21 Septembre 2018
Cette analyse pertinente du Dr Djiddi Ali Sougoudi, passée inaperçue au mois d'août ne devrait-elle pas largement être relayée par la presse écrite locale et d'autres journaux en ligne auprès du grand public? Normalement, les médias pourraient bien user de leur droit d'informer pour faire passer l'information mais fermons cette parenthèse, puisque certaines personnes verraient d'un mauvais oeil le contenu d'une telle publication d'où l'autocensure pratiquée par certains confrères par peur ou simplement en raison de leur proximité avec le pouvoir? L’essentiel est surtout qu’il n’est jamais trop tard pour faire passer cette information aux lecteurs, bien qu’elle remonte au 21 août 2018, laquelle information émane du Dr Djiddi Ali Sougoudi via son coup de Badangaï 466 titré : «Il ne faut pas confondre "secret médical" et la dénonciation "de la médiocrité médicale !"».
Médecin de formation et Coordinateur National du Programme de Lutte contre le Paludisme au Tchad, Dr Djiddi Ali Sougoudi se montre sûr de lui et inflexible face à ses nombreux détracteurs mal intentionnées doublés de mauvaise foi à qui, il demande d’arrêter de faire des amalgames au point de confondre le chat au petit lionceau venant de naître. Il le dit ici de façon directe et sans détour:«Certaines connaissances délatrices et quelques proches calomniateurs me reprochent souvent de ne pas respecter mes confrères et aussi de ne pas garder le secret médical. Et ceux-là ignorent la définition du secret médical qui est tout ce qu’un médecin a vu, à entendu, à compris ou à ressenti au détours de l’exercice de son art médical. Or les prévarications sociétales en milieu médical que je dénonce constituent plutôt un frein à la bonne application de la science médicale et sont en contradiction avec ce même secret médical, tel que enseigné dans les pays vertueux. Tel que j’ai appris. Seuls les médicastres imparfaits qui se complairont dans la perpétuation des pratiques obscures et se satisferont des attitudes figées qui font régresser la médecine au Tchad qui ne seront pas contents de moi. Pour ceux-là qui ont perdu la foi et qui se préoccupe du gain facile, je serai un os intercalé dans leur gorge d’ogre insatiables!»
Et il choisit d'enfoncer le clou en renvoyant ses détracteurs à leurs pratiques hypocrites qui n'ont pour seul et unique objectif que de conserver les avantages sociaux auxquels ils sont profondément attachés au détriment de l'intérêt général : «Je n’ai pas des leçons a recevoir des responsables nigauds et obséquieux qui prennent le balai ou le râteau afin de simuler le nettoyage et la propreté dans les hôpitaux qu’ils dirigent dans les immondices et la pituite, parce que le Président de la République ou la Premier Dame devront visiter les structures. Non, je ne serai jamais tendre avec des véreux imbus des leçons inutiles qui contrarient le vrai sacerdoce médical. Quel grossier mensonge et une cruelle calomnie que de confondre le secret médical et la dénonciation des mauvaises pratiques médicales ? Dois-je me taire devant les bêtises et les bourdes humaines qui rabaissent la médecine au Tchad? Non, je n’ai jamais étalé un quelconque secret médical d’une personne connue et patiente a moi, et je reste vent debout s’il s’agit de combattre les énormités médicales qui compromettent mon métier et mes convictions. Et le Tchad est un pays des médicastres calomniateurs qui se refusent de regarder dans le miroir et refusent de regarder en face la vérité ».
Bien que certaines personnes diraient qu’il est allé loin et très fort dans ses propos, d'autres en revanche, ne verraient que du bien et applaudiraient son courage et son franc-parler dans une société tchadienne, aujourd'hui, truffée des laudateurs, des lâches et de toutes sortes de personnes dépourvues de bonne conscience morale et de dignité. Pour elles, tous les moyens sont bons pour se maintenir au standing social. Admettons une chose, qu'on soit partisan ou détracteur du médecin Sougoudi, c'est tout à son honneur d'avoir le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Il ne s'abrite pas derrière son poste de Coordinateur pour cacher le soleil de ses mains comme tant d'autres responsables publics ou privés l'auraient fait ou le font allègrement sans aucune gêne : «Un certain délinquant administrateur des hôpitaux, médecin escroc de son temps, qui a mérité une bourrasque de ma part lors d’une négligence médicale de sa part dans une institution publique, distille tout le mal qu’il ressent de mes écrits. Un autre énergumène, confusionniste et produit batard d’une médecine de qualité et de compassion, un vrai parvenu dans un corps médical truffé des voyous et des véreux, met sur sellette sa machine de dénigrement de mes écrits. Les cancrelats se liguent toujours, les mafias attaquent souvent et chaque truand défend sans cesse son marigot où il s’en sert du poisson frais. Les bandits médicaux qui pillent le système sanitaire me jettent aux gémonies et cela reste ma plus grande fierté de ne pas être de leur goût et de leur camp de farfelus. Tôt ou tard, la vérité flambera par dessus les nids et les poches des esprits résistants à l’instauration des valeurs morales et de vertus dans le système sanitaire. Et si je mens, si je viole mon serment, prenez en témoins toutes ces inepties qui se passent dans nos hôpitaux où des tchadiens meurent pour des fautes graves de médecins et des infirmiers incompétents. Et si je mens, dites-moi pourquoi les tchadiens ont perdu confiance à nos hôpitaux et nos indicateurs sanitaires sont au rouge? »
Pour conclure sa diatribe, Dr Djiddi Ali Sougoudi pose deux questions essentielles prouvant le bien-fondé de son indignation contre ceux qu’il qualifie des délinquants administrateurs des hôpitaux tchadiens : «Pourquoi les patients tchadiens fuient en masse pour se soigner à l’étranger? Pourquoi certains bouchers et charcutiers sur les humains se prennent pour des chirurgiens et charcutent puis tuent? En quoi et en ces cas, le silence est une vertu à vivre? Et si je mens et viole mon serment, pourquoi des cliniques escrocs ont le vent en poupe et se liguent à des petits commis de la République qui se refusent et refusent la vérité. En dépit de la haine et de la calomnie des uns, il paraît que j’ai des milliers de lecteurs et des sympathisants qui ne lisent chaque jour. Des grands hommes de pays parcourent mes lignes et y trouvent leur satisfaction. Je ne les décevrai jamais. Les écrits médicaux auront toujours de la bave vénéneuse et surtout de la langue venimeuse pour distiller à dos posologique leurs acrimonies! Un pays meurt et meurt véritablement quand les calomniateurs prennent et trouvent du mérite aux oreilles de ceux qui les écoutent et les croient. Et c’est cela le manque de secret professionnel! »
La Rédaction