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19 Octobre 2009
Ahmat Zéïdane Bichara
Bénéficiant du soutien de Noël Mamère, le collectif « Areva ne fera pas la loi au Niger » organise une conférence de presse le 21 octobre 2009 à l’Assemblée nationale à Paris.Les intervenants de ladite conférence sont entre autres Noël Mamère, le député vert, Olivier Thimonnier de l’association française des Droits de l’Homme, Survie, Aghali Mahiya, Touareg du Niger, ancien salarié de la Somaïr( filiale d’Areva), Jean-Luc Touly,de l’association ACME- comité scientifique d’%attac,d’Alain Joseph, d’Hydrogéologue-collectif Tchinaghen, du Réseau Sortir du Nucléaire, fédération de 841 associations.
D’après le communiqué de Survie, le Niger vit actuellement une très grave crise institutionnelle : coup d’Etat constitutionnel du président Mamadou Tanja ayant organisé un référendum pour se maintenir au pouvoir. Survie révèle dans ce communiqué que des élections législatives auront lieu le 20 octobre 2009 avec le but d’asseoir le nouveau régime ;scrutin majoritairement boycotté par les partis d’opposition. Selon cette association des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, la communauté internationale s’est trop faiblement émue de la situation. La France, quant à elle, à une position particulièrement ambiguë qui s’explique par ses énormes enjeux sur place : l’exploitation de l’uranium par Areva.
Les défenseurs des Droits de l’Homme pensent à travers le biais de Survie qu’avec ce durcissement du régime, la lutte de la société civile pour une amélioration des conditions d’exploitation de l’uranium risque d’être de plus en plus difficile. Dans ce contexte, leur collectif Areva souhaite porter l’attention sur la question sensible des conséquences de cette industrie sur les ressources en eau au nord du Niger. Les organisateurs cette future conférence qui aura lieu le 21 octobre 2009, affirment que parmi les multiples conséquences (spoliation des terres agro-postorales exploitées par les populations locales, la destruction de la faune et de la flore, la contamination radioactive de l’air), l’exploitation de l’uranium provoque une contamination
Cette eau assurait jusqu’ici la survie des populations locales. En effet, depuis des millénaires les populations nomades fréquentent l’immense plaine de l’Irhazer où elles trouvent et gèrent traditionnellement les ressources nécessaires à l’économie pastorale. Loin d’avoir amélioré le niveau de vie des populations, le Niger deuxième producteur mondial d’uranium figure à la dernière place de l’IDH. Les sociétés minières, avides d’eau, pillent inconsidérément les nappes phréatiques non renouvelables de la région. Les compagnies uranifères ne s’inquiètent guère de cette catastrophe annoncée : une fois les gisements d’uranium épuisé et l’eau tarie, elles quitteront cette région dévastée pour piller ailleurs. L’avenir de toute une population, les impératifs de protection de l’environnement et de la santé sont donc sacrifiés au profit de la seule logique des profits à court terme par Areva en particulier, avec l’aval du président nigérien, qui distribue à tout va les concessions minières.