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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

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Burkina Faso : Le groupe Etat islamique endosse la responsabilité de l’attaque de la base militaire d’Arbinda.

Dans une publication datée du 27 décembre, le journal de Montréal en partenariat avec l’AFP a fait état d’une attaque de la base militaire d’Arbinda au Burkina Faso revendiquée vendredi  par le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Selon un Site Intelligence, un organisme américain des mouvements extrémistes, sept militaires ont été tués par les Djihadistes.  En revanche, le groupe terroriste évoqué n’a pas revendiqué le carnage de 35 civils, dont 31 femmes, également tués mardi 24 décembre dans la ville d’Arbinda, faisant de cette action violente, avec 42 morts au total, l’attaque la plus meurtrière perpétrée par les terroristes sur le sol Burkinè depuis cinq ans. «Un des chevaliers du martyr a fait exploser son véhicule chargé d’explosifs dans la base militaire (…) puis des soldats du califat ont attaqué la base (...) pendant plusieurs heures (…) tuant sept éléments », selon le message d l’ISWAP, rendu public par SITE, traduit de l’anglais en arabe. L’ISWAP n’est rien d’autre qu’une branche du groupe djihadiste nigérian Boko Haram ayant fait allégeance à l’Etat islamique. C’est mardi 24 décembre  à l’aube que l’attaque d’Arbinda a été commise dans cette commune rurale du Soum dans le nord du Burkina.

Ce sont plus de 200 individus lourdement armés, à bord de pick-up et motocyclettes qui ont lancé cette attaque violente ayant duré près de trois heures, selon l’explication à l’AFP d’une source sécuritaire. «Pendant que le détachement militaire essuyait des tirs nourris, un autre groupe d’individus armés s’en est pris aux populations civiles majoritairement de femmes, dont des personnes déplacées qui avaient trouvé refuge à Arbinda », avait ajouté une autre source sécuritaire.  Il y a eu six civils et vingt soldats blessés lors de cet assaut, selon le bilan établi par le gouvernement Burkinabè, qui a aussitôt décrété deux jours de deuil national, mercredi et jeudi dernier. Cependant, l’armée burkinabè dit avoir tué « 80 terroristes » dans sa riposte aux assaillants. Le Burkina Faso devient la cible préférée de nombreuses attaques meurtrières rarement revendiquées, mais attribuées à tort ou à raison à des groupes djihadistes qui écument la sous-région. Près de 750 personnes tuées ont été dénombrées depuis 2015, d’après un décompte établi par l’AFP, et environ 560 000 déplacés et réfugiés, selon les chiffres fournis par l’ONU. Si le Burkina Faso fait face à de nombreuses attaques jihadistes, c’est toute la région du Sahel, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui vit sous la menace constate des attaques jihadistes. Ces Etats ouest-africains ont beaucoup du mal à enrayer ces attaques jihadistes, malgré un soutien considérable de la communauté internationale, dont celui des 4500 militaires français de l’opération Barkane. D’autres militaires de différentes nationalités sont également présents au Mali sous la bannière de la mission onusienne de la MINUSMA.

Moussa S. Yowanga

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