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26 Février 2019
Quarante huit heures après l’élection présidentielle et parlementaire de samedi au Nigeria, un groupement de société civile assurant la surveillance du scrutin a révélé lundi qu’au moins 39 personnes ont trouvé la mort durant ces scrutins, L’information a été publiée le 25 février sur le site de la RTBF citant l’AFP. «Les violences liées aux élections (…) ont entraîné la mort d’au moins 39 Nigérians » ces deux derniers jours, selon Situation Room, une plateforme d’associations indépendantes défendant la bonne gouvernance. Un bilan de 16 morts avait été établi le samedi durant le scrutin par cette organisation, qui compte parmi ses rangs plus de 8 000 observateurs dans le pays. «Situation Room répète qu’aucune élection au Nigeria ne devrait coûter la vie à des citoyens et condamne avec la plus grande fermeté le manque d’empathie, d’inquiétude et de sensibilité de la part de la classe policière face à ces évènements », précise le communiqué. Quelque 16 morts ont été tuées dans l’Etat de Rivers, dans le sud du pays, foyer actif de violences politiques, déplore la société civile. L’Etat voisin de Bayelsa a enregistré quatre morts, et celui du Delta, deux autres morts.
D’autres cas de décès ont été signalés dans huit autres Etats du Nigeria. Membre de Situation Room et directeur du Centre pour la défense des droits politiques et juridiques, Clément Nwankwo a demandé une enquête approfondie sur ces violences. Selon le groupe tout en dénonçant des manquements en matière de sécurité, a indiqué qu’au moins près de quart des 120 000 bureaux de votre du pays ne comptaient pas suffisamment d’agents de police. D’autres incidents liés aux scrutins ont été signalés dans au moins six Etats. Selon monsieur Nwankwo, des bulletins de vote et des urnes ont été détruits au bureau local de la Commission électorale nationale indépendante (INEC) dans l’Etat d’Osun dans le sud-ouest. Certains rapports ont identifié des responsables de la sécurité partisans, des employés compromis d’INEC et des incidents impliquant l’armée, avec certains électeurs empêchés de voter. «Situation Room note que l’INEC n’a pas géré l’élection de manière efficace et que des lacunes importantes ont été enregistrées». « L’élection est un pas en arrière par rapport à l’élection générale de 2015 et des mesures doivent être prises pour identifier ce qui ne va pas et ce qui peut être corrigé ». La police a par ailleurs fait une autre communication pour déplorer l’inculpation de 128 personnes pour meurtre, achat de voix et vols d’urnes. Samedi, les électeurs ont voté pour élire le futur chef de l’Etat. Parmi les favoris figurent le sortant Buhari et l’opposant Atiku Abubakar. Malgré les déclarations de victoire annoncées par les camps de favoris, les résultats sont attendus dans les jours à venir. Quelque 360 députés et 109 sénateurs seront également élus au cours de ces scrutins.
Moussa Torna Yowanga