Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !
11 Mai 2009
Cela n’étonne guère personne de l’entendre dire de lui-même qu’il est timide. Oumar El-Hadj est quelqu'un de sympathique et courtois.Il lui arrive s'il le faut de sourire, pendant une conversation et participe aisément aux débats tout en se montrant très discret et resérvé lorsqu'on aborde des actualités politiques tchadiennes.Il refuse clairement de participer aux discussions qui semblent à ses yeux inutiles sans aucun intérêt culturel ou intellectuel. « Je n’aime pas les discussions de peu d'importance. Il faut définir les choses avant de se lancer aux débats », affirmait-il lors d’une causerie avec un citoyen centrafricain.
El-Hadj est connu pour ses qualités humaines marquées par l'écoute et la sensibilité à la souffrance des autres, notamment de ses compatriotes tchadiennes à qui, il fait preuve d'une disponilité sans faille à leur rendre le moindre service quand elles le lui demandent. C'est fréquent de le voir à bord de sa voiture amener sans rien demander en contre partie, une tchadienne qui voulait se rendre en un lieu donné En Afrique, on parlera d’un « dépannage » c’est-à-dire d’une aide provisoire et gratuite. Oumar est donc un « dépanneur » volontaire. C’est de cette façon que ce jeune tchadien de vingt-six ans,rend service à certains de ses compatriotes dépourvus de moyen de transport pour les aider à résoudre leurs problèmes de déplacement surtout dans les zones non desservies.
Mais, c’est dans les domaines relatifs aux systèmes informatiques et aux réseaux qu’il fait merveille et épate tout le monde. Car il est informaticien de formation et connait parfaitement ce milieu. Il se sent à l'aise devant un ordinateur quelque soit sa marque. Grâce à la magie du téléphone, les gens l’appellent pour dépanner leurs ordinateurs, de toute la France en particulier de Toulouse, de Paris, de Montauban dans le Tarn etc. Certains l’appellent même hors de la France, voire du continent africain pour lui demander des conseils ou intervenir directement à distance par téléphone pour reparer des ordinateurs tombés en panne.
Oumar l’affirme avec discrétion au téléphone, le dimanche, 10 mai 2009 en début d’après-midi. « Grâce à la magie du téléphone, il y a des amis informaticiens qui m’appellent d’Afrique pour me demander des conseils quand ils rencontrent des difficultés insurmontables » Pour les profanes en informatique, les explications sont comparables à celles de toutes les personnes qui maîtisent bien ce qu'elles font.
Ce jeune informaticien tchadien s'étonne parfois des appels inconnus en se demandant de quelle manière certaines personnes acquièrent son numéro de téléphone. « Pourtant je parle rarement de ma formation aux personnes que je côtoie. Je ne vois aucune importance de parler de soi-même et de son métier si on ne me l'avait pas demandé », déclare-t-il en disant que ce qui importe ce n’est pas de raconter partout où l’on passe, mais plutôt il faut agir et vite quand on vous demande un service relatif à votre formation.
Oumar El-Hadj est nanti d’un diplôme d’ingénieur en systèmes informatiques et réseaux de l’Institut Professionnel des Sciences Technologiques de Toulouse, après avoir été formé en informatique général comme administrateur en réseaux et informations à l’école des Hautes études de N’Djaména, la capitale tchadienne(NDR). Actuellement il suit un stage de trois mois, à l’Institut supérieur de la promotion du travail de Toulouse.
Oumar parle souvent de son pays et surtout d’insuffisance en personnels comme les informaticiens qualifiés, mais il n’est pas encore prêt de rentrer dans la mesure où il attend peut-être une opportunité d'acquérir au préalable quelques années d'expériences.
« Le Tchad est bien mon pays et un jour je déciderai d'y retourner pour pouvoir m’installer, si tout se passe bien. Il me faudrait d’abord une bonne préparation et que je finisse avec mon stage », a-t-il conclu, tout en étant sûr de trouver de l’emploi dans son domaine en Europe ou en Afrique.