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Réseau internet (Egypte, Sénégal, Cameroun, Ghana, Rwanda etc.): 2Africa, un long câble de plusieurs milliers de km pour connecter le contient.
22 Mai 2020
Rédigé par Ahmat Zeïdane Bichara et publié depuis
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L’Afrique est en passe de faire un bond de géant en matière d’accès à internet, si le vaste projet évoqué le 14 mai par le journal de Montréal citant l’AFP, arrive à son terme. L’ambitieux projet initié par un consortium de multinationales de communication vise à construire un câble sous-marin de 37 000 km tout autour de l’Afrique afin de faciliter l’accès à l’outil internet aux Africains et aux habitants du Moyen-Orient. Telle était l’annonce faite jeudi par les parties prenantes. Au nombre des groupes impliqués dans ce projet, figurent entre autres l’opérateur français, China Mobile International, Facebook, MTN, GlobalConnect, STC (Saudi Telecom Company), Telecom Egypt, Vodafone et WIOCC. La mise en œuvre de ce gigantesque projet, baptisé « 2Africa » a été confiée à Alcatel Submarine Networks (ASN).
Considéré comme l’un des plus longs câbles, 2Africa pourra relier l’Europe de l’ouest au Moyen-Orient et 16 Etats africains, parcourant la Méditerranée, la Mer Rouge, le golfe d’Aden, la côte africaine de l’Océan indien jusqu’au cap de Bonne-Espérance, pour remonter l’Océan Atlantique jusqu’en Grande-Bretagne. La fin des travaux escomptée est prévue en 2023 ou 2024, selon les associés qui espèrent fournir un accès « supérieur à la capacité combinée totale de tous les câbles sous-marins desservant l’Afrique à l’heure actuelle », d’après les termes d’un communiqué commun. Le bénéfice qu’apportera le câble 2Africa à de nombreuses régions d’Afrique est indéniable. Il s’agit de la connectivité internet et la fiabilité dont elles ont besoin. «Il répondra à la demande de capacité toujours plus importante au Moyen-Orient et facilitera le déploiement de la 4G, de la 5G et de l’accès haut débit fixe pour des centaines de millions de personnes », soulignent les associés dans ce communiqué. Le projet a le mérité d’être désigné comme durable dans la mesure où les centres de datas et stations d’atterrage fourniront des capacités de manière équitable et juste, participant à un écosystème internet sain. Il est également prévu d’intégrer la nouvelle technologie SDM1, conçue par ASN, déployant un maximum de 16 paires de fibres, là où les anciennes technologies n’en supportaient que huit. Il y’aura aussi la technologie appelée « commutation optique » permettant une gestion flexible de la bande passante, soulignent-ils. Contrairement aux anciens systèmes, le câble sera plus enfoui et le tracé évitera les zones touchées par les perturbations sous-marines afin « d’offrir le plus haut niveau de disponibilité possible ». Selon l’opérateur français Orange, « cet investissement majeur complétera les infrastructures sous-marines du groupe et ses infrastructures terrestres panafricaines existantes pour fournir aux communautés de toute la côte ouest de l’Afrique un accès à la connectivité internationale », a expliqué le DG Afrique et Moyen-Orient Alioune Ndiaye.