Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !
9 Août 2009
Ahmat Zeidane Bichara
Pendant que les non-voyants et malvoyants africains et particulièrement tchadiens sont contraints de faire la manche en s’exposant même sous une écrasante chaleur sahélienne et désertique du pays à la recherche tout naturellement des possibilités financières pour subsister, se soigner et autres parmi tant d’autres populations à cause d’un manque cruel d’une assistance de la part de l’Etat tchadien alors que la manne pétrolière coule déjà à flot depuis 2003, la majorité des aveugles et des malvoyants des Etats-Unis ou de beaucoup des pays d’Europe, Asiatiques et océaniques ne se préoccupent plus de façon insistante à ces genres de questions. Certes, elles ne sont pas toutes réglées, mais nombreuses sont à leur portée. Et cela fait que très rares d’entre eux font la manche pour s’exposer aux dangers d’accidents des voitures ou ceux qui proviennent d’intempéries fluviales violentes. Certaines des questions liées aux moyens de leurs déplacements respectifs ne trouvent-elles pas aussi des solutions adéquates?
En France par exemple grâce aux efforts de leur Etat finançant les actions de la Fédération Française des Associations de Chiens Guides d’Aveugles (FFAC) qui coordonne les actions des associations de chiens guides d’aveugles affiliées, apporte un soutien technique et financier afin qu’un maximum de chiens guides puissent être remis gratuitement aux personnes handicapées visuelles en faisant la demande. D’Après les responsables de la Fédération Française des Associations des Chiens Guides d’Aveugles (FFAC) ces genres de chiens restent disponibles pour cette catégorie des personnes vulnérables et il suffit par exemple que le non-voyant ou le malvoyant possédant ce chien lui dit où il souhaite se rendre en le tenant à l’aide d’un collier harnais et le voilà en pleine action, affichant un dévouement et un attachement plein d’amour pour son maître.Selon eux, ces groupes de chiens ne sont pas comme les autres et ne se réduisent pas tout simplement à des animaux de compagnie, mais ils escortent leurs maîtres respectifs presque en permanence. Ils déclarent enfin que ces chiens dressés pour la circonstance assistent aux rencontres de leurs maîtres handicapés en faisant parties intégrantes de leur vie.
Quant aux handicapés visuels américains, The Washington Post qui est l’un des grands quotidiens de la place révèle dans sa publication de samedi 8 août 2009 que des étudiants de l’Université Virginia Tech ont crée une voiture pouvant être conduite par les non-voyants. Selon l’auteur de l’article, cette voiture qui est née d’un challenge lancé aux Universités par la Fédération of the Blind’s Jernigan institut en 2004 est une technologie permettant aux voitures de se conduire « toutes seules » et qui devrait déjà autoriser les aveugles à conduire.
The Washington Post commente que Virginia Tech est la seule Université à participer et a accepté le challenge en 2006 en recevant 3000 dollars de subvention pour commencer le projet de conception. L’équipe étudiante, le Blind Challenge a construit un buggy en faisant un volant connecté à un moniteur calculant les distances grâce à un laser utilisant un logiciel pour dire au conducteur comment il doit tourner le volent. Par exemple le moniteur indique au conducteur de tourner à gauche de trois clics. Alors que le chauffeur effectue la manœuvre, le moniteur donne au pilote des indications sur les accélérations et les ralentissements à opérer. L’équipe du journal indique pour finir que le siège conducteur est équipé d’une veste vibrante. Voilà des pays qui donnent l’occasion et la chance aux intellectuels de tester leur avoir avec des petites ou grosses sommes d’argent et tout dépend de l’importance d’une œuvre.
Les Etats africains et particulièrement celui du Tchad n’a-t-il pas des moyens pour permettre de favoriser le développement des talents des jeunes étudiants tchadiens ? L’Argent provenant de la manne pétrolière que le président Idriss Deby gaspille inutilement pour financer des œuvres sales comme l’achat d’armes et d’avions alimentant les conflits entre les mécontents rebelles ne pourra-t-il pas servir aux chercheurs tchadiens de toutes les catégories pour accompagner des étudiants qui sont, qu’on le veuille ou pas, les futurs cadres de ce pays ? Ces conseils sont aussi valables pour les leaders de toutes les factions rebelles qui refusent catégoriquement le dialogue, privilégiant des intérêts personnels égoïstes au détriments des intérêts nationaux du pays. Et en s'engageant résolument vers la voie du dialogue que le Tchad pourra décoller vers un développement meilleur. Que laisserons-nous comme héritage aux générations futures ? N’avons-nous pas honte que chaque année notre pays soit classé parmi les pays les plus corrompus, dangereux et les plus pauvres de la planète ?
Rien n’est plus délicat pour un homme ou une femme d'assurer l’avenir de son pays et de préserver l'intérêt des générations futures. N’oublions pas que les pays d’Europe ont traversé des périodes les plus coriaces de leurs histoires, mais les dirigeants ont fait preuve de courage en mettant en œuvre leur intelligence au bénéficie du dialogue et de la construction de leurs Etats ? Que vaut une colère devant une personne qui réfléchit et ouverte aux discussions d’avenir ? Si nous ne cessons pas avec nos conflits qui nous fragilisent d’année en année, confirmant ainsi cet adage d’un écrivain français qui se pose des questions de ce qu’un nègre sait de plus, sinon chanter, jouer, rire, danser ? Les africains savent se déchirer en se faisant la guerre et pleurer à la fin pour regretter par la suite. Les Tchadiens sont certes des nègres parmi tant d’autres qui forment l’Afrique, mais est-ce que nous ne savons que chanter, rire, danser, jouer, se faire la guerre et pleurer pour ensuite le regretter ? Ne sommes-nous pas capables de démontrer le contraire ? A chacun de juger !