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22 Novembre 2017
Des milliers de migrants, en majorité des haïtiens ont fui les Etats-Unis en été dernier pour venir au Canada pour y demander l’asile, rappelle l’AFP. Malgré l’annonce lundi de la suppression d’un statut spécial accordé aux Haïtiens par les autorités américaines, le gouvernement fédéral s’est dit préparer mardi pour faire face à une affluence de demandeurs d’asile. Le ministre de la sécurité publique, Ralph Goodale a tenu mardi des propos rassurants : « Nous nous sommes préparés pour tous les scénarios imaginables ». Quelque 58 700 Haïtiens bénéficiant du statut de protection temporaire (TPS) après le séisme survenu en 2010, n’en auront plus droit au renouvellement à compter du 22 juillet 2019. La fin d’un dispositif similaire pour 5300 Nicaraguayens interviendra dès janvier 2019, selon une annonce faite en début du mois par l’administration compétente. La décision sur le statut de quelque 200 000 salvadoriens interviendra également en janvier prochain.
Les citoyens des pays précités d’Amérique centrale vivent aux Etats-Unis sous ce statut de protection temporaire depuis le passage de l’Ouragan Mitch en 1998. « Les Américains nous ont indiqué (…) qu’ils feraient tout pour nous prévenir. Et ils semblent d’après l’annonce d’hier vouloir prendre une approche graduelle et accorder des sursis (..). C’est donc très apprécié », a estimé le ministre de la Sécurité publique. « Nous seront évidemment prêts à faire face aux circonstances. Nous mettons en place depuis un certain temps, de concert avec les provinces et les municipalités, un plan d’urgence pour nous assurer (…) que nous appliquons toutes les lois canadiennes et (…) respectons les obligations internationales du Canada en vertu des conventions internationales », a-t-il ajouté. L’afflux par centaines des requérants du statut de réfugié au Canada en juillet et en août se faisait quasi quotidiennement à travers les zones boisées pour échapper à tout contrôle officiel. Pour gérer la situation d’urgence, le gouvernement fédéral canadien s’est mobilisé en renforçant ses effectifs aux frontières et en construisant des abris temporaires. Cela leur avait permis de disposer de temps nécessaire pour monter les dossiers de demandeurs d’asile et de désengorger les centres d’hébergement. Moussa T. Yowanga