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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Centrafrique : La Fomuc dans l’achat illicite des armes de guerre

 Pierre Agrounda / Envoyé permanent à Bangui

Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, le général Jules Bernard Ouandet a présenté, dans la matinée de lundi 15 février 2010 à la presse centrafricaine, deux hommes en treillis, notamment « deux militaires tchadiens de la Force multinationale en Afrique centrale (FOMUC) surpris en plein achat d’armes de guerre ».  Le ministre dit avoir été saisi par un appel anonyme. « Les policiers que j’ai dépêchés sur le terrain ont mis la main sur ces éléments de la FOMUC et les deux jeunes vendeurs d’armes de guerre que sons les braqueurs », ajoute Jules Bernard Ouandet.  

 

Au journal télévisé où étaient présentés les éléments tchadiens de la  FOMUC, les vendeurs d’armes de guerre et leurs marchandises (pistolets automatiques et balles), le ministre s’est dit déterminé « à combattre ces bandes qui créent au quotidien l’insécurité à Bangui par des multiples  vols à main armée ». Jules Bernard Ouandet qui déclare avoir « le cœur serré » promet des mesures fermes contre les deux braqueurs et les militaires de la FOMUC. «Ils resteront en prison jusqu’à ce qu’ils me donnent toutes les explications sur ce réseau de vente et d’achat d’armes de guerre », rassure le membre du gouvernement.

 

Avant de boucler son point de presse, M. Jules Bernard Ouandet s’est interrogé sur le rôle de la FOMUC dans un pays comme la République centrafricaine qui  amorce le processus de paix. « La FOMUC est là pour protéger les Centrafricains ou les combattre? », se demande le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique.Les soubresauts politico-militaires et les coups d’Etat à répétition ont favorisé, depuis 1996, la circulation illicite d’armes de guerre en Centrafrique.

 

Il y a seulement quelques jours, L’Hirondelle, un quotidien de la place a interpellé les autorités centrafricaines au sujet de la vente illicite d’armes de guerre à Bangui et ses environs. « Le prix d’un kalachnikov varie entre 5000 (env. 7,69 Euro) à  10000 francs Cfa (env. 15,3 Euro) », souligne le journal dans l’une de ses parutions du moins de février 2010. Les autorités ont jusqu’à présent démasqué plusieurs réseaux de trafiquant d’armes de guerre. Mais c’est pour la première fois que la FOMUC, qui intervient en Centrafrique depuis 2008, est citée dans ce genre de trafic.

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