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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

 Edition Spéciale pour l’Afrique : l’avenir nous tourmente

La semaine qui s'est terminée hier dimanche 16 juillet 2017 aurait été riche, favorable pour certains et éprouvante pour d’autres, ou complètement ratée pour d’autres encore. Parler du passé et du présent permet d’envisager l’avenir plus sereinement. Cet adage ne dit pas autre chose:« soigne le passé, vis le présent, rêve l’avenir ». Evidemment ceux-là, n’ont pas tort de soigner le passé. Les événements ayant eu lieu du lundi 10 au dimanche 16 juillet 2017 en Afrique rapportés par des médias internationaux en particulier, précisément en Afrique du Sud, en RDC, Botswana, au Lesotho, Nigeria ,Congo-Brazzaville,donnent pratiquement raison à ceux qui s’inquiètent de leur avenir et celui de l’Afrique. En lisant les articles de cette édition spéciale, vous conviendrez avec ce proverbe : « l’avenir nous tourmente, le passé nous retient, pour ces raisons que le présent nous échappe ».Avec ce qui se passe en Afrique presque tous les jours il aurait des choses invraisemblables où des grandes puissances comme la Chine, les Etats-Unis, la France. La Belgique, l’Allemagne, l’Angleterre, les pays du Golfe imposant leurs lois en  mettant la pression pour exiger l’annulation des décisions prises par un chef d’Etat africain, il est d’un intérêt de tous les fils et filles de l’Afrique de soigner le passé, le présent et de s’inquiéter de leur avenir .

Botswana : pressions de la Chine qui s'oppose à une visite du Dalaï Lama. La Chine a fait pression sur le Botswana dans un communiqué émis par son ambassade dans le pays samedi, après l'annonce de la visite en août du dalaï lama, que Pékin considère comme un séparatiste. « La position de le Chine est claire », elle s'oppose à toute visite du dalaï lama et à toute rencontre avec un responsable officiel botswanais, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, dans un communiqué publié par l'ambassade de Chine à Gaborone. « Le 14e dalaï lama est un exilé politique qui a longtemps été engagé dans des activités séparatistes antichinoises sous couvert de la religion, en essayant de séparer le Tibet de la Chine », selon le porte-parole. Le dalaï lama recevra « les honneurs habituels réservés aux dignitaires en visite dans le pays », avait annoncé mercredi le gouvernement botswanais dans un communiqué. « Son excellence (le président Ian Khama) rencontrera le dalaï lama quand il sera au Botswana ».Le prix Nobel de la paix, qui vit en exil en Inde, doit s'exprimer à Gaborone lors d'une conférence spirituelle prévue du 17 au 19 août. Le chef spirituel tibétain est considéré par Pékin comme un séparatiste voulant arracher le Tibet à la Chine, et ses contacts avec des responsables étrangers suscitent immanquablement les protestations des autorités chinoises. La Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique, où elle s'approvisionne notamment en matières premières. Pékin a aussi financé la construction de centrales électriques à charbon, de routes, d'écoles et de ponts au Botswana, un des principaux producteurs de diamants au monde.

 

Nigeria: neuf morts dans l'explosion d'un réservoir de gaz dans le Sud-Est.Au moins neuf personnes ont été tuées dimanche dans l'explosion d'un réservoir sur un complexe gazier à Calabar, dans le sud-est du Nigeria, a annoncé la police de l'Etat de Cross River.« Jusque-là neuf décès ont été confirmés et de nombreuses autres personnes ayant subi différentes brûlures sont actuellement soignées dans l'un des hôpitaux de la ville », a déclaré à la presse le chef de la police de Cross River, Hafiz Inuwa.« Le responsable du dépôt doit nous expliquer ce qui a provoqué l'explosion » survenue tôt dimanche matin sur une installation gazière appartenant à la compagnie nigériane Linc Oil and Gas, a ajouté le responsable.« Nous n'avons pas encore été informés sur ce qui causé le départ du feu (...) L'enquête révélera plus tard ce qui a réellement conduit à l'explosion ».Un employé a affirmé à l'AFP sous couvert de l'anonymat que le bilan "pourrait dépasser les neuf" morts, au moins 10 de ses collègues ayant été grièvement blessés. Les explosions sont fréquentes au Nigeria, premier producteur de pétrole et pays le plus peuplé d'Afrique, où le carburant est transporté sur des routes mal entretenues par des camions en mauvais état. Les accidents surviennent aussi régulièrement lorsque des oléoducs sont endommagés par des pilleurs de brut.

Congo-Brazzaville: les élections législatives et locales se clôturent sans heurts.Les Congolais ont voté dimanche timidement mais dans le calme pour choisir leurs représentants à l'Assemblée nationale et aux conseils départementaux, faisant du taux de participation le plus grand enjeu.Les bureaux de vote ont fermé à 18h00 (19h00 heure belge) et le dépouillement a commencé aussitôt.A la mi-journée, le président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), Henri Bouka, s'était félicité que « tout se passe bien », espérant que des électeurs viendraient « plus nombreux » avant la clôture. Pourtant, dans le bureau de l'hôtel de ville de Brazzaville, il y a eu à peine 28 votants.Des incidents ont toutefois été signalés à Kellé, dans la Cuvette-Ouest (nord), où des manifestants ont emporté des urnes, perturbant le vote et accusant les préposés de la CNEI d'accorder « beaucoup d'avantages au candidat du PCT, (le parti au pouvoir) », a affirmé Antoine, habitant de Kellé.Le chef de l'État, Denis Sassou Nguesso, dont le parti, le Parti congolais du travail (PCT), cherche à conserver la majorité à l'assemblée, a pour sa part accompli son devoir civique dans la capitale.Un peu plus de 82.000 candidats sont en lice à ce double scrutin. 151 sièges sont à pourvoir aux législatives contre 1.158 aux locales.Aucune date n'a été donnée pour la publication des résultats.

Afrique du Sud : les communistes envisagent d'abandonner le pacte électoral avec l’ANC (Source AFP). Le Parti communiste sud-africain (SACP) a annoncé qu'il pourrait ne plus participer aux élections sous la bannière de la coalition gouvernementale avec le Congrès national africain (ANC), mais le faire sous la sienne, ont rapporté dimanche des médias locaux, nouveau signe de l'érosion de son soutien au président Jacob Zuma.Le secrétaire général du SAPC, Blade Nzimande, a fait part de cette éventualité samedi, lors du discours de clôture du congrès du parti à Boksburg, près de Johannesburg, précisant que le SAPC n'avait pas encore décidé à quelles élections il pourrait prendre part, ni comment il présenterait des candidats.« Si le mode opératoire de la coalition ne change pas, elle se désintègrera inévitablement, ce qui aura de graves conséquences », a déclaré M. Nzimande, cité dimanche par le Sunday Times. Selon l'analyste politique Ralph Mathekga, le Parti communiste entend ainsi faire pression sur l'ANC. Le SAPC veut que le candidat qu'il soutient aux prochaines élections pour la présidence de l'ANC, l'actuel vice-président Cyril Ramaphosa, succède au président Jacob Zuma.Pour M. Mathegka, ils disent ainsi à l’ANC : « OK, si vous ne choisissez pas notre candidat, alors bonne chance à vous ». Le SAPC « est dans une situation gagnant-gagnant », assure-t-il à l'AFP. Les deux principaux prétendants à la tête de l'ANC sont M. Ramaphosa, réputé modéré et proche des milieux d'affaires, et l'ex-patronne de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, qui a le soutien de son ancien époux, Jacob Zuma. Le successeur de M. Zuma à la direction de l'ANC deviendrait le président du pays en cas de victoire du parti lors des élections générales de 2019. Mais M. Zuma peut rester à la tête de l'Etat jusqu'à la fin de son second mandat dans deux ans. Jacob Zuma fait face à une impopularité grandissante en raison de nombreux scandales de corruption politico-financiers, le tout sur fond de ralentissement de l'économie, de chômage de masse et de colère sociale. Dans ce contexte, le SACP et la centrale syndicale Cosatu, alliés historiques de l'ANC, fer de lance de la lutte contre l'apartheid, ont réclamé ces derniers mois la démission du président. Mardi, le SAPC avait d'ailleurs annoncé que Jacob Zuma était persona non grata à son congrès.

RDC : 27 morts et 54 disparus dans un naufrage sur la rivière Kasaï. (Source RTBF) 27 personnes sont mortes et 54 sont portées disparues dans le naufrage d'une embarcation sur la rivière Kasaï, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, et la majorité des victimes sont des élèves qui partaient en vacances, a annoncé dimanche un responsable local. « Après des vérifications rigoureuses, nous affirmons à ce stade qu'il y a eu 27 morts et 54 disparus dans le naufrage de la baleinière (pirogue motorisée) qui a chaviré dans la nuit de jeudi à vendredi sur la rivière Kasaï » au niveau d'Idiofa, a déclaré à l'AFP l'administrateur du territoire d'Idiofa, Jacques Mbila. « La surcharge et l'état d'ivresse des conducteurs sont les principales causes de ce naufrage », a ajouté M. Mbila. « Les victimes sont, en majorité, des élèves qui se rendaient en vacances ». « J'ai pu identifier deux religieuses parmi les 27 corps qui ont été enterrés samedi à Idiofa », a déclaré Nelly Mafuta, journaliste d'une radio locale qui a couvert cet accident. Le curé de la cathédrale d'Idiofa a déclaré pour sa part « avoir célébré une messe en mémoire de 27 personnes tuées dans ce naufrage ». Jeudi matin, l'embarcation avait quitté Dibaya, dans la province agitée du Kasaï-central, avec pour destination finale Ilebo, dans l'autre province agitée du centre de la RDC, le Kasaï. C'est au détour de la rivière Kasaï vers le territoire d'Idiofa, dans la province d'Inongo, plus à l'ouest, que l'accident a eu lieu. Le transport fluvial est l'un des plus usités en RDC, qui dispose de nombreux cours d'eau - le plus important étant le Congo long de 4700 km, suivi de son affluent, la rivière Kasaï, longue de 2361 km - et lacs. La rivière Kasaï traverse les provinces du Kasaï-central, Inongo et Kasaï.Les naufrages sont fréquents sur les cours d'eau de la RDC, le plus souvent en raison de la surcharge des embarcations. Les causes des accidents proviennent aussi du mauvais balisage des voies navigables, de l'absence de signalisation des bateaux et de l'inexpérience des pilotes. La plupart des embarcations ne respectent aucune condition de sécurité (gilets, bouées de sauvetages, signalisations lumineuses).

 RDC : l'armée reprend le contrôle d'une localité stratégique dans l'Est, 7 morts (Source Belga News). L’armée congolaise a déclaré dimanche avoir repris le contrôle d'une localité stratégique de l'est de la République démocratique du Congo après un jour d'occupation par une milice locale, dans des combats qui ont fait sept morts. « La localité a été reprise par les FARDC (Forces armées de la RDC) dans la nuit de samedi à dimanche, nous les avons délogés de Kipese et depuis l'armée procède au nettoyage », a déclaré à l'AFP l'un des porte-parole de l'armée congolaise dans le Nord-Kivu, le lieutenant Jules Tshikudi, indiquant que « la traque s'étend jusqu'aux alentours de Kipese ». « Le bilan des affrontements pour la reprise de la localité de Kipese est de deux militaires décédés des suites de leurs blessures et cinq Maï-Maï tués », a ajouté l'officier. Dimanche, la localité de Kipese, qui ravitaille en denrées alimentaires le grand centre commercial de Butembo (est), habité par un million de personnes, était toujours vidée de ses habitants. Une milice locale, les Maï-Maï Mazembe, avait pris le contrôle samedi de Kipese, également considérée comme la porte d'entrée de Lubero-centre, le chef-lieu du territoire de Lubero dans la province du Nord-Kivu. Depuis mi-juin, plusieurs groupes Maï-Maï tentent de contrôler des localités stratégiques de l'est de la RDC, affrontant l'armée régulière avec des armes lourdes et légères, selon les autorités locales et l'armée. Les Maï-Maï sont des groupes « d'autodéfense » constitués sur une base essentiellement ethnique. Pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), nombre de ces groupes ont été armés par le pouvoir pour combattre les envahisseurs ougandais ou rwandais. Certains n'ont jamais désarmé. L'Est congolais, constellé de groupes armés nationaux et étrangers, est déchiré par plus de vingt ans de conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.

Au Lesotho, le principal employeur reste (de loin) l'Afrique du Sud (Source RTBF avec AFP). Dans sa petite maison, Tisetso Litheko étale devant lui ses six passeports, tous noircis de visas d'entrée en Afrique du Sud. A 31 ans, il est un des 400 000 citoyens du Lesotho qui n'ont d'autre choix pour vivre que de travailler chez leur voisin. « J'ai n'ai pas pu faire autrement que déménager en Afrique du Sud. Ici au Lesotho, j'avais vraiment très peu de chances de m'en sortir », confie cet ancien berger, rentré brièvement au pays en juin pour voter aux législatives. L’immigration de travail entre le petit royaume niché dans les montagnes et le géant économique qui l'encercle n'est pas une nouveauté. Le phénomène a débuté avec la ruée vers l'or dans ce qui était alors une colonie britannique. Dès les années 1880, le Lesotho est devenu l'un des principaux pourvoyeurs de main d'œuvre pour les compagnies minières qui ont poussé autour de Johannesburg.Tisetso Litheko raconte que son grand-père puis son père ont passé le plus clair de leur existence au fond des galeries, premiers de la longue liste des "expatriés" économiques de la famille.« Au Lesotho, il n'y a pas de travail et pas d'argent », regrette-t-il, « alors de nombreuses personnes sont contraintes de sacrifier leur vie de famille pour aller travailler en Afrique du Sud ».Comme des générations d'hommes de sa famille, le garçon de ferme a quitté jeune son village d'Ha Abia, à l'âge de 22 ans. Il a commencé à passer illégalement la frontière pour occuper des emplois de saisonniers dans les fermes de Ladybrand, une petite ville sud-africaine. « Avant d'obtenir un passeport, je traversais les montagnes avant le lever du soleil pour éviter d'être pris et je rentrais à la nuit tombée ». Désormais, Tisetso Litheko travaille par plages de vingt-quatre heures comme gardien dans une mine d'or du district de Carltonville, au sud-ouest de Johannesburg. Difficilement, il met de côté l'essentiel de son salaire hebdomadaire de 550 rands (36 euros), qu'il envoie à la fin de chaque mois au Lesotho pour sa femme et ses trois enfants. Même modeste, sa contribution est vitale, dans un pays dont 56% des 2 millions d'habitants vivent dans une extrême pauvreté. Selon la Banque mondiale, le taux officiel de chômage y atteint entre 24 et 28% de la population active. Sur la route de l'Afrique du Sud, le passage de la frontière n'est pas la moindre des difficultés. Les services d'immigration sud-africains sont réputés pour exiger des pots-de-vin et faire sciemment durer les procédures d'entrée sur leur territoire. « Obtenir un permis sud-africain est plus difficile que de décrocher un travail », soupire Tisetso Litheko. Même si deux des postes-frontières sont désormais ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les files d'attente y sont interminables, car aux travailleurs s'ajoutent les écoliers et tous ceux qui viennent faire leurs courses. Au Lesotho, l'administration est le principal employeur après le textile. Cette industrie a été dopée par la loi américaine sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique (Agoa), votée en 2000, qui dispense le Lesotho de toute taxe pour vendre ses produits aux Etats-Unis. Mais, même s'il a généré des emplois bienvenus, le secteur n'a pas réussi à faire significativement reculer le chômage. L’essentiel de l'activité y est resté informelle, ainsi qu'en témoignent les rangées de petites boutiques de tissus qui envahissent le cœur de la capitale Maseru. Et comme la devise locale, le loti, est indexée sur le rand sud-africain au taux immuable un pour un, les citoyens du Lesotho qui travaillent de l'autre côté de la frontière ne bénéficient pas d'un effet de change favorable. « Tout compte fait, je ne suis pas différent de quelqu'un qui travaille au Lesotho car je ne gagne rien sur les taux de conversion », se plaint Tisetso Litheko. Selon le Centre africain pour les migrations et la société, le volume d'argent transféré depuis l'Afrique du Sud contribue pour 30% au produit national brut du Lesotho.« La part de l'immigration de travail (du Lesotho) dans les mines a reculé et nous observons une augmentation de l'immigration féminine, pour l'essentielle employée comme domestique », indique la chercheuse Zaheera Jinnah.Et malgré tous les obstacles, rien ne semble devoir tarir le flot des travailleurs du Lesotho vers l'Afrique du Sud. Pour y faire face, les autorités de Pretoria ont lancé en février 2016 de nouvelles procédures pour accorder des permis de travail de trois ans aux citoyens du Lesotho. A l'expiration du programme le 31 décembre, elles avaient reçu plus de 127.000 demandes.

 

 

Articles proposés et analysées par DP Moussa T. Yowanga/Ahmat Zéïdane Bichara

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