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10 Octobre 2019
Publiée hier mercredi 09 octobre 2019 depuis Dakar la capitale sénégalaise, dans cette information portant la signature de l’AFP, il est question d’une décision des gouvernements du G5 Sahel qui s’engagement pour la protection des civils et la réduction de la violence intercommunautaire. Selon donc l’AFP,les ministres et représentants du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad ont réaffirmés aujourd’hui l’engagement de leurs Gouvernements pour la protection des civils, dans un contexte de lutte antiterroriste au Sahel. Réunis à Genève en marge de la réunion du Comité exécutif du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, ils se sont également engagés pour la réduction de la violence intercommunautaire, faciliter l’accès à l’asile et à la protection contre les retours forcés.« J’encourage les Gouvernements du Sahel à coordonner la mise en œuvre des conclusions et des recommandations de Bamako » a enjoint le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, à l’ouverture de l’évènement. « Le HCR sera toujours à vos côtés » a-t-il rappelé, offrant l’appui de son agence aux efforts menés dans la région pour garantir l’aspect civil et humanitaire de l’asile et faciliter l’accès humanitaire. Soulignant l’importance d’une approche régionale coordonnée afin de répondre aux défis humanitaires, de développement et de sécurité au Sahel, Filippo Grandi a ajouté : « j’exhorte les gouvernements qui ont pris part au dialogue de protection à préparer des engagements communs, qu’ils pourront renouveler lors du le premier Forum Mondial pour les Réfugiés. Ce forum, qui se tiendra les 17 et 18 décembre, vise à mettre en avant des mesures tangibles et durables pour améliorer la vie des réfugiés et des communautés qui les accueillent.
Les 11 et 12 septembre, le Gouvernement du Mali a organisé le Dialogue régional de protection et de solutions, dans un contexte de déplacements forcés massif avec plus de 500 000 déplacés internes au Mali, au Burkina Faso et au Niger, tandis que 138 000 Maliens sont toujours réfugiés dans les pays voisins.Les conclusions de Bamako recommandent la nécessaire coordination avec les acteurs de la sécurité et humanitaires en vue d’assurer un accès humanitaire aux populations touchées, leur protection et une assistance adéquates. Elles appellent aussi à faciliter l’accès, pour les personnes déplacées, aux actes d’état civil, aux documents d’identité et à la nationalité, indispensables pour prévenir l’apatridie et accéder à l’éducation, à l’emploi, au logement ou aux soins. Ce dialogue régional a réuni les représentants des gouvernements du Burkina Faso, de la République du Mali, de la République Islamique de Mauritanie, de la République du Niger et de la République du Tchad, des représentants d’organisations humanitaires, de développement et de la société civile, des réfugiés, personnes déplacées internes et des retournés. Adama Dieng, Conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide, et Vincent Cochetel, Envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale, ont également pris part à la réunion. Avec plus de 6 millions de personnes forcées de fuir les conflits et la violence, ou à risque d’apatridie en Afrique de l’Ouest et du Centre, le HCR a mobilisé les soutiens dans la région en faveur d’une plus grande protection des civils et de l’accès humanitaire. Le dialogue régional de Bamako s’est tenu dans le sillage plusieurs autres initiatives, telles que le dialogue régional de protection sur le Bassin du lac Tchad, les initiatives du G5 Sahel, la commémoration de l’année de l'Union Africaine des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées internes, ainsi que l’opérationnalisation du pacte mondial sur les réfugiés.
Eric Moncga Topona, correspondant spécial à Bonn en Allemagne