2 Avril 2022
Cette information sur la création par l’ONU d’une nouvelle force de paix contre les Shebab en Somalie porte depuis hier vendredi 1er avril 2022 la signature de l’Agence France Presse(AFP),mais que l’on retrouve également sur le site de la RTBF. Ainsi, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté jeudi 31 mars 2022 à l'unanimité la création en Somalie d'une nouvelle force de maintien de la paix conduite par l'Union africaine, avec pour mission de lutter jusqu'à fin 2024 contre les Djihadistes des Shebab. Cette force, baptisée Atmis, va succéder à l'actuelle Amisom (Mission de l'Union africaine en Somalie) et verra ses effectifs de près de 20.000 militaires, policiers et civils progressivement réduits jusqu'à zéro au 31 décembre 2024.A l'issue d'un vote unanime de ses 15 Etats membres et « après de nombreux mois d’échanges constructifs ,le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution qui (…) reconfigure l’Amisom. Il s’agit dorénavant de la Mission de Transition de l’Union africaine en Somalie(Atmis) », ont annoncé les Emirats arabes unis, qui présidaient en mars le Conseil. En pleine crise diplomatique à l'ONU avec la Russie, par rapport à la guerre en Ukraine, les Etats-Unis se sont félicités de cette « rare occasion pour le Conseil de contribuer à configurer la transition d’une mission » de maintien de la paix. Leur ambassadeur adjoint aux Nations unies, Richard Mills, a loué « les efforts du gouvernement fédéral somalien, de l’Union africaine et des autres prenantes » au dossier concernant le conflit armé dans ce pays d'Afrique de l'Est. Le diplomate américain a rappelé que les Djihadistes des « Shebab représentaient pour la Somalie et plus largement pour l’Afrique de l’Est une menace redoutable, capable de s’adapter ». Et qu'il fallait donc une force « internationale conduite par l’Afrique, comme l'Atmis, pour contrer « la plus grande et la mieux financée des filiales d’Al-Qaïda ».
Le mandat de l'Amisom explique le reporter de l’Agence France Presse(AFP) pour le compte de la RTBF, force créée en 2007, expirait ce 31 mars et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait recommandé au début du mois de maintenir jusqu'au 31 décembre les effectifs actuels, d'exactement 19.626 militaires, policiers et civils. Selon la résolution votée jeudi, le plan de réduction progressive des effectifs de l'Atmis se fera en quatre phases jusqu'au départ de tout le personnel fin 2024.Une première réduction de 2.000 militaires doit intervenir d'ici au 31 décembre 2022, puis plusieurs diminutions au terme de chaque étape - mars 2023, septembre 2023, juin 2024 puis « effectif zéro » fin décembre 2024 -, selon le texte de la résolution. La Somalie, et particulièrement sa capitale Mogadiscio, ont été ces dernières semaines le théâtre de multiples attaques, dont deux survenues la semaine dernière au centre du pays, revendiquées par les islamistes des Shebab et qui ont tué au moins 48 personnes. Ce pays attend par ailleurs depuis plus d'un an l'élection d'un nouveau Parlement et d'un nouveau président. Le mandat de l'actuel chef d'Etat Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, est arrivé à échéance en février 2021 sans qu'il soit parvenu à organiser un scrutin.Depuis, le processus avance péniblement, retardé par des conflits au sommet de l'exécutif et entre le gouvernement central et certains Etats du pays. Après maints reports, la clôture des élections de la chambre basse a été fixée à ce jeudi 31 mars. Cette étape doit ouvrir une nouvelle phase devant mener à la désignation d'un nouveau chef de l'Etat. Ces retards à répétition inquiètent la communauté internationale, qui estime qu'ils détournent l'attention des autorités de sujets cruciaux pour le pays, au premier rang desquels l'insurrection des Shebab.
La Rédaction