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18 Juin 2017
L’actualité en Amérique latine est débordante et riche. Elle ne manque pas de saveur mais elle donne parfois matière à réflexion si ce n’est des interrogations comme bien d’autres événements qui se passent sous d’autres cieux. L’essentiel de l’actu latino-américaine c’est dans notre rubrique articles groupés dont voici le menu. Bonne lecture et bon dimanche !(Moussa T. Yowanga)
Haïti : Il est fait obligation aux « managers d’hôtels, des hôpitaux, des orphelinats, des discothèques et toutes les maisons privées » dans le Nord du pays, de déclarer la présence ou la fréquentation des étrangers dans leur espace, au service de l’Immigration et de l’Emigration, au Cap-Haïtien, situé à la rue 20 J-K.Une décision adoptée par le Directeur Régional du Nord du Service de l’Immigration et de l’Emigration, Zephirin Galen, dans une note rendue public, au cours de la semaine, dont copie est parvenue à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI). En ce sens, un délai expirant au 20 juin 2017 est accordé aux concernés afin de se plier à cette nouvelle disposition. Cette note précise, entre autres, que cette mesure est prise dans le cadre de la protection de toute la population du Grand Nord et le contrôle des étrangers. (Source Vant Bèf Info)
Bolivie-Paraguay : Ils sont des natifs et vivent encore aujourd’hui isolés du reste du monde, des indigènes qui aspirent à vivre loin de tout et de tous, une communauté d’hommes et de femmes libres néanmoins menacée par des activités humaines…Les Ayoreo sont un peuple en isolement volontaire évoluant entre la Bolivie et le Paraguay en Amérique du sud, l’un des derniers peuples en dehors de l’Amazonie à rejeter tout contact avec le monde dit « occidental » ignorant les frontières modernes et se déplaçant au gré de leurs besoins de subsistance comme le faisaient leurs aïeuls, mais aussi, parfois, au gré d’autres nécessités… Comme fuir ceux qui s’aventurent sur leur territoire ancestral à des fins mercantiles en se livrant à la déforestation ou encore à l’exploitation minière. Les Ayoreo forment une communauté (parmi une vingtaine de peuples autochtones vivant au Paraguay) représentant moins de 2 % de la population totale. Selon un rapport de l’organisation Initiative Amotocodie (IA) publié récemment, la déforestation, l’exploitation minière, la construction de routes et des litiges fonciers menacent la vie des natifs. Selon l’organisation, le territoire Ayoreo comprend environ 33 millions d’hectares situés à la frontière entre le Paraguay et la Bolivie, au nord de la région du Gran Chaco, cette zone est considérée comme la deuxième plus grande zone boisée en Amérique du Sud. (Source Actu Latino)
Amazonie : Construire les 428 barrages hydro-électriques projetés dans le bassin amazonien -trois fois plus que le nombre actuel- serait dévastateur pour l'environnement, prévient une étude parue dans la revue scientifique Nature. Ce réseau de rivières, affluents du fleuve Amazone, est le plus étendu au monde. Il vient alimenter la principale concentration de biodiversité de la planète, qui serait ainsi privée de nutriments si toutes ces retenues étaient construites. Érosion, pollutions, sédiments emprisonnés... deux énormes barrages récemment édifiés sur la rivière Madeira, très riche en poissons, obtiennent par exemple des scores alarmants sur cet index. Or 25 retenues supplémentaires sont encore prévues en amont de cette seule rivière. Parmi les impacts, la perte de sédiments en aval est très souvent insuffisamment prise en compte. C'est un problème majeur pour les deltas densément peuplés, qui, déjà confrontés à l'élévation du niveau des mers due au réchauffement, s'enfoncent peu à peu, partout dans le monde. Le maintien des limons est essentiel aussi pour préserver mangroves et forêts, qui abritent d'innombrables espèces et protègent terres et côtes des vagues déferlantes générées par les tempêtes. (Source RTBF)
Guatemala : Un séisme de magnitude 6,9 a frappé tôt mercredi l'ouest du Guatemala, près de la frontière avec le Mexique, ressenti jusque dans la capitale et faisant au moins un mort, apprend-on de source officielle. La secousse a été observée à 01h29 locale (07h29 GMT) et son épicentre se situait à environ 156 km à l'ouest de Guatemala City, dans le département de San Marcos, a indiqué l'Institut de sismologie du Guatemala. Il avait d'abord fait état d'une magnitude de 6,6, avant d'annoncer dans un nouveau bulletin qu'elle était de 6,9. Un homme est mort de ses blessures après avoir été enseveli sous les débris d'une vieille église qui s'est effondrée dans le village de San Sebastian (sud-ouest), a annoncé le porte-parole de la Coordination nationale de lutte contre les catastrophes naturelles (Conred), Julio Sanchez, qui a également fait état de "dégâts modérés subis par des habitations dans le sud-ouest". Le Guatemala se trouve dans une zone à risques, à la convergence des plaques tectoniques caraïbe, de Cocos, et nord-américaine, auxquelles s'ajoutent des failles géologiques locales. En 2012 et 2014, le département de San Marcos a été touché par deux tremblements de terre qui ont fait des dizaines de morts et provoqué de très importantes pertes économiques. (Source RTBF)
Brésil : La police brésilienne a trouvé des indices montrant qu'un proche du président Michel Temer, accusé d'être son intermédiaire pour recevoir des pots-de-vin, aurait payé les travaux de rénovation de la maison de sa fille, selon le journal Folha de Sao Paulo. Selon le quotidien, les policiers ont identifié un courriel datant de 2014 dans lequel un architecte réclame le paiement de frais issus de ces travaux à l'épouse de l'ex-colonel João Baptista Lima Filho, soupçonné d'être l'homme de paille de Michel Temer. Désigné par les enquêteurs comme le "Colonel Lima", cet ami de trente ans du président aurait servi d'intermédiaire pour recevoir des pots-de-vin de la part du géant de la viande JBS. Le patron de cette entreprise, Joesley Batista, a déclenché un véritable séisme politique en remettant à la mi-mai aux autorités un enregistrement sonore dans lequel le président Temer semble donner son aval pour acheter le silence d'un ex-député aujourd'hui en prison. Mais les révélations de l'affaire JBS ne se limitent pas à cet enregistrement compromettant. Un ancien cadre de l'entreprise a expliqué, dans un témoignage négocié en échange d'une remise de peine, avoir versé un million de réais (environ 270 000 euros) au colonel Lima. Des dessous-de-table qui auraient été destinés à alimenter les caisses noires du parti de Michel Temer, le PMDB (centre-droit), pour la campagne présidentielle de 2014. Le président Temer nie énergiquement les faits et est parvenu jusqu'à présent à rester au pouvoir malgré les appels à la démission fusant de toute part. Vendredi, il a bénéficié d'un non-lieu du Tribunal Supérieur Électoral (TSE) qui lui a permis de sauver son poste de justesse, par quatre voix contre trois. Cette cour menaçait d'invalider son mandat pour financement illégal lors de la campagne menée en 2014 aux côtés de Dilma Rousseff, destituée l'an dernier et remplacée par Michel Temer, qui était son vice-président. (Source RTBF Belga)
Venezuela : Plus de 200.000 personnes ont manifesté samedi au Venezuela pour exiger le départ du président socialiste Nicolas Maduro dont ils dénoncent la "dictature", au cinquantième jour de la vague d'actions de protestation contre l'héritier d'Hugo Chavez. A Caracas, plus de 160.000 manifestants, selon l'opposition, ont tenté d'atteindre le ministère de l'Intérieur avant d'être dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes des forces de l'ordre. Selon Ramon Muchacho, maire de Chacao, un quartier de l'est de la capitale, au moins 46 manifestants ont été blessés au cours des échauffourées, marquées par des jets de pierre et de cocktails molotov. Parmi eux figure une femme qui a été écrasée par un véhicule, a indiqué le parquet. Des accrochages étaient encore signalés dans la nuit dans la périphérie de la ville. A San Cristobal, dans l'Etat de Tachira (ouest), frontalier de la Colombie, plus de 40.000 personnes ont défilé, malgré une situation tendue après le déploiement de 2.600 militaires consécutif à une série de pillages et d'attaques contre des installations de la police et de l’armée. (Source BFM TV)
Colombie : En vertu d'un accord historique signé l’an dernier à Bogota, les Farc devaient remettre leurs armes à une mission de l'ONU avant la fin mai, une échéance ensuite repoussée au 20 juin en raison de problèmes logistiques. Après un premier lot de 30% remis le 7 juin, la guérilla devait livrer une nouvelle tranche de 30% avant mercredi. Mais l'ONU a annoncé n'avoir reçu à cette date qu'environ 40% des armes promises, et non 60% comme prévu.»La décision politique, nous l'avons prise. Nous respectons l'accord et nous l'appliquerons quoi qu'il arrive", a déclaré le chef de la guérilla marxiste, Rodrigo Londono, alias Timochenko, à quelques journalistes à Oslo, après une rencontre-débat avec la cheffe de la diplomatie colombienne, Maria Holguin. Le complexe conflit armé colombien, qui a opposé de nombreux acteurs --guérillas, milices et forces de l'ordre--, a fait au moins 260 000 morts, plus de 60 000 disparus et 7,1 millions de déplacés en plus d'un demi-siècle. Les efforts pour mettre fin au conflit ont valu l'an dernier au président colombien Juan Manuel Santos le prix Nobel de la paix, remis dans la capitale norvégienne. Bogota a aussi entamé en février des pourparlers avec l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), dernière guérilla active du pays avec quelque 1500 combattants, dans l'espoir de parvenir à une "paix complète". (Source RTBF belga)
Mexique : Les corps se trouvaient à l'extrémité de la zone hôtelière de cette célèbre station balnéaire, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire sous couvert de l'anonymat. On ignore si cette macabre découverte est liée à la fusillade qui s'est déroulée à Cancun dans la nuit de jeudi à vendredi, quand des policiers qui s'apprêtaient à procéder à des arrestations ont été accueillis par des coups de feu et ont riposté. Les tirs ont fait un mort et deux blessés parmi les délinquants, tandis que les passants affolés se réfugiaient dans les magasins ou les centres commerciaux proches. Après une course-poursuite de cinq kilomètres sur les grandes avenues du centre, les autres délinquants ont fini par être arrêtés par les forces de l'ordre. Cancun, sur la côte caraïbe, est l'une des principales destinations touristiques du Mexique. Elle a connu une intensification des violences ces derniers mois. Cette ville doit accueillir à partir de lundi l'assemblée générale de l'Organisation des Etats américains (OEA) à laquelle participera notamment le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, ainsi que les ministres des Affaires étrangères des autres pays de la région. En janvier, une fusillade dans un bar de la localité de Playa del Carmen, à côté de Cancun, avait fait cinq morts - trois étrangers et deux Mexicains -. Le même mois, un échange de tirs entre policiers et délinquants dans le centre de Cancun avait fait quatre morts, dont un policier. Les autorités ont annoncé début avril le déploiement d'un dispositif de sécurité sans précédent pour Cancun et Playa del Carmen, face à l'augmentation de ces violences dues selon elles au trafic de drogue.(Source FranceSoir)
Argentine : L’Argentine Ernestina est morte cette semaine à l’âge de 92 ans : danseuse de flamenco dans sa jeunesse, elle est devenue une des premières femmes d’Amérique latine à la tête d’un empire médiatique, le Groupe Clarin. Quand elle hérite du quotidien argentin Clarin en 1969, le journal fondé par son mari Roberto Noble est sérieusement endetté. Aujourd’hui, le Groupe Clarin est le 2e conglomérat latino-américain du secteur, derrière le mexicain Relevisa. Le Présient argentin a salué une « figure clé du journalisme », Clarin « une des personnalités les plus éminentes du monde de la presse au cours de 50 dernières années ». « C’était une femme courageuse, de conviction. Elle était toujours en prise directe avec les évolutions de l’entreprise même si elle n’était pas présente au quotidien au siège du groupe », note Martin Etchevers, le porte-parole du Groupe Clarin. Fille d’un professeur de Philosophie et d’une pianiste, elle est née à Buenos Aires le 7 janvier 1925 dans une Argentine prospère. Clarin est un faiseur de roi en Argentine. La doctrine de Roberto Noble était : « Comme je ne veux pas être président, je peux faire des présidents ». Il a eu des pactes avec « l’Etat, des politiciens civils et militaires. (…) Sa veuve Ernesta et le DG Hector Magneto ont prolongé la doctrine Noble. Le journal a vécu des moments de conflit et d’harmonie avec tous les gouvernements » estime Martin Sivak, auteur de livres de référence sur Clarin. (Source Actu orange)