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9 Juillet 2017
Le temps passe vite comme un éclair, les événements se succèdent et se diffusent partout. Il en est de même de l’information qui circule à une vitesse exponentielle grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Vous êtes nouveau ou un lecteur assidu de la rubrique hebdomadaire « Articles groupés », alors la rédaction vous invite à déguster les actualités de l’Amérique, entendez l’Amérique latine et du Nord !
Venezuela : l'Eglise catholique accuse Nicolas Maduro de "dictature " (Source RTS INFO). L'Eglise catholique du Venezuela a mis son poids dans la balance en accusant vendredi le gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro d'être une "dictature", qui serait renforcée avec l'élection d'une Assemblée constituante. "Il ne s'agit plus d'un conflit idéologique entre la droite et la gauche", mais d'"une lutte entre un gouvernement devenu une dictature et tout un peuple qui réclame la liberté", a déclaré monseigneur Diego Padron, président de la Conférence épiscopale vénézuélienne (CEV). Le pays sud-américain est déchiré par sa pire crise politique et économique depuis des décennies. Depuis trois mois, les opposants au président Maduro manifestent presque chaque jour pour exiger son départ. Les violences autour de ces rassemblements ont fait 91 morts. Monseigneur Padron, qui s'exprimait à l'ouverture de l'assemblée annuelle des évêques vénézuéliens, a mis en garde contre l'élection d'une Assemblée constituante, prévue le 30 juillet. "Cette assemblée sera imposée par la force et le résultat sera l'inscription dans la Constitution d'une dictature militaire, socialiste, marxiste et communiste", a-t-il dit. Pour l'Eglise, dont les relations avec le gouvernement socialiste sont régulièrement tendues, la Constituante permettra "au gouvernement actuel de rester au pouvoir pour une durée illimitée et d'annuler tous les pouvoirs publics comme l'Assemblée nationale", unique institution contrôlée par l'opposition. L'opposition souhaite organiser le 16 juillet un référendum sur ce projet de Constituante.
Pérou : l'ex-président Alberto Fujimori hospitalisé d'urgence (Source RTPF/AFP). L'ex-président péruvien Alberto Fujimori, emprisonné depuis dix ans pour avoir commandité des massacres de civils et pour corruption, a été admis d'urgence vendredi dans une clinique, a indiqué son médecin à l'AFP."Il présente une crise d'hypertension et d'arythmie cardiaque. Nous le mettons en observation", a déclaré Alejandro Aguinaga. Fujimori, qui fêtera ses 79 ans fin juillet, a déjà effectué plusieurs séjours à l'hôpital, le dernier en mai, pour hypertension artérielle et pour un cancer de la langue notamment. Il purge depuis 2007 une peine de 25 ans de prison pour avoir commandité deux massacres perpétrés en 1991-1992 par un escadron de la mort, au cours desquels 25 personnes avaient été assassinées, dont un enfant, dans le cadre de la lutte contre la guérilla maoïste du Sentier Lumineux.
Brésil : Temer se dit victime d'une "hérésie juridique" (Source RTBF/Belga). Le président brésilien Michel Temer est monté une nouvelle fois au créneau jeudi pour se défendre des accusations de corruption dont il fait l'objet, se disant victime d'une "hérésie juridique". "Je me défends d'accusations qui constituent une véritable hérésie juridique", a affirmé M. Temer dans une tribune publiée dans le journal Folha de Sao Paulo à quelques heures de son départ pour l'Allemagne, où il participera au sommet du G20 à Hambourg. Le président a dénoncé en matinée dans un discours au Palais du Planalto un "crime contre l'État de droit démocratique". Selon lui, ses accusateurs "pensent qu'ils sont des autorités éclairées par une étincelle divine". Mis en accusation par le procureur-général Rodrigo Janot pour corruption passive, M. Temer est aussi visé par une enquête pour obstruction à la justice et participation à une organisation criminelle. Premier président brésilien en exercice mis en accusation pour corruption, il sera inculpé si deux tiers des députés (soit 342 voix sur 513) décident de donner suite à la procédure. Il est accusé d'avoir été le destinataire de 500.000 réais (environ 133.000 euros) de pots-de-vin de la part du géant de la viande JBS, après que l'un de ses proches collaborateurs a été filmé en train de recevoir une valise pleine de billets.Dans sa tribune à Folha de Sao Paulo, M. Temer critique le fait que ces accusations reposent essentiellement sur un enregistrement clandestin effectué par Joesley Batista, un des propriétaires du groupe JBS. Dans cet enregistrement, le président semble notamment donner son accord pour acheter le silence d'un député aujourd'hui en prison. "C'est à partir de cet enregistrement illicite que le procureur a déterminé (...) toutes ses mesures, qui sont par conséquent le fruit du même arbre empoisonné", ajoute le chef de l'Etat.Mercredi, les avocats de M. Temer ont remis au Parlement un document de près de 100 pages présentant les arguments en sa défense. Ils argumentent que "le président n'a commis aucun délit" et considèrent que "l'accusation n'est pas fondée sur des preuves". Mercredi soir, Rodrigo Janot a affirmé pour sa part dans un entretien à la chaîne Globonews avoir "eu la nausée" quand il a découvert le contenu de l'enregistrement en question. Le procureur-général argumente aussi que la mise en accusation repose sur des éléments "extrêmement forts".
Colombie : le chef des Farc a eu "un accident cérébral" (Source RTBF/AFP). Rodrigo Londoño, alias "Timochenko", chef de la guérilla des Farc qui a conclu un accord de paix avec Bogota, a eu "un accident cérébral" dimanche mais son évolution est «satisfaisante", a-t-on appris dimanche de source médicale. Le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie, âgé de 58 ans, a été hospitalisé dans une clinique de Villavicencio, ville du centre de la Colombie proche du lieu où la guérilla marxiste a achevé de remettre ses armes le 26 juin. "Timochenko" a lui-même rassuré ses proches et ses camarades dans l'après-midi de dimanche, via Twitter, en remerciant "ceux qui se tiennent informés de sa santé": "Tout va bien et je remercie le corps médical pour ses soins". Il est arrivé dans la matinée dans cet établissement, la Clinique universitaire coopérative de Colombie, où a été posé "un diagnostic d'accident cérébral ischémique transitoire", a déclaré au cours d'une conférence de presse la directrice de la clinique, Lydis Herrera. "Il est conscient et il fait même des blagues", a déclaré de son côté Pastor Alape, commandant des Farc, lors de cette même conférence de presse. Dans un communiqué, les Farc ont déclaré que "leur dirigeant suprême, Timoleon Jimenez, est dans un état stable". Timoleon Jimenez est, comme "Timochenko", un nom de guerre de Rodrigo Londoño. L'ancien guérillero avait ressenti les premiers symptômes de cet AVC dans la matinée de dimanche, alors qu'il s'apprêtait à visiter l'un des 26 sites à travers le pays où sont rassemblés les quelque 7.000 membres des Farc dans le cadre du processus devant conduire à leur retour à la vie civile.A son arrivée à la clinique, le chef des Farc présentait des symptômes d'"altération de la parole" et de perte de la force musculaire dans le bras droit, mais "jusqu'à présent son évolution a été satisfaisante, avec une amélioration de 90%", a indiqué Mme Herrera. Pour le moment, toutefois, Rodrigo Londoño restera "de manière préventive" dans le service de soins intensifs de la clinique, a-t-elle ajouté, en précisant que dans des cas de ce type la durée d'hospitalisation requise est de l'ordre de 24 à 48 heures "si aucune complication ne se présente". Le médecin traitant du chef des Farc, Ivan Ramirez, a indiqué que le patient était "conscient" et "éveillé". Rodrigo Londoño avait déjà fait un infarctus en 2015, alors qu'étaient déjà lancées à Cuba les négociations entre les Farc et le gouvernement colombien qui allaient mener à l'accord de paix initial du 26 septembre 2016. Cet accord, rejeté par référendum par les Colombiens le 2 octobre 2016, a été finalement signé par "Timochenko" et le président colombien Juan Manuel Santos le 24 novembre 2016, après avoir été renégocié, avant d'être définitivement validé par la chambre des représentants colombiens le 30 novembre 2016.
Salvador : 30 ans de prison pour une ado violée ayant perdu son bébé (Source RTBF/AFP). Une adolescente tombée enceinte après un viol et ayant ensuite perdu le bébé a été reconnue coupable d'homicide et condamnée à 30 ans de prison au Salvador, où l'avortement est totalement interdit, a dénoncé vendredi un collectif féministe. L'étudiante, qui avait 18 ans au moment des faits, avait accouché le 6 avril 2016 dans la salle de bain de son modeste logement d'une commune rurale, à huit de mois de grossesse. Selon son témoignage rapporté par le collectif, le bébé était mort-né. Sa grossesse était due à un viol qu'elle n'avait pas dénoncé à la police en raison de menaces à sa famille. Sa condamnation pour avortement "est injuste et nous allons faire appel", a déclaré à l'AFP Morena Herrera, du Groupement citoyen pour la dépénalisation de l'avortement thérapeutique, éthique et eugénique (ACDATEE).La jeune femme a été condamnée mercredi par un tribunal de Cojutepeque (est) "sans aucune preuve directe", a-t-elle affirmé, accusant la justice d'agir selon "des préjugés". L'autopsie avait montré que le bébé avait succombé à une "pneumonie". La défense avait assuré que la jeune fille avait fait un déni de grossesse. Au Salvador, l'avortement est totalement interdit et même les femmes avortant en raison de complications peuvent être condamnées à des peines pouvant aller jusqu'à 40 ans de prison. Actuellement, 17 femmes sont incarcérées dans ce pays d'Amérique centrale pour avortement, classé homicide avec circonstances aggravantes.La sévérité de la législation salvadorienne avait connu un écho international en 2013 avec le cas de la jeune Beatriz, 22 ans, atteinte de lupus et qui n'avait pas été autorisée à avorter d'un fœtus dépourvu de cerveau. Après une intervention de la Cour interaméricaine des droits de l'homme, l'Etat avait finalement autorisé en juin 2013 qu'on lui pratique une césarienne. Le nouveau-né était décédé au bout de quelques heures. Depuis octobre dernier, le Parlement salvadorien étudie un projet pour dépénaliser l'avortement, mais le débat est pour l'instant gelé en raison de l'opposition des partis de droite.
Mexique : 28 morts lors d'une mutinerie dans une prison d'Acapulco (Source RTBF/AFP). Vingt-huit détenus sont morts et trois autres ont été blessés jeudi au Mexique lors d'une mutinerie dans une prison d'Acapulco, port touristique de l'Etat de Guerrero, déchiré par la violence du crime organisé, ont annoncé les autorités. A l'aube, dans le "centre de réinsertion sociale de Las Cruces, une bagarre est survenue entre détenus, faisant 28 morts et trois blessés", a déclaré lors d'une conférence de presse Roberto Alvares, porte-parole chargé de la sécurité à Guerrero, précisant que la dispute est due à la "lutte permanente entre groupes rivaux à l'intérieur de la prison". Les autorités ont lancé une opération conjointe de la police et de l'armée, avec le soutien de deux hélicoptères, qui a permis de reprendre "le contrôle de tous les pavillons" de l'établissement, a-t-il ajouté. Des médecins légistes ont raconté à l'AFP dans la soirée que quatre victimes avaient été décapitées. "Depuis l'entrée (de la prison), on sentait une forte odeur de sang" a expliqué l'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat. Les corps "étaient empilés les uns sur les autres dans la zone des sanitaires, comme des détritus", a-t-il ajouté. Des familles en quête de nouvelles d'un proche se sont massées aux abords du centre pénitencier où des forces anti-émeutes avaient pris position. Un porte-parole s'est adressé aux familles et a énuméré des noms de victimes, déclenchant des cris de douleurs parmi l'assistance. "Nous sommes en colère, furieux. On ne sait pas si notre proche est mort. C'est inacceptable que ce genre de chose continue de se produire", fustigeait de son côté Luciano Pelaez, un maçon de 66 ans venu chercher des nouvelles devant la morgue. Outre les 28 victimes dénombrées, trois prisonniers ont été blessés, ont précisé les autorités. L'Etat de Guerrero, bordé par la côte Pacifique, est l'un des plus pauvres du Mexique et enregistre l'un des taux d'homicides les plus élevés du pays. Dans la ville portuaire d'Acapulco, les assassinats sont désormais presque quotidiens, sur fond de lutte entre bandes armées. Le système pénitentiaire mexicain, surpeuplé et souvent contrôlé par des groupes criminels, avait été fortement décrié en janvier après une violente mutinerie dans une prison de Monterrey où 49 détenus avaient trouvé la mort. Les autorités avaient reconnu qu'un cartel faisait régner la loi dans la prison de Topo Chico, à Monterrey, dans l'Etat de Nuevo Leon (nord), où étaient incarcérés 3.800 détenus, surveillés par une centaine de gardiens.
Les Etats-Unis vont tester en Alaska leur bouclier antimissile Thaad (Source RTBF avec Agences). Le ministère américain de la Défense a annoncé vendredi qu'il comptait tester bientôt son bouclier antimissile (Thaad) en Alaska, sur fond de fortes tensions avec la Corée du Nord, qui vient de réussir son premier tir de missile intercontinental capable de frapper les Etats-Unis.Le bouclier Thaad (Terminal High Altitude Area Defense) est conçu pour intercepter et détruire des missiles balistiques de portées courte, moyenne et intermédiaire. L'agence de défense anti-missile américaine (MDA) a précisé que cet essai serait conduit sur la base de Kodiak, en Alaska, "début juillet" sans donner davantage de précision. Le bouclier "détectera, traquera, et visera une cible avec un (missile) Thaad intercepteur", explique la MDA dans un communiqué Si ce type d'essai est toujours planifié plusieurs mois en amont, cette annonce prend une résonance particulière après le premier tir réussi par la Corée du Nord mardi d'un missile balistique intercontinental capable d'atteindre le sol américain, notamment l'Alaska, selon le Pentagone et l'ONU. Le Thaad n'est toutefois pas conçu pour intercepter un missile balistique intercontinental. L'armée américaine compte pour cela sur un autre système, GMD (Ground-based Defence Midcourse), installé en Alaska ainsi qu'en Californie. Les Etats-Unis ont commencé à déployer cette année le bouclier Thaad en Corée du Sud, provoquant la colère de la Chine qui a demandé en mai sa suspension immédiate et affirmé qu'il entravait sa propre force de dissuasion. Des batteries de missiles Thaad sont également installées à Guam et Hawaï avec l'objectif de pouvoir intercepter un éventuel missile de portée intermédiaire lancé par la Corée du Nord.
Sondage : L’appui à la taxe sur le carbone diminue au Canada (Source Le Devoir). L’effet Trump semble se faire sentir au pays. Moins de Canadiens soutiennent la taxe fédérale sur le carbone, selon un sondage de la firme Angus Reid publié mercredi. Leur appui à cette politique phare du gouvernement Trudeau est passé de 56 % en avril 2015 à 44 % en juin 2017. Environ un Canadien sur deux croit que le gouvernement fédéral devrait mettre cette politique en veilleuse pour éviter que les entreprises canadiennes ne soient désavantagées par rapport aux entreprises américaines. Le président des États-Unis, Donald Trump, s’est retiré il y a un mois de l’accord de Paris sur le climat qui vise à réduire substantiellement les émissions mondiales de gaz à effet de serre pour lutter contre les changements climatiques. L’opposition à la taxe fédérale sur le carbone est plus vive en Alberta (68 %), en Saskatchewan (71 %) — deux provinces productrices de pétrole — et au Nouveau-Brunswick (67 %), où la taxe risque de faire grimper le prix de l’électricité. Plus de la moitié des Québécois (55 %) soutiennent cette mesure. Il s’agit de la province où elle obtient le plus d’appui à l’échelle du pays. La taxe fédérale sur le carbone dévoilée en mai par la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, ne s’appliquera qu’aux provinces qui n’auront pas élaboré leur propre tarification du carbone d’ici 2018. Le Québec a déjà sa propre Bourse du carbone. Pour l’instant, seuls la Saskatchewan, qui y est farouchement opposée, et le Manitoba font bande à part. La taxe fédérale sur le carbone de 10 $ la tonne en 2018 s’appliquera à tous les types de combustibles fossiles. Elle augmentera de 10 $ par année pour atteindre 50 $ en 2022. Cela se traduira par une augmentation graduelle du prix de l’essence qui atteindra environ 11 cents le litre en 2022. Le sondage d’Angus Reid a été effectué auprès de 5406 Canadiens entre le 5 et le 12 juin, soit quelques jours après le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat. La marge d’erreur est de deux points de pourcentage 19 fois sur 20.
sélection et commentaire du DP Moussa T. Yowanga