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16 Juillet 2018
Le président tanzanien a tenu des propos durs envers les prisonniers qui, selon lui, sont appelés à travailler la nuit et le jour. L’information publiée le 14 juillet sur le site BBC dévoile le coup de gueule de monsieur Mugufuli affirmant sans ambages que les détenus paresseux méritent de recevoir des coups de pieds. Il a tenu ce discours sensationnel lors de l’inauguration d’une prison. Selon lui, c’est honteux pour la Tanzanie de continuer à nourrir les prisonniers, considérant que les détenus doivent cultiver des champs, à l’intérieur des prisons, pour pouvoir se nourrir eux-mêmes.
Il va plus loin en insinuant que les prisonniers sont susceptibles de s’adonner à l’homosexualité et la consommation de drogues en milieu carcéral à cause de l’oisiveté. John Magufuli préconise même l’interdiction pure et simple des visites rendues aux détenus par leur conjoint. «Quelquefois un homme est en prison, laissant sa femme à la maison. Et un fonctionnaire de la prison reçoit cette femme et autorise le prisonnier à faire des choses qu’il n’est pas censé faire pendant sa détention. Je ne veux plus entendre parler de cela», a-t-il averti, souhaitant que soient entreprises «des réformes dans la gestion des prisons». Le président tanzanien surnommé le Bulldozer s’attirent les critiques de ses détracteurs qui le jugent de plus en plus autoritaire, une accusation qu’il nie et balaie de revers de la main. Des organisations de défense des droits humains ont également réagi en l’accusant d’intolérance, en estimant que ses propos visaient indirectement les militants de l’opposition et les homosexuels.
D.P