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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Santé mondiale : Comment traverse-t-on une telle épreuve à 20 ans, d’autant plus que certains cancers en augmentation chez les jeunes?

Une question bien pertinente qui a d’ailleurs des éléments de réponses dans le travail de presse bien organisé avec surtout des multiples témoignages à l’appui de la journaliste Sophie Mergen ,publié par la RTBF depuis hier samedi 15 février 2020.En effet ,selon notre consoeur de la RTBF Sophie Mergen,chaque année, 800 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chez les 15-29 ans en Belgique. Mais comment traverse-t-on une telle épreuve en pleine adolescence? A l'aube de sa vie adulte? La nouvelle est tombée quand elle n'avait que 16 ans. Leucémie, chimiothérapie, et ses conséquences. La première question que j'ai posée, c'est : est-ce que je vais perdre mes cheveux? (...) Quand j'ai vu que des touffes entières tombaient, je les ai coupés. C'était affreux. Avant, j'avais de très longs cheveux.Pour éviter tout microbe, Stacy ne peut plus sortir. Elle ne peut plus manger ce qu'elle veut. Elle ne peut plus avoir de contact avec le moindre animal. "C'est comme si j'étais en prison », décrit-elle. « On a dû me mettre une sonde. Je vomissais tout ce que je mangeais. J'ai perdu 10 kilos. J'étais très faible ». Pendant toute la durée du traitement, la scolarité de Stacy est mise entre parenthèses. « Même l'école à domicile, je n'avais pas la force. Vraiment pas la force ».Après 4 ans de bataille contre la maladie, Stacy est maintenant sur la voie de la guérison, malgré des problèmes aux os. Elle a repris sa scolarité et peut sortir à nouveau comme elle le souhaite. Mais pour elle, la blessure ne disparaîtra jamais complètement. Normalement, quand on se blesse, la blessure finit par partir. Mais avec le cancer, elle ne partira jamais.Mais comment cette blessure est-elle prise en charge chez les jeunes? « Il n'y a aucun centre de référence pour eux en Belgique », déplore Delphine Heenen, de la Fondation Kickcancer. « Les jeunes sont soit traités en pédiatrie, avec des enfants beaucoup plus jeunes, soit dans des hôpitaux pour adultes, avec des personnes beaucoup plus âgées ». Avec une conséquence interpellante... Un ado ou jeune adulte aura moins de chances de survie qu'un enfant qui a la même maladie ou qu'une personne plus âgée qui a la même maladie. C'est la qualité de soins qui est en jeu. « Sans prise en charge spécifique, l'accompagnement psycho-social de ces ados et jeunes adultes est loin d'être optimal. Or cet accompagnement a un impact sur la capacité qu'ont les patients de suivre leur traitement. Et donc un impact sur leur survie », détaille Delphine Heenen. 

Selon la journaliste , pourtant, certains cancers sont en augmentation chez les jeunes. La question de leur prise en charge se pose donc avec encore plus d'acuité. « Normalement, à 30 ans, on annonce qu'on va se marier ou qu'on est enceinte. Mais devoir annoncer qu'on a un cancer à cet âge-là à ses grands-parents, à sa famille, c'est très difficile » explique Marie, 31 ans, touchée par un cancer du sein à 30 ans. Pour elle, c'est le regard des gens qui est le plus compliqué à gérer. « Nous avons tous cette impression au niveau oncologique que la tendance est à l’augmentation du nombre de cancers chez nos jeunes » explique le Dr Aurélien Simon, oncologue médical au centre hospitalier Epicura. « Il y a une augmentation des cancers du sein, des testicules ou encore du côlon ».Avant, mes anciens chefs n’avaient quasiment pas de jeunes patientes. Maintenant, c’est presque devenu la normalité. J’ai chaque année 10 à 15 patientes de moins de 30 ans atteintes d’un cancer du sein ».Si on observe les chiffres du Registre du cancer, disponibles de 2004 à 2017, on constate une augmentation du nombre de cancers du côlon, sans doute en lien avec l’obésité, mais aussi du nombre de cancers de la thyroïde chez les femmes et des testicules chez les hommes. Consommation de cannabis, obésité, exposition aux toxiques : des facteurs de risqueChez les hommes de 20 à 34 ans, le cancer des testicules est le cancer le plus fréquent. « On constate une augmentation de 100% dans l'incidence de ce cancer depuis les années 60. Dans ma pratique, c'est une tumeur que je rencontre de plus en plus souvent », explique le Dr Thierry Gil, chef de clinique des tumeurs uro-génitales à l'Institut Bordet.  Il y a des facteurs environnementaux qui ne sont pas tous établis. Mais celui qui est le plus suspecté, c'est la consommation de cannabis. Presque tous mes patients en consomment. Une étude montre que le risque de développer un cancer des testicules serait au moins deux fois plus important chez les consommateurs de cannabis. Notre de mode de vie aurait donc un impact direct sur le développement de certains cancers. « Il est clair que notre mode de vie est de moins en moins sain. L'alimentation et l'exposition aux toxiques devront être démontrés comme probablement cancérigènes » explique le Dr Aurélien Simon. Bonne nouvelle dans ce sombre tableau : le taux de survie à 10 ans s'améliore chez les adolescents : il atteint désormais les 85%. 

Ahmat Zéïdane Bichara

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