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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Belgique : Terre d’accueil pour les travailleurs internationaux ?

Julien Covolo avec Miguel Allo ont commenté depuis vendredi 12 juillet 2019 au profit de la RTBF des travaux de recherches d’une organisation spécialisée dans le domaine des travailleurs étrangers en Belgique. Ainsi les deux journalistes  rapportent de façon précise des informations selon lesquelles le secrétariat social SD Worx, spécialiste dans le calcul et l’administration des salaires qui a dévoilé dans un communiqué de presse les chiffres des travailleurs internationaux en Belgique. Selon leur commentaire, entre 2014 et 2018, l’emploi de travailleurs d’origine étrangère a presque quadruplé. Les nationalités les plus représentées viennent de France, des Pays-Bas et d’Inde. Autrefois dans le top 3, les Britanniques sont désormais relégués à la quatrième place. L’étude de SD Worx ne concerne que les travailleurs de nationalité étrangère en Belgique. Elle ne reflète donc pas la réalité des Belges détachés (qui travaillent dans plusieurs pays) ou expatriés (dans un autre pays). Mais le communiqué souligne une augmentation globale du nombre de travailleurs actifs à l’international, c’est-à-dire des personnes de nationalité étrangère travaillant dans un ou plusieurs pays, dont la Belgique. Chez nous, le nombre moyen de personnel de nationalité étrangère est passé de 4,8 personnes par entreprise en 2014 à 7,1 en 2018.« Les travailleurs étrangers occupés par des employeurs belges viennent surtout de nos pays voisins », précise le communiqué. C’est effectivement la France et les Pays-Bas qui figurent en tête du classement.

 

Pour la première fois en 2018 d’après l’observation minutieuse de Juilien Ovolo et Miguel Allo pour la RTBF, les Britanniques ne font pas partie du top 3. La troisième place leur a été ravie par les travailleurs indiens, qui ont vu leur nombre multiplié par 15 ces cinq dernières années.« Les Indiens sont principalement présents pour leur connaissance de l’anglais, ils sont engagés pour des fonctions où le talent n’existe pas en Belgique, détaille Hanane El Aakel, manager du département Emploi international chez SD Workx. Les secteurs où ils sont principalement présents, c’est du côté du marchand, du commerce en gros, les conseils en gestion d’entreprise, recherche et développement, les services financiers et la fabrication des produits chimiques ».Autre grande augmentation, dans une moindre mesure que les Indiens, celle des travailleurs japonais. «C’est un cas particulier, car ce sont des grosses entreprises japonaises présentes en Belgique qui engagent des travailleurs japonais, explique Hanane El Aakel. «Et ils sont surtout présents dans le secteur de la fabrication de machines et d’outillage, des secteurs qui tournent autour de l’informatique et dans la fabrication de produits chimiques ».76% des travailleurs de nationalité étrangère sont européens, et 11% viennent d’Asie.

Ils terminent leur observation en révélant que le nombre de travailleurs expatriés en Belgique (cadres étrangers occupés temporairement) augmente plus vite que le nombre de travailleurs occupés dans plusieurs pays ou en détachement. Enfin, SD Worx précise aussi que ce sont les petites entreprises qui ont le plus recours à l’emploi international. « Les PME de moins de 20 travailleurs représentent un tiers des employeurs belges qui pratiquent l’emploi international. Ils sont majoritaires en pourcentage et leur part est celle qui augmente le plus rapidement, à un rythme de plus de 30% par an », explique le communiqué. « De manière générale, les secteurs touchés par cette croissance sont les secteurs marchand, de gros, lié aux conseils de gestion d’entreprise, la recherche et le développement, les services financiers et tout ce qui est fabrication de machines, équipements et outillage, pharmaceutique, informatique », précise Hanare El Aakel.Si ces profils sont demandés, c’est généralement parce qu’ils sont hautement qualifiés, explique la manager chez SD Worx. « Ils ont une formation ou une expérience professionnelle telle que ça permet aux entreprises de pouvoir accroître ses défis internationaux propres. Ce que l’on retient également, c’est que l’on est dans des secteurs de métier à pénurie en Belgique ».

Ahmat Zéïdane Bichara

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