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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Climat : « Les pays qui restent dans l'accord de Paris seront ceux qui en récolteront les bénéfices en termes d'emplois et de secteurs d'activité créés », déclare Barack Obama, l’ancien dirigeant américain.

 Quelques heures après l’annonce de la décision de l’actuel président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris (France) sur le climat, Barack Obama, l’ancien dirigeant américain réagit : « Les pays qui restent dans l'accord de Paris seront ceux qui en récolteront les bénéfices en termes d'emplois et de secteurs d'activité créés. » Il argue aussitôt pour défendre cet accord de Paris qu’il avait signé en affirmant que cette décision n'entraverait pas les progrès écologiques dans le reste du monde : « le secteur privé a déjà choisi un avenir à faible carbone ». Et pour les pays qui se sont engagés dans cet avenir, l'accord de Paris a ouvert les vannes pour que les entreprises, les scientifiques et les ingénieurs déclenchent des investissements et innovations de hautes technologies et faibles en carbone à une échelle sans précédent. » Le démocrate Barack Obama rappelle à travers un communiqué de presse diffusé par la presse internationale, notamment l’AFP et la RTBF, que l’accord n'avait pu voir le jour, en 2015, que grâce au « leadership américain sur la scène mondiale ». Il tire sa dernière balle de mots en guise d’une conclusion à sa réaction contre la décision de Trump son successeur d’avoir retiré les USA d’accord sur le climat de Paris : « J’estime que les Etats-Unis devraient se trouver à l'avant-garde. Mais même en l'absence de leadership américain ; même si cette administration se joint à une petite poignée de pays qui rejettent l’avenir ; je suis certain que nos Etats, villes et entreprises seront à la hauteur et en feront encore plus pour protéger notre planète pour les générations futures. »

D’ailleurs l’ancien homme fort des USA n’est pas le seul à réagir contre la décision de leur tout nouveau président Donald Trump qui balaie d’un revers de mains toutes les décisions prises par Barack Obama, notamment l’accord de Paris sur le climat. Elon Musk, le très médiatique PDG du constructeur de voitures électriques Tesla et Ardent, défenseur des énergies renouvelables eut annoncé jeudi 1er juin, dans les minutes qui ont suivi l’annonce du président Trump, qu’il quittait les différents cénacles de grands patrons conseillant Donald Trump. Interrogé par l’AFP, il le dit de lui-même en ce terme : « Je quitte les conseils présidentiels. Le changement climatique est réel. Quitter Paris n'est pas bon pour l'Amérique et le monde. » Autre réaction ce jeudi 1er mai 2017, vient du premier ministre belge Charles Michel qui dénonce l’irresponsabilité de Donald Trump de retirer son pays de cet accord de Paris sur le climat en croyant que cela porte atteinte à la parole donnée : « Nous devons redoubler d'efforts pour faire en sorte que les grandes puissances réaffirment leurs engagements. Au-delà de l'enjeu écologique, il s'agit aussi d'une question économique et d'équilibres géopolitiques mondiaux.» Finalement on se demande ce que seraient comme conséquences la décision de Donald Trump d’avoir retiré son pays de cet accord de Paris sur le climat ? Un accord ratifié voici un an par les Etats-Unis sous la présidence de Barack Obama. Quelles sont les conséquences d’un tel retrait sur l’environnement mondial ? Et qui en subira les premières conséquences ?

Interrogé par l’AFP et la RTBF, Jean-Pascal van Ypersele, professeur de climatologie à l'UCL et ancien vice-président du GIEC soutient que les USA pourraient être le premier pays à subir les conséquences de cette décision. « Si le reste du monde avance plus vite vers la « décarbonation », les USA accumuleront du retard et perdront en compétitivité. Et tout ce que Donald Trump entend réaliser en termes de création d’emplois sera mis à mal par une mauvaise décision stratégique.»Jean-Pascal van Ypersele, professeur de climatologie à l'UCL et ancien vice-président du GIEC, assure que l’impact sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) sera négatif, mais moins élevé qu’il n’y paraît. D’abord parce que 147 pays sur 197 ont ratifié l’accord. Les Etats-Unis ne peuvent agir que sur 15% des émissions. Des efforts seront donc bien réalisés pour 85% des émissions, et les plus grands émetteurs de C02 ont confirmé leur engagement contre la hausse de la température mondiale, quelle que soit la décision des Etats-Unis.C'est le cas pour l'Europe ,mais aussi pour la Chine et surtout l’Inde. Pour Jean-Pascal van Ypersele, l’annonce par le président Trump d’un retrait de l’accord de Paris est largement symbolique. D’abord parce que le texte ratifié par Barak Obama impose une procédure lourde : l’accord ne peut être dénoncé par un Etat qui l’a ratifié dans un délai de trois ans après son entrée en vigueur. Ce qui fut le cas le 4 novembre 2016. Une fois la demande de retrait introduite, un nouveau délai d’un an est exigé avant que le retrait d’un pays soit rendu effectif. Ce qui nous renvoie, cette fois, au 4 novembre 2020. « Cette date nous approche sensiblement de la prochaine élection présidentielle américaine et pourrait avoir un effet sur le scrutin", analyse le climatologue. Un autre élément qui pourrait réduire l’impact du retrait des Etats-Unis est que de nombreuses mesures environnementales ne sont pas prises, par le pouvoir fédéral (le Congrès et le président), mais par chacun des 50 Etats pris individuellement. New York et la Californie (6ème puissance économique mondiale) mènent des politiques environnementales ambitieuses et ne suivront certainement pas la ligne climato-sceptique de l’équipe de Donald Trump. « Ce pourrait même être le contraire », anticipe Jean-Pascal van Ypersele.

En conclusion ,rappelons-le quand même en quelques phrases que l’accord de Paris a été signé par 195 pays et ratifié par 147 d’entre eux. Le texte qui entrera en vigueur en 2020 prévoit ce qui suit : contenir le réchauffement au cours du XXIe siècle 'nettement en dessous de 2°C et, si possible en dessous de 1,5°C par rapport au début de l’ère industrielle (1850-1900), les pays riches doivent financer le programme à raison de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020. Les autres pays sont invités à fournir un soutien 'à titre « volontaire ». Ensuite, les pays développés doivent 'montrer la voie' en matière de réduction d'émissions de GES (Gaz à Effet de Serre), les pays en développement doivent 'accroître leurs efforts d’atténuation' en fonction de leur situation, l’accord est revu tous les 5 ans. Premier bilan mondial en 2023, à partir de 2050, réductions rapides pour atteindre un équilibre entre les émissions dues à l’homme et celle absorbées par les « puits de carbone ». Pour atteindre les objectifs, il faudra réduire de 40 à 70% les émissions globales de GES entre 2010 et 2050, et atteindre des émissions globales nulles ou négatives avant 2100. Ce qui implique l’abandon progressif des énergies fossiles représentant 80% des émissions de gaz à effet de serre. Cette dernière mesure n'est certainement pas pour plaire au nouveau locataire de la Maison Blanche.AhmatZéïdane Bichara 

 

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