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29 Septembre 2018
Peut-on se réjouir de cette nouvelle ? Apparemment elle ne peut y avoir qu’un côté positif pour les pauvres des pays pauvres, malgré tout c’est très tôt de sourire ou d’apprécier les recherches de ces chercheurs occidentaux.Selon Elisa Megna pour VEWS,dont l’information est publiée depuis hier vendredi 28 septembre 2018 par la RTBF, pour tenter d'éradiquer cette maladie véhiculée par le moustique Anopheles gambiae, des scientifiques ont utilisé une technique de modification génétique appelée « Forçage génétique ». Le paludisme (aussi appelé malaria) a fait 445000 morts en 2016,soit seulement de moins qu’en 2015.Ces chercheurs d’une équipe de l'Imperial College de Londres, financée par la fondation Bill et Melinda Gates, ont réussi à modifier le gène qui sert « d'interrupteur » lors de la création du moustique dans l'oeuf.Cet « interrupteur » génétique contrôle le sexe du futur moustique donnant soit un moustique mâle inoffensif, soit un moustique femelle capable de piquer et donc de propager la maladie.
Au cours de son étude rapporte la journaliste Elisa Megna pour VEWS que l’on retrouve désormais sur le site de la RTBF , l'équipe de scientifiques a perturbé ce gène en utilisant la méthode CRISPR (technique employée dans le cadre du forçage génétique).Ils ont constaté que cette modification n'affectait pas du tout les moustiques mâles qui restaient en bonne santé mais qu'elle rendait les femelles totalement stériles et incapables de piquer, ne pouvant donc plus propager la maladie.Une fois ce gène modifié chez quelques individus, cette modification se transmet aux autres moustiques jusqu'à ce que toute la population soit affectée et donc incapable de se reproduire. Cette technique de modification génétique a été réalisée dans un laboratoire anglais où une population de moustiques a été totalement éradiquée. Les moustiques mutants sont tous morts au bout de 4 à 5 mois.Cette méthode de modification génétique pourrait être une alternative au vaccin contre le paludisme qui, dans l'état actuel des choses, n'est pas suffisamment disponible pour éradiquer la maladie.La découverte pourrait être une énorme avancée dans la lutte contre le paludisme mais cette expérience n'en est qu'à ses débuts.« Il faudra encore 5 à 10 ans avant que nous envisagions de tester des moustiques à l'aide du « forçage génétique dans la nature » [l’expérience ayant été réalisée en milieu fermé, ndlr], mais nous avons maintenant des preuves encourageantes que nous sommes sur la bonne voie », explique,sur le site de l’Imperial College,le professeur Andrea Crisanti qui a co-dirigé l'expérience.
Ahmat Zéïdane Bichara