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4 Mai 2020
Alors que la pandémie du coronavirus ne faiblit pas aux Etats-Unis comme ailleurs, la RTBF citant l’AFP, a révélé le dimanche 03 mai que les Etats-Unis ont encore haussé le ton contre la Chine en affirmant disposer d’un «nombre significatif de preuves » selon lesquelles le nouveau coronavirus émane d’un laboratoire de la ville de Wuhan, foyer originel de la pandémie. «Il existe des preuves immenses que c’est là que c’est parti », a indiqué le secrétaire d’Etat sur la chaîne ABC, à propos de l’Institut de virologie de Wuhan. «Ce n’est pas la première fois » que la Chine met ainsi « le monde en danger » à cause de « laboratoire ne respectant pas les normes », a-t-il martelé, sans vouloir dire s’il pensait que le nouveau coronavirus avait été libéré intentionnellement par Pékin. Contrairement, au président américain, Mike Pompeo, lui, s’est montré moins formel, voire plus prudent jeudi en admettant ne pas savoir si le virus provenait du laboratoire de Wuhan, d’un marché en plein air de la ville, « ou même d’un autre endroit ». C’est une première révélation du président Donald Trump, sans en dire plus sur le sujet, de lier le virus au laboratoire, et de menacer la Chine de « taxes douanières punitives », comme lors du conflit commercial que se sont livré pendant des mois les deux économies concurrentes du monde. Les déclarations du président américain et de son secrétaire d’Etat, vont au-delà de la simple analyse des services de renseignement américains. Ils ont clairement annoncé jeudi être parvenus à la conclusion que le nouveau coronavirus n’est pas d’origine humaine ou ayant subi une modification génétique. Mais ils reconnaissent ne pas encore disposer d’informations suffisantes « pour déterminer si l’épidémie a commencé par un contact avec des animaux infectés ou si elle a été le résultat d’un accident de laboratoire à Wuhan ».
Le secrétaire d’Etat, ancien directeur de la CIA, a encore réitéré dimanche ses reproches contre les responsables chinois pour leur manque de coopération afin de clarifier la situation relative à l’origine exacte de la pandémie. «Ils continuent d’empêcher l’accès aux Occidentaux, aux meilleurs médecins », a-t-il confié à la chaîne ABC. « Il faut que nous puissions aller là-bas. Nous n’avons toujours pas les échantillons du virus dont nous avons besoin ».Un rapport de l’alliance « Five Eyes » entre agences de renseignement anglo-saxonnes, comprenant Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, consulté par le Daily Telegraph australien, montre que la Chine a sciemment détruit de preuves sur l’origine du nouveau coronavirus. Le document de 15 pages, selon le journal, indique que le gouvernement chinois a fait taire ou disparaître les médecins s’étant exprimé sur le sujet, et refusé de partager des échantillons avec la communauté scientifique internationale, quand bien même cela mettait « les autres pays en danger ». Dr Deborah Birx, Coordinatrice de la cellule de crise de la Maison-Blanche a aussi fait part dimanche de ses regrets du fait que les autorités chinoises aient tardé à communiquer sur l’épidémie, déclenchée dès décembre à Wuhan. «Il leur a fallu jusqu’à la mi-janvier pour même évoquer une transmission de l’homme à l’homme », a affirmé sur Fox News la spécialiste américaine, pour qui ce manque de transparence « a contribué à propager le virus à travers le monde ». Le président américain n’a sans cesse arrêté de vilipender la Chine, depuis l’apparition de la pandémie, qui a considérablement affaibli l’économie américaine, dont la bonne santé devait servir d’atout principal à sa campagne de réélection prévue en novembre. Les voyageurs en provenance de Chine ont été interdits d’entrée sur le sol américain fin janvier par le président Donald Trump. L’expression « virus chinois » revendiqué par ce dernier, a suscité également de vives protestations de la part des autorités chinoises.
Moussa S.Yowanga