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10 Juillet 2020
C’est l’agence QMI qui a rapporté l’information publiée le jeudi 8 juillet par le Journal de Montréal, selon laquelle des cybercriminels nigérians un peu trop friands d’exposer leurs richesses sur la toile ont fini par devenir des proies faciles pour le service de renseignement américain FBI. Après avoir été arrêtés début juillet à Dubaï, ils ont été facilement extradés aux Etats-Unis, où ils encourent de lourdes peines pouvant aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement. Une vaste opération menée par le FBI, a permis, selon la BBC, de mettre la main sur Olalekan Jacob 29 ans et Ramon Olorunwa Abbas parmi une douzaine d’autres Africains. Comparaissant devant un tribunal de Chicago aux Etats-Unis, Ponce et Abbas ont été accusés de conspiration, de fraude électronique et de blanchement de centaines de millions de dollars obtenus grâce au cybercrime. Pendant l’opération ayant conduit à leurs arrestations, les agents de police ont pu récupérer sur place 40 millions de dollars en espèces ainsi que 13 voitures de luxe évalués à plusieurs millions, 21 ordinateurs, 47 téléphones intelligents et les adresses de près de deux millions de victimes présumées.
Le réseau a pu être démantelé à cause simplement de l’imprudence de Ponce et d’Abbas sur les réseaux sociaux ayant permis aux autorités fédérales américaines de remonter leurs traces. La célébrité d’Abbas, l’un des chefs du réseau, suivi par 2,4 millions de fans sur Instagram était du bain béni pour la FBI.Les deux cybercriminels ne se cachaient pas mais ils multipliaient plutôt les publications devant des voitures luxueuses, arborant des vêtements très coûteux. Cela a permis non seulement de soulever des doutes sur l’origine de leurs richesses, ces images ont fourni de précieuses informations au redoutable service des renseignements américains FBI. Certaines d’entre elles représentaient même des messages codés faisant clairement allusion à des activités criminelles. «Abbas finance ce mode de vie opulent par le crime, et il est l’un des dirigeants d’un réseau transnational qui facilite les intrusions informatiques, les combines frauduleuses et le blanchiment d’argent, ciblant des victimes dans le monde entier dans le cadre de combines destinées à voler des centaines de millions de dollars », d’après la déposition du FBI. Au nombre des victimes, on compte plusieurs entreprises américaines et étrangères. Ces cybercriminels utilisent un stratagème bien rodé, visant à soutirer des fonds par courriels sous de fausses identités. Une équipe de football de la Premier League anglaise dont le nom est tenu secret, aurait également été dépouillée de 124 millions de dollars, selon le FBI. Ce sont les différents comptes Google, Apple iCloud, Instagram et Snapchat des deux malfrats qui auraient permis au service des renseignements américains FBI de parvenir à dénicher des informations bancaires, des passeports, des communications avec des conspirateurs et des enregistrements de virements bancaires.
Moussa S. Yowanga
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