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8 Juin 2009
C’est dans un luxueux bar-restaurant « aux Afro-Antillais » de Toulouse la ville rose que cet entretien avec la charmante Franco-Tchadienne Samira N’Garabaye a eu lieu, le dernier lundi de mai, par un beau temps de printemps et un ciel bien dégagé. Installés sur des chaises de fabrication antillaise, nous nous sommes entretenus dans un climat cordialement détendu, sur fond d’une musique douce qui filtre du fond d’une petite pièce réservée à l’animateur du Glou-Glou. La pièce est éclairée d’une minuscule ampoule jaunâtre.La Franco-Tchadienne est vêtue d’un pantalon et d’une chemise à la mode, sans maquillage, souriante, décontractée, aux allures athlétiques. Samira N’Garabaye s’exprime couramment en français facile et arabe tchadien. Notre interlocutrice semble très affectée par la mort de son père, un ancien diplomate, bien que sa disparition date de longtemps. Elle a répondu à toutes nos questions.
-Mademoiselle Samira, qui êtes-vous?
-S. N’G.: Je suis Tchadienne d’origine, mais naturalisée française.
-Pourriez-vous nous raconter quelques souvenirs de votre enfance, votre parcours scolaire, secondaire et universitaire?
-S.N’G.: Je suis née au Tchad, mais trés vite je suis partie en Libye, car mon papa y était alors ambassadeur. Après Son décès, nous sommes retournés au Tchad et sommes restées jusqu’aux malheureux événements de 1979. Après retour en Libye. J'ai eu une enfance trés agréable, trés entourée, malgré l’absence de mon père. Ma mère a fait de son mieux pour nous donner une très bonne éducation. J'ai étudié à l'école de la communauté Française à Tripoli en Libye jusqu'à l’obtention de mon diplôme de BEPC. Par la suite, j’ai décidé de venir à Nîmes en France. Comme je voulais rapidement travailler j'ai opté pour un cycle court à savoir dans un premier temps, un BEP sanitaire et social à Marvejols en Lozère, complété par un apprentissage en pharmacie qui a dure 5 ans pour être préparatrice en pharmacie à Nîmes. Une fois avoir décroché mon parchemin, je suis partie à Montpellier où j’ai commencé à bosser à la Grande Motte, puis dans une autre pharmacie et en même temps j'ai fait une formation de visite médicale dans une école supérieure toujours à Montpellier.
-Vous êtes Tchadienne de père et Soudanaise de mère. Souvenez-vous de quelle manière vos parents vous ont donné une telle éducation dont vous êtes si fière aujourd’hui ?
-S.N’G.: Comme je vous l'ai dit précédemment j'ai perdu mon père très tôt mais je sais que c'est quelqu'un d’un esprit ouvert réfléchi et très optimiste. Mais c'est grâce à l'éducation de ma mère et ma force de caractère que je suis devenue ce que je suis maintenant.