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29 Novembre 2018
Le siège du Conseil de sécurité occupé par la France suscite parfois quelques tensions entre ce pays et l’Allemagne accusé à tort ou à raison de faire preuve d’immobilisme dans certaines circonstances. Publié le 28 novembre par le site BFMTV, un article rédigé par Guillaume Dussourt donne l’information selon laquelle l’Allemagne suggère que la France renonce à son siège permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette proposition est une réponse aux critiques françaises sur son l’immobilisme de Berlin sur la scène internationale. L’Allemagne verrait d’un bon œil le désistement de Paris au profit d’une délégation de l’Union européenne. L’Allemagne, a invité mercredi Paris à renoncer à son statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU au profit d’un siège pour l’Union européenne, un souhait allemand réitéré maintes reprises. «Si nous prenons l’Union européenne au sérieux, l’UE devrait également parler d’une seule voix au sein du Conseil de sécurité des Nations unies (…) A moyen terme, le siège de la France pourrait être transformé en siège de l’UE »,a déclaré mercredi le vice-chancelier allemand Olaf Scholz, par ailleurs ministre des Finances, lors d’un discours prononcé à Berlin au sujet de l’avenir de l’Europe.
En retour, le poste distinct de chef de délégation de l’UE auprès des Nations unies pourrait échoir de manière pérenne à un ressortissant français, a-t-il prévalu, admettant toutefois qu’un projet similaire ne serait pas aisé à mettre en œuvre. Les responsables allemands ont le sentiment de répondre d’une certaine façon aux critiques récurrentes dont ils font l’objet concernant leur timidité et leur manque d’audace dans les propositions de relance du projet européen, face aux initiatives faites notamment par la France, et de renvoyer la balle dans le camp français après les déclarations du président Emmanuel Macron. Ce dernier se montre de plus en plus impatient à l’égard de l’Allemagne. Prenant la parole devant la chambre des députés allemands le 18 novembre, le dirigeant français avait appelé à sortir de «l’immobilisme» et à surmonter les «tabous» pour relancer le projet européen en crise face au Brexit et à la montée des nationalistes. Son prédécesseur François Hollande, lors d’un discours à l’occasion de la Conférence des ambassadeurs, en 2012, avait déjà demandé à « faire avancer la réforme du Conseil de sécurité pour permettre à de nouveaux membres permanents comme non permanents d’y siéger». En 2019, l’un des dix sièges de membres non permanents sera occupé par l’Allemagne. Le siège de membre non permanent dure deux ans. La France compte parmi les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU depuis sa création en 1945. Les autres membres sont la Grande Bretagne, la Chine, la Russie et les Etats-Unis. Chacun d’eux dispose d’un droit de veto.
Moussa T. Yowanga