19 Septembre 2009
Ahmat Zéïdane Bichara
Si les Africains de la diaspora de France bénéficieront sûrement d’une vaccination gratuite contre la grippe H1N1 au même titre que la population française, ceux du continent et surtout les plus démunis ne compteront peut-être que sur Dieu ou sur d’autres esprits pour les païens pour éviter une dangereuse contamination. Les dirigeants africains qui brillent souvent par leur malhonnêteté et leur façon de vider les caisses publics pour des dépenses inutiles et personnelles ne penseront pas à l’achat des vaccins H1N1 pour protéger leurs populations respectives. La peur sera profonde quand ils apprendront que les neuf pays riches du monde offrent vraisemblablement 10% de leurs vaccins H1N1 aux pauvres des pays de l’Est en développement et L’OMS a déjà prévenu qu’il n’y aurait pas assez de vaccins pour toute la population mondiale. Que feront donc les pauvres africains pour faire face à un tel fléau ?
Les choses se compliquent pour les populations vulnérables et affaiblis par les attaques incessantes et impardonnables du virus du Sida, du paludisme et de beaucoup d’autres maladies microbiennes sans oublier de parler des menaces journalières de la faim. Même Barack Obama, le président américain dont l’initiative de ce don médical a été dévoilée par lui dans un communiqué n’a fait mention d’aucun mot des populations africaines dont il tire ses racines.
D’après ce communiqué, les Etats-Unis offriront les vaccins H1N à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au fur et à mesure qu’ils seront disponibles de manière à aider des pays qui autrement n’auraient pas un accès direct à ces vaccins. Mais en cas le communiqué n’oriente la destination de ces vaccins. La France et le Royaume-Uni ont pour leur part dévoilé jeudi une initiative pour mettre 10% de leurs stocks de vaccins contre la grippe H1N1 à la disposition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), afin d’aider pays pauvres à lutter contre la pandémie sans qu’on ne précise exactement le continent de ces pays pauvres.
Selon le communiqué du locataire de la maison blanche, les Etats-Unis prennent cette mesure avec d’autres pays parce que les maladies ne connaissent pas de Frontières, en précisant agir de concert avec l’Australie, le Brésil, la France, l’Italie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suisse et le Royaume-Uni. Des millions de personnes dans le monde ont contracté la grippe H1N1, des milliers en sont mortes, et le virus continue de se propager, relève la Maison blanche.