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20 Novembre 2017
Les peuples indigènes, partout dans le monde vivent dans une précarité absolue. Selon les données fournies par les Nations Unies, ils représentent quelques 4 millions, plus d’un quart de la population équatorienne qui s’élève à 15 millions d’habitants. Le pays compte treize nationalités indigènes, inscrites dans la constitution de 1998. Ce qui leur confère une reconnaissance officielle qui leur donne des droits et une voix comme membre à part entière de l’Etat équatorien. Ce sont des communautés ancestrales vivant au cœur des Andes ou de la forêt amazonienne menant une assez particulière, loin des zones urbaines et elles parlent une vingtaine des dialectes différents. Les peuples indigènes sont préoccupés par de nombreux défis comme la transmission de leur mode de vie menacé par la pauvreté et la convoitise de grandes entreprises, avides de s’emparer des terres. Pour s’en sortir dans cette région amazonienne, les communautés indigènes sont obligées de se battre pour préserver leur monde de vie authentique. Considérée comme le poumon de la planète, cette forêt impressionnante est exposée à toute sorte de menaces liées à la déforestation, l’exploitation minière, forestière et pétrolière. La défense de la forêt dite « vivante » se fait activement par les Kichwas de Sarayaku sur les réseaux sociaux.
Le but ultime étant de défendre leur territoire face à la prédation du monde moderne. Les dirigeants de ces groupes de pression des peuples indigènes ont effectué le déplacement à Bonn, en Allemagne, pour se faire entendre à la COP23. La vie difficile dans des endroits presque oubliés conduit certains membres des peuples indigènes de quitter leurs territoires pour aller s’installer dans les villes. Laura Chusin Pilango est une mère de 46 ans, domiciliée dans les Andes, situées entre 3000 et 4000m d’altitude non loin des volcans emblématiques de l’Equateur. La communauté « Guayama » Grande est constituée de 35 familles dont celle de Laura. Cette dernière exerce comme agricultrice et tente de tirer le meilleur bénéfice de son petit lopin. Elle travaille dure pour subvenir aux besoins de sa famille. Les communautés se situent au plus bas de l’échelle sociale et sont encore aujourd’hui discriminés. Un rapport de la Banque Mondiale indique que 87¨% de la population indigènes d’Equateur est pauvre, 96 % dans les Andes.
Par conséquent, plusieurs indigènes ont quitté leurs terres pour aller trouver du travail et une vie meilleure. A l’échelle planétaire, les peuples indigènes sont disséminés dans 90 pays. Ils représentent 5% de la population mondiale (environ 370 millions d’individus), mais 15% du nombre d’individus vivant dans l’extrême pauvreté, selon les chiffres tenus par la Banque Mondiale. Durant une période de 20 ans, ces peuples ont vu leurs droits s’améliorer grâce à l’adoption de nouveaux textes, tels que la Déclaration des Nations Unies des droits des peuples indigènes. Contrairement aux kermesses de grands forums internationaux, sur le terrain, le travail de ces familles est encourageant. Elles luttent pour tenter de s’offrir une vie décente au quotidien. « Indigènes » veut dire simplement fierté pour ces peuples originels, ces descendants de ceux qui habitaient la terre avant les conquêtes, les colonies et les métissages. L’authenticité d’un mode de vie et d’une culture est inscrite dans leurs gênes et ils la défendent fermement. Moussa T. Yowanga