Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !
10 Juin 2018
Les Congolais vivant à l’étranger sont privés de leur droit de vote lors de la prochaine élection présidentielle prévue le 23 décembre censée élire le successeur du président Joseph Kabila, dont le mandat a pris fin le 20 décembre 2016, maintenu à son poste sur la base d’un accord chapeauté par l’église catholique. Ce sont les députés congolais qui ont pris à la «quasi-unanimité» cette grave décision. «L’Assemblée nationale a décidé vendredi de retirer de la loi la possibilité offerte aux Congolais de l’étranger d’élire le président de la République », a affirmé le député à l’origine de proposition de loi, Henri Thomas Lokondo, de la majorité présidentielle. «Le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante-Ceni sont incapables d’organiser les votes de nos compatriotes de l’étranger », s’est-il justifié.
Selon le ministre chargé des Congolais vivant à l’étranger, leur nombre est estimé à 16 millions, dont une importante partie constituée de binationaux. Il est de notoriété publique que ces Congolais sont proches de l’opposition et l’expriment à travers les réseaux sociaux, comme nombre des africains de la diaspora. «Il ne faut pas faire plaisir aux combattants (NDLR : militants d’opposition vivant à l’étranger et réputés violents contre les autorités). Il faut être réaliste, nos ambassades ne peuvent pas produire des listes fiables », a expliqué le député Lokondo. Les Congolais de la diaspora ont déjà été privés de deux précédentes élections présidentielles de 2006 et 2011. La Ceni a officiellement enrôlé un peu plus de 40 millions d’électeurs susceptibles de participer aux prochaines élections présidentielle, législatives et provinciales.
D.P