Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !
6 Mai 2020
Cet extrait figurant en titre de cet article, est une phrase prononcée lors d’un point de presse ayant eu lieu hier mardi 05 mai en N’Djamena, la Capitale Tchadienne, organisé par deux Avocats au Barreau du Tchad, constituant pour l’instant la défense de Galmaï Tchouwi Togou dans l’Affaire d’agression l’opposant au Ministre Abali Salah, Délégué à la Présidence de la République chargé de Défense et de Sécurité publique considéré désormais comme son présumé agresseur. Ainsi commencèrent-ils en substance leur allocution, telle une technique assez solide et crédible d’informer ou de convaincre l’opinion nationale et internationale de leur décision commune d’assurer la défense de l’agent de la G.N.N.T Galamaï Tchouwi Togou, le malheureux homme giflé "volontairement" par "l'agressif" Général et ministre Mahamat Abali Salah : «Mesdames et Messieurs les Journalistes, chers invités,par soucis de nous conformer aux mesures prises par notre gouvernement interdisant toutes réunions des personnes, en bons légalistes, nous avons préféré vous faire parvenir par écrit, dans vos locaux respectifs, le point de presse que nous organisons ce jour 5 Mai 2020 relatif à l’agression de notre client et concitoyen, le nommé Galmaï Tchouwi Togou par Mr Mahamat Abali Salah, Ministre Délégué à la Présidence de la République du Tchad, Chargé de Défense et de Sécurité.L’intérêt de ce point de presse est d’éclairer l’opinion nationale malheureusement abusée par des versions tronquées des faits circulant sur la toile d’une part, et de déplorer, décrier et dénoncer à haute voix ce scandale historique dans l’histoire récente du Tchad d’autre part, afin d’atteindre un objectif pédagogique.Monsieur Galmaï Tchouwi Togou, citoyen tchadien, n’est pas Gendarme, contrairement à ce qui se dit sur la toile, mais un Agent de la Garde Nomade et Nationale du Tchad en service au Palais de la Démocratie, siège et symbole de notre Démocratie naissante sis au quartier Gassi à N’Djamena.Ce jour mercredi 29 Avril 2020, en compagnie de cinq (5) de ses frères d’arme dont quatre gendarmes et une dame de la GNNT, Galmaï Tchouwi Togou , alors chef de poste, assurait comme toujours, le devoir sacré qu’il a volontairement choisi, celui de veiller à la sécurité des personnes et des biens ainsi qu’au strict respect des Lois républicaines.A 9 heures, Monsieur Mahamat Abali Saleh, interpellé par l’Assemblée Nationale sur « la question orale avec débat liées aux difficultés de délivrance des documents officiels », était arrivé au portail sécurisé du Palais de la Démocratie à bord de sa voiture avec quatre éléments de sa protection ».
Même sur ce second paragraphe, les deux Avocats de l’agent de la Garde Nomade et Nationale du Tchad Galmaï Tchouwi Togou n’eurent pas perdu le fil de leurs idées. Face à leurs multiples invités, Me Alain Kagonbé et Me Lofky Francis Lokouldé abordèrent en commun accord la suite de leur message avec précision comme s’ils plaidaient déjà devant le Tribunal : « En application des mesures barrières de lutte contre la pandémie du coronavirus dont le lavage obligatoire des mains prises par le gouvernement et imposées à tous à l’entrée de l’Assemblée Nationale, le chef de Poste Galmaï Tchouwi a demandé poliment à Monsieur le Ministre et sa suite de descendre pour accomplir ce geste simple devenu rituel qui est se laver les mains à l’eau et au savon déposer gracieusement devant le portail.Devant le refus ostentatoire du Ministre de se conformer à la loi et surtout devant son insistance, la sécurité du palais de la Démocratie a fini par se soumettre à sa volonté et a levé la barrière afin de laisser passer Abali Salah et sa suite.Après avoir traversé la barrière et une fois à l’intérieur de l’Assemblée Nationale, le Ministre a fait arrêter sa voiture à environ 20 m pour descendre et revenir vers la sécurité. D'un air très agressif, il a traité Galmaï Tchouwi Togou de chien, sur quoi, ce dernier a poliment répondu qu’il n’est pas un chien. Qu’il demandait juste le respect des instructions données par sa hiérarchie. Sur ce, le Ministre a retiré le pistolet de Galmaï attaché à sa taille pour lui asséner un violent coup de crosse en plein visage sous l’œil gauche tout en ordonnant à ses gardes de corps de le ligoter.Conscient de n’avoir commis aucune faute, Galmaï a légitimement refusé de se laisser ligoter et il s’en est suivi une séance de bastonnade à coups de crosses, coups de poings et coups de ranges. Son état critique lui vaut en ce moment des soins intensifs dans un centre hospitalier de la place.Ce spectacle indigne,odieux et honteux qui défie tant les règles républicaines,protocolaires que la politesse administrative s’est déroulé en plein jour, devant de centaines de témoins, en plein siège de l’Assemblée Nationale, figure emblématique de la Démocratie et des Libertés, monument de la fierté et de l’orgueil de tout un peuple.
Dans ce troisième paragraphe que l’on considère comme la conclusion de leur point de presse, Me Alain Kagonbé et Me Lofky Francis Lokouldé, reconnus désormais Avocats défenseurs de monsieur Galmaï qui se dresse finalement comme l’ennemi N°1 du Général et ministre Mahamat Abali Salah, Délégué à la Présidence de la République chargé de Défense et de Sécurité publique,eurent terminé leur rencontre avec les médias locaux en expliquant que : « Le refus de se laver les mains et l’agression des Agents de sécurité par le Ministre Mahamat Abali Salah et ses gardes de corps est un scandale qui sera inscrit dans les annales de la République.En cette période critique de la pandémie de coronavirus, on ne saurait jamais avoir des mains trop propres pour refuser de les laver. On ne saurait brandir ni titre, ni grade pour se soustraire aux mesures salutaires prises par notre gouvernement. Pire, Mahamat Abali Salah en sa qualité de membre de gouvernement, ne saurait désavouer publiquement le gouvernement en donnant un mauvais exemple dans l’exécution d’une décision qu’il a lui-même participé à son élaboration.Son attitude est une rébellion contre une décision gouvernementale.Le respect dû aux forces de défense et de sécurité n’est lié ni à leur rang d’hommes de troupe, ni à leurs grades, ni à leur rang social, ni à leur muscle. Chaque Agent de sécurité incarne les LOIS de la République. Respecter le plus petit soldat dans l’exercice de sa mission, c’est respecter la Loi. Et nul n’est au-dessus de la Loi. En piétinant Galmaï dans les locaux de nos Députés et en refusant de faire publiquement un des gestes clé barrières contre le coronavirus, Mahmat Abali Salah et sa suite ont piétiné les Lois de la République, ils ont piétinés les Députés de la Nation, ils ont piétiné le peuple. Chose inadmissible et intolérable dans une République digne de ce nom.En dépit de la gravité extrême des faits, des folles rumeurs choquantes circulent sur les réseaux sociaux comme quoi Galmaï aurait écrit une lettre d’excuse. Si ceux qui sont en porte- à- faux avec la Loi n’ont pas écrit une lettre d’excuse, pourquoi la victime écrira-t-elle une lettre d’excuse ?Loin de se laisser humilier, bastonner, injurier sur son lieu de travail par des citoyens qui ne se croient pas concernés par la Loi, même Ministre, Galamaï qui est surpris par la légèreté affichée par l’Assemblée Nationale qui a continué son débat tranquillement comme si de rien n’était après des « excuses entre Grands » entend poursuivre le Ministre Mahamat Abali Salah et sa suite pour Rébellion, abus d’autorité, injures publiques, coups et blessures volontaires….Il y’a lieu de rappeler au Ministre que le refus de se laver les mains est une infraction au regard de la Loi instituant les mesures barrières en République du Tchad.Il est à rappeler aussi au Ministre que même le Président de la République donne des exemples en se lavant les mains correctement à l’eau et au savon.Enfin, pour que force demeure toujours en la Loi, il sera fait usage de la Loi contre Mahamat Abali Salah et sa suite pour qu’à l’avenir, la Loi soit respectée par tous, en commençant par les Ministres ! »
La Rédaction