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21 Décembre 2009
D’après les informations qui nous ont parvenu du Tchad, le journaliste camerounais Innocent Ebodé, directeur de publication du journal « La Voix » de N’Djaména a été enlevé le dimanche 20 décembre à son domicile par des gens armés dont leur identité demeure inconnue au public. Les Proches du journaliste soupçonnent l’Etat tchadien, qui dit-on a peur de la plume de ce dernier. Souvenez-vous en mi-octobre de cette année 2009 qui tire à sa fin, Ebodé a été déjà expulsé par une décision présidentielle du Tchad pour séjour irrégulier, alors qu’il était depuis plusieurs mois au Tchad et il avait surtout eu à signer des nombreux articles qui ont mis la conscience de Deby en berne.
Pendant qu’on le croyait déjà parti pour définitif, le même Camerounais revient avec pleine vigueur et il s’est mis à fondre d’autres papiers gênants dont les sources sont sans reproches. S’il faudrait le redire, disons que l’hebdomadaire « La Voix » est officiellement accusé pour non-respect de la procédure administrative lors de sa création. Une probable audience est d’ailleurs prévue cette semaine même pour décider de la suspension ou non du titre.
Un de ses collaborateurs Amadou Bouba que « Regards d’Africains de France » a pu contacter par mail déclare avoir assisté à la scène d’enlèvement de son directeur de publication. « Quand nous sommes sortis, avec mon responsable, une voiture rouge, juste après le portail, s’est immobilisée. A bord de la voiture, il ya trois personnes, l’une étant sortie et est venue serrer la main de monsieur Ebodé qui n’a posé aucune résistance. Et tout calmement il a tiré Monsieur Ebodé dans la voiture. C’est à ce moment que nous nous sommes rendu compte que c’était un enlèvement », déclare le témoin.
Pourquoi l’Etat tchadien insiste-t-il particulièrement à vouloir mettre fin à la parution du journal « La Voix » et dont son directeur de publication provient d’un pays étranger ? Il ya-t-il d’autres raisons dont seul le gouvernement tchadien détient le secret ? De toutes les façons la vie n’est pas facile aux journalistes privés de vaguer en toute liberté à leurs occupations. L’Etat tchadien veut mettre partout son nez dans les marmites qui contiennent les recettes respectives. Alors qu’en 1990, lors de sa prise de pouvoir Deby déclare qu’il n’a ni or, ni argent à donner au peuple tchadien, mais la liberté. Aujourd’hui, Où donc est cette liberté dont il a tant chanté ?