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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : «Ne connaissant pas à quelle ethnie ou groupe d’ethnie, j’appartenais, j’ai failli aller à l’époque avec mes amis d’école, qui sont les enfants de Charles Bakouré président de l’assemblée de l’époque, à l’initiation de Yondo », révèle Doki Warou Mahamat.

Sélectionné et proposé comme titre de cet article, cet extrait fait partie intégrante de l’excellente analyse faite depuis Paris par le farouche opposant du régime de N’Djaména en la personne de monsieur Doki Warou Mahamat. Ce dernier eut finalement décidé d’apporter une opinion personnelle sur la division Nord/Sud qui ne cesse d’alimenter des débats contradictoires et nourris la haine bien aiguisée. Dans sa réflexion  titrée : « L’Hypocrisie de vivre ensemble », l’opposant Doki Warou Mahamat affiche ouvertement sa position à travers cette publication que l’on retrouve depuis le mercredi 08 janvier 2020 sur sa page Facebook. Et pourtant, il dit de lui-même en ces termes : « Je suis entièrement d’avis sur certaines réflexions Nord/Sud ».Il soutient son intervention en apercevant que : « Personne ne pourra dire le contraire, sauf qu’il joue lui même à l’hypocrisie. Depuis 1979 à nos jours, on se force de vivre ensemble entre sudistes et nordistes, d’une manière très hypocrite. On fait semblant qu’on s’aime et nous sommes unis. Mais, la réalité est autre. Je disais souvent, quand l’occasion se présentera un jour sur ce débat nord/sud, je donnerais ma position personnelle sur cette histoire de Kirdi/Doum ou du nord/sud, que chacun de nous à sa manière de concevoir cette relation de vivre ensemble, qui devient de plus en plus difficile. Il ne servira à rien de n’est pas se dire la vérité. Oui ! Crevons ensemble l’abcès. Moi personnellement ayant connu la vraie unité d’antan, je me ronge de douleur parfois, de voir des Tchadiens qui sont aujourd’hui, perdus et qui ne se retrouvent pas sur quelle terre du Tchad sont-ils ? Ils les ont privés de leurs amours pour la terre de leurs ancêtres et leurs imposer un semblant de vivre ensemble. Même leurs Tchadiennité est géré aux humeurs du système politico nordistes avec l’appui et le concours des certains sudistes marmitons. Cette différence entre le nord et le sud est une réalité culturelle comme climatique. Les uns et les autres doivent accepter comme tel. C’est en 1980 que, j’avais cru comprendre que, certains tchadiens appartenaient seulement à une zone du Tchad et avait aussi un autre Dieu qui est différent du mien et de mes parents du nord. C’est le cas aujourd’hui ! Il faut le dire clairement sans avoir honte. Combien des nordistes aujourd’hui, qui ont des amis sudistes ou Kirdis, dans le vrai sens de mots ? Je ne parle pas des amis des circonstances, des bureaux du MPS ou autres, de l’administration ? Je parle bien des vrais amis d’enfances ou de l’école ! Et qu’ils se partagent tous, un Tchad mère patrie ! Il n’y a même pas 0,5% sur l’ensemble de la population. Mais, On fait seulement semblant, qu’on est des frères de même pays. On ne trouvera aucun sudistes venir dans le quartier nord, s’installer comme chez lui, chez son frère nordiste, et partager un repas ensemble fraternellement. Quand on verra le sudiste au quartier nord, c’est vraiment une visite pour un cas bien précis de travail ou de partages de la caisse détournée. Ne connaissant pas à quelle ethnie ou groupes d’ethnies, j’appartenais, j’ai failli aller à l’époque avec mes amis d’école, qui sont les enfants de Charles Bakouré président de l’assemblée de l’époque, à l’initiation de Yondo. Mais, le père Bakouré m’avait empêché de partir avec mes amis. Le père Bakouré Savait que, je suis un musulman et je n’avais pas droit à cette initiation. Je ne faisais que pleurer, voyant mes amis partir et me laissant seule. C’est pour vous dire que: on s’aimait qu’en tant que frères, amis et tchadiens ! Et non des groupes ethniques. Moi personnellement, c’est à partir de 1980, que j’ai su certains des mes amis étaient des sudistes ou nordistes ».

En géographie et en astronomie, un point cardinal est un point de l’horizon servant à s’orienter. Sur une boussole ou sur un plan, on trouve généralement quatre points cardinaux : Nord, Est, Sud et Ouest sans oublier le Centre d’un lieu qui est le point de départ. Mais pourquoi et à quelle fin, une simple orientation géographique divise-t-elle les fils et les filles d’un même pays ? Et où cette querelle politique et ethnique Nord-Sud mènera-t-elle les Tchadiens, surtout la jeunesse qui devrait pourtant bâtir sans préjuger leur pays qu’ils ont reçu en  héritage commun ? Et de qui viendraient les solutions ou l’espoir pour en finir définitivement avec des divisions banales qui normalement n’ont pas leur sens d’être?  Comme eut constaté Vaclav Havel, artiste, dramaturge, écrivain et Homme politique et d’Etat (1936-2011) : « L’espoir est un état d’esprit(…) C’est une orientation de l’esprit et du cœur(…) Ce n’est pas la conviction qu’une chose aura une issue favorable, mais la certitude que cette chose a un sens, quoi qu’il advienne ».Ce qui ne serait certainement pas une mince affaire, d’autant plus que le vivre ensemble au Tchad est aujourd’hui forgé selon les intérêts des politiques, étouffant ainsi la cohabitation pacifique saine et sans aucun préjugé discriminatoire. C’est ce que dénonce d’ailleurs l’Opposant tchadien Doki Warou Mahmat dans son analyse titrée : « : « L’Hypocrisie de vivre ensemble ». Selon lui : « Voila un peu la manière dont nous forçons aujourd’hui le vivre ensemble. Malgré que nos rapports ne se passent pas bien avec les frères du sud, maison les voyait comme des étrangers, quand ils se retrouvaient dans la partie nord du pays.Dans la ville de N’Djamena, si on voyait un sudiste se déambuler dans le quartier nord, c’est comme un immigré venant d’un pays étranger. A quoi on joue ? Si, c’est n’est pas à l’hypocrisie ! Quand nous voyions par hasard un sudiste mort sur la route, nous les nordistes nous disons par mépris : (Saraï wait mat.) on ne dit même pas une personne qui est décédée. Yadjama ! C’est la vérité blessante ce que je dis. Bien que certaines personnes prendront en mal hypocritement. En vérité, on se sentait pas bien entre nous et je pense que, ca ne servira à rien de forcer à vivre ensemble juste pour la fertilité de la terre des Kirdis, que nous les aimons pas franchement. Eux aussi, ils nous aiment plus. Contentons nous de notre désert ! Car, la Mauritanie, l’Algérie, la Libye, le Niger, le Mali, la Tunisie, l’Égypte et le Soudan sont des pays désertiques et vivent mieux que le sud du Tchad ! Nous avons des mépris et d’intolérance à nos frères Kirdis. Et le système Deby, a rajouté d’avantage ce mépris à nos frères Kirdis qui acceptent de jouer à Laoukoura. Les sudistes sont mieux à l’aise, au Cameroun, Nigeria, en RCA  ou ailleurs que, dans son propre pays le Tchad. Arrêter de jouer les jeux de : je t’aime moi non plus. Même à l’étranger dans la diaspora, combien des nordistes se fréquentent avec leurs frères sudistes ? Pourtant c’est une bonne communauté de part et d’autre. C’est exactement la même chose au pays voir pire avec les ethnies récalcitrantes ou esclavagistes. Je n’offense personne ! Que chacun se regarde dans la glace. Soit on se corrige et se pardonne pour crever l’abcès et chercher à vivre ensemble et non, nous juste apposé à vivre sans s’aimer. Étant nordiste, j’oserais aussi un jour demander une sécession, comme les souhaitent à 99% de mes frères sudistes, à cause de nos comportements au nord ! Parfois je me pose la question en moi-même. Pourrai- je vivre, entre nous nordistes ? Car, beaucoup de caractères et de comportements ne se juxtaposent pas. Donc, il y aura forcément un autre sud qui se naîtra. Vous voyez ! Rien n’est gagné. Alors, chaque Tchadien, s’il pense imbu de son ethnie ou de son clan, doit réfléchir et à se comporter en humble citoyen. Il arrivera un moment, même une poule refuse de picorer les graines que tu lui jetteras ». Enfin, l’analyse se termine par cette note d’espoir avec la citation de Thomas Mann, artiste et écrivain (1875-1955) quand il constate que : « Ce que nous appelons bonheur consiste dans l’harmonie et la sérénité, dans la conscience d’un but, dans une orientation positive, convaincue et décidée de l’esprit, bref dans la paix de l’âme ». Les jeunes Tchadiens ou cette jeune génération des Tchadiens n’ont-ils pas intérêt à  balayer d’un revers de main les messages de haine vendus par les politiciens néfastes et repliés sur eux-mêmes, pour ainsi vivre ensemble dans la paix et la cohabitation pacifique ?

La Rédaction

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