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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

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Mali : L’ancien ministre des Affaires étrangères Moctar Ouane a été nommé dimanche Premier ministre

Serait-il un nouveau départ politique pour ce grand pays de la Sous-région Afrique de l’Ouest ?En effet, publiée depuis hier dimanche 27 septembre 2020 par la RTBF,l’information portant la signature de l’Agence Belga fait état de la nomination de l’ancien ministre malien des Affaires étrangères Moctar Ouane en tant que Premier ministre par le président de transition Bah Ndaw, satisfaisant à la principale condition posée par les pays voisins du Mali pour lever leurs sanctions. La nomination d’un civil au poste de Premier ministre de transition était attendue depuis l’investiture vendredi 25 septembre de Bah Ndaw, un colonel à la retraite et ancien ministre de la Défense, et d’un vice-président de transition, le colonel Assimi Goïta, qui n’est autre que le chef de la junte.Les colonels qui ont renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta, lors d’un putsch réalisé officiellement sans effusion de sang, se sont engagés à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus, au terme d’une période de transition d’une durée maximale de 18 mois.M. Ouane, 64 ans, « est nommé Premier ministre », selon le bref décret lu dans l’après-midi lors d’un flash spécial sur la télévision publique ORTM par le secrétaire général adjoint de la présidence, Sékou Traoré.La formation de son gouvernement sera annoncée mardi, a affirmé à l’AFP un officier de la junte au pouvoir, sous le couvert de l’anonymat.Ce diplomate de carrière, ministre des Affaires étrangères de 2004 à 2011 sous la présidence d’Amadou Toumani Touré, prédécesseur de M. Keïta, était depuis 2016 délégué général à la paix et à la sécurité de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Il est natif de Bidi dans le centre du pays, la région la plus touchée par les attaques djihadistes entremêlées à des violences intercommunautaires, qui ensanglantent le pays.

L’Agence Belga nous eut aussi indiqué que la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a imposé un embargo sur les flux commerciaux et financiers avec le Mali deux jours après le putsch, a annoncé ce vendredi 25 septembre  qu’elle lèverait ses sanctions « lorsqu’un Premier ministre civil sera nommé ».Ouvertement inquiète face au risque d’une emprise durable des militaires sur le processus, la CEDEAO a aussi exigé l’assurance que le vice-président, chargé des questions de défense et de sécurité, ne puisse en aucun cas remplacer le président, ainsi que la dissolution de la junte.Elle réclame également la libération des personnalités arrêtées depuis le 18 août, dont l’ancien Premier ministre Boubou Cissé.Lors de sa prestation de serment devant la Cour suprême vendredi, le président de transition a assuré la CEDEAO de « la détermination des Maliens à conduire une transition stable, apaisée et réussie dans les conditions et les délais convenus ».« Ma plus grande satisfaction résidera dans la passation de témoin au futur président de la République élu, élu proprement et élu indiscutablement », a-t-il dit.La charte de la transition « constituera mon bréviaire », a-t-il dit, en référence au document élaboré lors de trois journées de concertation nationale sur la transition qui se sont achevées le 12 septembre.Le contenu exact de cette charte, pourtant invoquée tout au long de la cérémonie d’investiture du président et du vice-président, n’a pas été publié de façon officielle.« Vous prenez les rênes de votre pays à un des moments cruciaux de son histoire. Votre tâche sera ardue car les attentes de votre peuple sont immenses et toutes plus urgentes les unes que les autres », les a prévenus vendredi le président de la Cour suprême, Wafi Ougadeye Cissé.« Votre peuple a soif de paix, de sécurité, de stabilité, d’unité nationale, de concorde, de cohésion sociale et de justice », a-t-il souligné.En place depuis 2013, le régime de M. Keïta était affaibli par des mois de contestation face à son incapacité à juguler les violences ou à résoudre la grave crise économique et institutionnelle dans laquelle s’enfonce inexorablement le pays.

La Rédaction

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