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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : Alerte rouge… Quand docteur Djiddi Ali Sougoudi réveille le démon du tribalisme et de la haine !

Le correspondant spécial au Canada de Regards d’Africains de France, Nadjikimo Benoudjita ne réagit pas souvent. Mais quand il le fait, c’est qu’il est quelque part touché par des propos désobligeants, insensés voire saugrenus publiés parfois dans certains journaux tchadiens en ligne ou sur les réseaux sociaux. Dans sa réaction d’hier lundi 30 octobre 2017 sous forme d’article titré « Alerte rouge ! », dont la Rédaction en fait le relais aujourd'hui, le journaliste Nadjikimo Benoudjita, ancien Directeur de Publication du journal tchadien « Notre Temps » n’a pas du tout apprécié  l’analyse xénophobe,et tribaliste, chargée de haine du Coordinateur National de Lutte contre le paludisme au Tchad, docteur Djiddi Ali Sougoudi qui eut écrit : «L'immunité d'un monstre tribal ! (Dr Djiddi) Quand un monstrueux individu au visage sanguin et bouffi d'alcool caricature les origines des gens, ça n'émeut personne ! Quand un raciste hait les métis et écrit n'importe quoi sur son torchon de journal, ça n'émeut personne ! Quand un journaliste sans déontologie s’y mixe sur les origines des gens et leurs crée des ancêtres justes pour les jeter en pâture, personne ne pipe un mot ! Et quand je réponds à ces insanités, certains Kirdis se liguent pour me traiter de raciste ! D'autres tarés en quête de reconnaissance intellectuelle m'interpellent pour tout laisser tomber. Ces parvenus pseudo-intellectuels se préoccupent de leurs postes et prétendent s'acheter un électorat ou une affection chez des sauvages aux visages sanguins et terrifiants. Je ne me préoccupe pas de l'affection ou de la haine des Kirdis préoccupés à peintre mes semblables en diables. Alors j'assume mon racisme si cela est du racisme : coup pour coup !! Sagaie contre sabre !!Le système en place de HCC complaisant laisse paraître un journal à condamner par un Dieudonné Djonabaye complice des publications racistes contre les métis et régionalistes contre les Doums. Les antibalakas préparent et balisent leur terrain de haine et de racisme par des journaux tribalistes et sans déontologie journalistiques. Je mets en garde l'Etat et lui demande de prendre ses responsabilités en fermant ces journaux haineux qui ne supportent pas de voir dans les pays des citoyens de peau blanche ou de teint clair. Je demande aussi aux autres lâches tchadiens qui chantent niaisement la coexistence pacifique, sans s'émouvoir, de se taire et jouer de leur complaisance. J’irai au bout de ma logique de démontrer que certains Kirdis ne connaissent pas d'autres langages que ceux de descendre au fond de l'infamie pour leur montrer qu'ils ont aussi des anus qui puent et des aisselles qui suent. Oui, j'irai déterrer toutes les infamies faites aux autres tchadiens par pure haine !!!!Dr Djiddi Ali Sougoudi (via Facebook) »

L’ancien DP du journal tchadien « Notre Temps » n’est pas le seul à être touché par la réaction du Coordinateur du Programme National de Lutte contre le paludisme au Tchad, puisque le correspondant spécial de Regards d’Africains de France à Bonn en Allemagne, Eric Mocnga Topona a aussi exprimé son malaise relatif aux  insultes de Djiddi Ali Sougoudi de cette manière : « Chers tous ! Mon weekend a été gâché par les propos haineux, du Docteur Djiddi Ali Sougoudi, par ailleurs, coordinateur du programme national de lutte contre le paludisme. Rappelons qu’il a été imposé par son oncle Younousmi, l’inamovible actuel ministre des infrastructures et du désenclavement. Passé la digression, je profite de cette occasion que nous a offerte Djiddi Ali Sougoudi, pour appeler les tchadiens à résister aux sirènes de la division. Le Tchad, est et demeure un et indivisible. En dépit de nos divergences politiques, de la pluralité de nos langues, de nos différences culturelles ou linguistiques. Le temps du repli identitaire ou communautaire est révolu. C’est pourquoi, les inepties débitées par le Docteur Djiddi Ali Sougoudi, sont d’un autre âge. Et je les condamne avec vigueur. Pour notre part, nous continuerons, modestement à jouer le rôle qui est le nôtre : essayer d’éclairer la lanterne des uns et des autres sur les principaux sujets d’actualités. Surtout informer sans travestir. Nous dénoncerons aussi, tous les errements du régime Déby, mais aussi, ceux de l’opposition et de la société civile tchadienne. Le tout pour contribuer à notre manière, à l’instauration d’une culture démocratique, gage de progrès, tel que nous l’exige, l’ère dans laquelle, nous vivons. Bonne journée. » La réaction ci-dessous de Nadjikimo Benoudjita n’est pas une réponse du berger à la bergère, mais dénonce simplement les considérations tribales et ethniques soulevées par le Coordinateur du Programme National de Lutte contre le paludisme au Tchad, qui ont dépassé les limites de la liberté de penser.

Alerte rouge ! 

Le recentrage des débats autour des considérations ethniques qu'on peut observer ces derniers temps sont de fort mauvais augure. Les Tchadiens se doivent de tirer des enseignements des conflits inter ethniques qui ont bouleversé tragiquement les données de la cohabitation pacifique dans le Darfour voisin et dont l'importation au Tchad risque de constituer si elle ne l'est déjà, de graves dangers pour une hypothétique construction nationale tchadienne. Des acteurs politiques, pourtant Tchadiens mais avec des enracinements politiques, ethniques et culturels et des intérêts économiques, ouvertement centrés sur cette région du Darfour, à l'Est du Tchad, sont, de manière fort ouverte et avec d'importants moyens financiers tirés de l'exploitation des ressources naturelles tchadiennes dont le pétrole, les principaux auteurs de ce transfèrement des formes de rapports sociaux politiques, au centre desquels, l'ethnie, les alliances ancestrales centrées autour de luttes existentielles, pour l'accès à l'eau et à la terre priment, avant tout sur de fausses considérations religieuses, semblent, au regard de ce vécu tragique récent du Soudan, conscient des objectifs qu'ils poursuivent au Tchad et y procèdent méthodiquement en y reproduisant les mêmes schémas qui ont causé leurs malheurs au Soudan.

Au vu de l'analyse de Jérôme Tubiana : « Le Darfour, un conflit identitaire ? » que nous proposons à la lecture des acteurs jeunes et moins jeunes de la scène politique Tchadienne, nous osons affirmer que la dépossession des Tchadiens de toutes leurs ressources naturelles du sol et du sous-sol et à terme échéant dans un futur plutôt proche que lointain, leur exclusion partielle ou totale voire leur asservissement aux Darfouri toutes origines confondues est l'objectif poursuivi à dessein par Déby le Roi du Darfour et du Dar Zaghawa. Tout se passe exactement entre le régime et ses sicaires dont les bras armés sont tous ou pour la plupart recrutés dans leur région d'origine, le pays Zaghawa ou le Dar Zaghawa, à cheval sur l'Est tchadien et l'Ouest Soudanais dans cet ex Sultanat du Darfour ; tout se passe donc exactement comme si la règle est la reproduction de ce qu'ils ont vécu des Arabes Blancs et Djandjawids, au Soudan. Il revient donc à tous les Tchadiens, et c'est une question de survie, de ne pas se laisser distraire par des questions dont l'unique but est de creuser davantage ces fossés de la division entre ceux qui s'efforcent de construire.

Nadjikimo Benoudjita

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