Le coureur de Dimension Data est le premier Rwandais à participer au Critérium du Dauphiné libéré, une des grandes courses cyclistes par étapes du calendrier cycliste mondial. À trente ans, il a déjà vécu plusieurs vies…Printemps 1994. Des centaines de milliers de personnes périssent dans le génocide rwandais. Parmi eux, près de soixante membres de la famille du jeune Adrien Niyonshuti. Le cadet de neuf enfants perd surtout six frères dans l’une des plus grandes tragédies de la fin du XXe siècle. Vingt-trois ans plus tard, pas question pour le coureur d’entretenir le débat sur la difficile cohabitation entre anciens bourreaux et anciens rescapés. “Le cyclisme est un sport difficile. Ce sport demande tant de sacrifices qu’il n’y a pas besoin de nous séparer en tribus. Nous ne faisons qu’un en tant que Rwandais” déclarait-il en 2015 en marge du documentaire « Lycra in Africa : A cycling dream come true » (“Lycra en Afrique : un rêve cycliste devient réalité”, réalisé par Catherine Scott pour la chaîne australienne SBS).À l’âge de 19 ans, Adrien Niyonshuti est repéré lors d’une course de vélo à pignon fixe par Jonathan Boyer, autre homme aux multiples vies. L’Américain, premier coureur de son pays à avoir disputé le tour en 1981 est, à l’époque, en quête de rédemption à la suite d’une condamnation pour agression sexuelle sur mineur. Il est au Rwanda à la demande de son ami Tom Ritchey, célèbre fabricant de bicyclettes. Jonathan Boyer, d’abord sceptique, est peu à peu séduit par le potentiel cycliste de ce petit pays. À partir de ce moment le destin d’Adrien Niyonshuti est lié à celui de l’ancien pro américain, reconverti en entraîneur. Team Africa Rising – Team Rwanda Cycling, la structure créée par Jonathan Boyer fournit du matériel aux espoirs rwandais et leur permet de se familiariser avec la diététique et les méthodes d’entraînement. Et cet apport ne tarde pas à payer puisqu’Adrien Niyonshuti remporte le Tour de son pays à 21 ans. Dans la foulée, il intègre MTN, la première structure professionnelle africaine, ancêtre de Dimension Data. Mais sa jeunesse passée à user ses jantes sur les chemins chaotiques d’Afrique de l’Est lui permet d’acquérir un bagage technique non négligeable. Et c’est tout naturellement qu’il s’adonne également au VTT. Grâce à cette discipline il découvre les JO, à Londres en 2012, avec en prime l’immense privilège d’être porte-drapeau de la délégation rwandaise. Dès lors, la progression du coureur rwandais est linéaire. À l’instar de son équipe, qui est passée du niveau continental au niveau mondial. Après être devenu le premier cycliste de son pays à courir en Europe, Adrien Niyonshuti est, en 2016, le premier Rwandais à prendre le départ d’une course World Tour, lors du Tour de Catalogne. “Je suis déterminé et j’espère un jour participer au Tour de France”, avouait le coureur devant la caméra de Catherine Scott. Le critérium du Dauphiné Libéré, auquel a pris part Adrien Niyonshuti, est une étape importante, un passage obligé. La répétition générale de début juin, avec ses airs de Tour de France avant l’heure permet à son rêve de prendre forme. Toutefois, le fabuleux destin du coureur rwandais ne sera pas bouleversé s’il ne décroche pas son ultime Graal. “Une bicyclette peut changer la vie de quelqu’un. Vous savez, ça a changé ma vie”, concédait-il à SBS. Dans le sillage d’Adrien Niyonshuti, le vélo pourrait bien chambouler le destin de nombreux Africains (source Libre-Belgique).
Afrique de l’Ouest : appel à une aide alimentaire. Quelque trois millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire « immédiate » dans huit Etats d’Afique de l’Ouest, ont alerté vendredi les ministres de l’Agriculture de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). « Les ministres se sont préoccupés de la situation difficile d’environ trois millions de personnes en insécurité alimentaire », indique un communiqué publié à l’issue d’une réunion jeudi à Niamey (Niger) des huit ministres de l’Union. Victimes de pénuries vivrières, ces personnes « ont besoin d’assistance immédiate » pour « renforcer leur résilience » particulièrement durant « la période de soudure de juin à août », assure le communiqué. Les ministres se sont également « préoccupés » de la « prévalence de la malnutrition aiguë globale (MAG) » des enfants « qui demeure critique dans le nord du Mali et le sud-est du Niger », en proie à l’insécurité entretenue par des groupes djihadistes, souligne le texte.« Notre région traverse une crise alimentaire (…) aggravée par l’insécurité », qui « conduit des populations à quitter leurs zones d’habitation et de production », a commenté Abdallah Boureima, le président la Commission de l’Uemoa, à l’issue d’un entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou. Mi-mai, l’Onu avait affirmé qu’au Niger 1,3 million de personnes, soit 7% de la population totale, avaient besoin d’une assistance alimentaire d’urgence. L’Uemoa, qui compte 112 millions d’habitants, regroupe le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. (Source AFP)