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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Liberté de la presse : Rsf (Reporters sans frontières) constate une fois de plus le recul notoire de la liberté de la presse dans certains pays à travers le monde.

Ceci est un message de Reporters sans frontières, envoyé depuis hier jeudi 26 avril 2018 à beaucoup de Rédactions à travers le monde, appuyant ainsi leur précédent important communiqué de presse faisant état du classement mondial de la liberté de la presse 2018. Vous trouverez d’ailleurs en encadré juste en dessous de ce message de Rsf l’article de la Rédaction sur le classement mondial de la liberté de la presse 2018, publié hier jeudi 26 avril 2018 portant la signature de Moussa T. Yowanga. Voici donc ci-dessous le message de l’équipe de Rsf.

« La haine du journalisme !

Chers amis,

Reporters sans frontières (RSF) a publié cette semaine son classement mondiale de la liberté de la presse 2018 qui évalue la situation du journalisme dans 180 pays. La carte de cette année témoigne d’un climat global de haine du journalisme dans le monde. L’hostilité revendiquée des dirigeants politiques envers les médias n’est plus l’apanage des seuls pays autoritaires comme la Turquie (157e, -2) ou l’Egypte (161e). Les sentiments haineux envers les journalistes menacent désormais dangereusement les démocraties.

De plus en plus de chefs d’Etat démocratiquement élus multiplient des violences verbales et physiques à l’encontre de la presse. C'est le cas notamment aux États-Unis (45e, -2), en République tchèque (34e,-11), en Slovaquie (27e,-10) ou encore à Malte (65e, -18) où la journaliste Daphne Caruana Galizia a été assassinée dans l'explosion de sa voiture pour avoir exercé son métier. Face à la banalisation et la brutalité de ces attaques, il est urgent de se mobiliser pour défendre et préserver la liberté de l'information dans le monde. Nous comptions sur votre soutien ! Solidairement.

L’équipe de Reporters sans frontières(Rsf) ».

Monde(Ghana, Namibie, Mauritanie, Tchad, RDC, Ethiopie) : Liberté de la presse 2018, Reporters sans frontières sépare le grain de l’ivraie

Reporters sans frontières a rendu  public mercredi 25 avril son classement mondial de la liberté de la presse 2018 dans lequel l’ONG se préoccupe de la montée des sentiments haineux à l’encontre  des journalistes. L’édition 2018 évalue comme les années précédentes, la situation du journalisme dans 180 pays à travers le monde. La répartition de ces pays en fonction de leur situation permet d’obtenir 9% de bonne situation, 17% de situation plutôt bonne, 35% de problèmes significatifs, 27% de situation difficile et 12% de situation très grave. RSF relève que l’hostilité envers les journalistes est un sentiment assez  répandue parmi la classe politique dirigeante à tel point que nombreux chefs d’Etat entretiennent des relations très conflictuelles avec les médias. Les journalistes sont combattus comme des adversaires et se retrouvent injustement accuser de  «terrorisme ». Ils sont arrêtés,  emprisonnés voire tués. Ils font également l’objet des violences verbales et de violence physique. Dans ce classement, la palme d’or du meilleur élève revient à la Norvège qui occupe la première place du podium pour la deuxième année consécutive devant la Suède et le Pays Bas, tandis que la Corée du Nord fait figure du dernier élève de la classe comme l’année dernière.

L’Afrique enregistre une légère amélioration de la situation par rapport au classement 2017 sur les 48 pays africains observés par RSF. Toutefois la situation demeure préoccupante et qualifiée de difficile pour les journalistes, selon le classement 2018. Trois pays africains (Erythrée, Soudan et Djibouti) composent le trio  de mauvais élèves et les bons élèves sont le Ghana, la Namibie et l’Afrique du Sud. La Mauritanie se distingue par une forte régression sur le continent passant du 55e au 72e rang à cause de récentes lois adoptées qui ne favorisent pas le règlement de certains sujets épineux comme celui de l’esclavage. Dans certains pays comme l’Ethiopie, le Tchad, la RDC ou le Cameroun, l’ONG indique les journalistes ont du mal à exercer librement leur profession et éprouvent d’énormes difficultés pour couvrir des manifestations à caractère sociopolitique organisées par l’opposition et les syndicats. La coupure d’internet fait partie des entraves à l’accès et à la diffusion de l’information, dénoncée par RSF dans ce classement annuel de la liberté de la presse. RSF récompense par de bonnes notes et des rangs honorables les élèves méritants et sanctionne durement les mauvais élèves en matière de respect de la liberté de la presse.

Quoique les pays nordiques aient été exemplaires en matière du respect de la liberté de la presse, ils ont tout de même été affectés par la détérioration générale du climat. RSF pointe du doigt les « hommes forts », les contre-modèles et les despotes et la guerre qui influencent et transforment les pays en trous noirs de l’information. La Russie classée 148e s’illustre par la mainmise de Poutine sur les médias utilisés comme un réseau de propagande, la Chine classée 176e voit son dirigeant Xi Jinping exporter son modèle d’information verrouillée en Asie. L’Europe  offre l’avantage d’un continent où la liberté de la presse est la moins menacée mais en même temps RSF fait remarquer que sur les cinq plus fortes baisses du classement 2018, quatre sont des pays européens notamment Malte (68e), République Tchèque (34e), Serbie (76e), et Slovaquie (27e). Des journalistes ont également été assassinés sur cette partie géographique. Le continent américain se caractérise par une situation plus ou moins contrastée selon les zones géographiques. Les Etats-Unis (45e) dégringolent dans le classement alors que le Canada remonte (18e) et l’Amérique latine se distingue par un bilan plutôt mitigé, avec par exemple onze journalistes tués au Mexique (147e) devenant le second pays le plus meurtrier au monde pour les journalistes. A contrario l’Equateur (92e) remonte de treize positions enregistrant la plus forte progression qui s’explique par l’apaisement des tensions entre le pouvoir et les médias. 

Moussa T. Yowanga

 

 

La Rédaction

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