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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

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Diplomatie : l’ONU dément avoir obligé l’avocat de Asia Bibi de quitter le Pakistan.

L’agence Belga a rapporté depuis le 06 novembre l’information selon laquelle Saiful Malook, l’avocat d’une femme pakistanaise de confession chrétienne, a quitté son pays pour se refugier au Pays-Bas après une contestation violente des groupes radicaux islamistes opposés à la décision d’acquittement prononcée par la Cour suprême en faveur de sa cliente Asia Bibi. Les Nations unies ont apporté ce mardi un démenti catégorique aux allégations tendant à les accuser d’avoir obligé l’avocat pakistanais de la chrétienne condamnée à mort en 2010 pour blasphème de quitter le Pakistan.

Asia Bibi, ouvrière agricole d’une cinquantaine d’années avait été condamnée à la suite d’une dénonciation d’un imam. «Les Nations unies au Pakistan ont étendu leur assistance à Saiful Malook à sa demande et ne l’ont pas forcé à quitter son pays contre sa volonté, pas plus que les Nations unies ne peuvent forcer quiconque à quitter le Pakistan contre sa volonté », a affirmé Eri Kaneko, une porte-parole de l’ONU. L’intéressé a affirmé lundi au cours d’une conférence de presse à La Haye avoir quitté son pays sous la pression de l’ONU et de l’Union européenne qui craignaient pour sa sécurité. «Les Nations unies et les ambassadeurs des nations européennes à Islamabad m’ont gardé pendant trois jours et puis m’ont mis dans un avion contre mon gré », a expliqué l’avocat, qui a quitté le Pakistan samedi. «Je leur ai dit que je ne quitterais pas le pays tant qu’Asia ne serait pas sortie de prison », a-t-il martelé. «Je ne suis pas heureux d’être ici sans elle mais tout le monde a dit ‘Non, tu es la cible principale pour le moment et le monde entier s’occupe d’Asie Bibi’».

Malgré la décision de la Cour suprême, le sort de la chrétienne demeure ambigu surtout après le dépôt d’un recours contre son acquittement  par les fondamentalistes. Sa libération a été renvoyée aux calendes grecques à la suite d’un accord troublant conclu entre le Premier ministre Imran Khan et des manifestants fanatiques musulmans qui paralysaient le pays. M. Malook avait pourtant, déclaré samedi, craindre pour sa vie face aux menaces très sérieuses d’Islamistes radicaux. « Dans le scénario actuel, il ne m’est pas possible de vivre au Pakistan », avait-il indiqué à l’AFP, avant d’embarquer à bord d’un avion.

Moussa T. Yowanga

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