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30 Décembre 2019
Si les autorités chinoises se montrent intransigeantes envers les manifestants pro-démocratie à Hong-Kong, elles font un cadeau inespéré aux prostituées en abolissant le système pénal «prison et éducation ». Selon l’information publiée samedi 28 décembre par la RTBF citant l’agence Belga, les parlementaires chinois ont fait sauter le verrou de la loi dite « prison et éducation » qui donne les moyens juridiques à la police de maintenir en détention, sans inculpation, des prostituées et leurs clients pendant une période allant jusqu’à deux ans, a rapporté l’agence officielle Chine nouvelle.
Instauré depuis plus de trois décennies en Chine, ce système arbitraire de détention est définitivement aboli depuis hier 29 décembre, et les personnes détenues dans ces centres d’éducations devraient être immédiatement libérées, a précisé l’agence chinoise. Les détracteurs de ces centres de détention estiment qu’ils ont peu de chose à voir avec l’éducation. «Les travailleurs de sexe subissent dans ces centres la violence policière (…) le travail forcé, des tests obligatoires pour les maladies sexuellement transmissibles (…) l’humiliation et des violences physiques », a déploré Shen Tingting, une responsable de l’organisation Asia Catalyst, une association qui défend les droits des communautés marginalisées. L’abolition de ce système « est un pas positif », a-t-elle souligné. L’opinion publique était également favorable à la fermeture de ces centres depuis l’abolition en Chine du « système de rééducation par les camps de travail » en 2013. Cependant, les autorités avaient gardé le système de détention arbitraire des travailleurs du sexe et de leurs clients. Selon la loi chinoise, les prostituées et leurs clients sont passibles d’une amende allant jusqu’à 5000 yuan (714 dollars) et quinze jours de détention administratives.
Moussa S.Yowanga