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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

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Allemagne : Un infirmier lourdement condamné pour avoir tué 85 patients

La macabre nouvelle provient d'Oldenburg en Allemagne, où un infirmer a été reconnu coupable de 85 meurtres par la justice, rapporte le jeudi 06 juin l'AFP pour le compte du journal de Montréal. Le coupable écope d'une lourde peine prévue le code national allemand. Âgé de 42 ans, Niel Högel a commis des crimes qui « dépassent l'entendement et toutes les limites  connues », a affirmé le président du tribunal d'Oldenbourg, dans le nord-ouest du pays, Sebastian Bührmann, en lui infligeant une peine une peine de détention à perpétuité assortie d'une période de sûreté, rendant difficile toute perspective de libération même au-delà de 15 ans de prison. « Il y a tellement de victimes que l'esprit humain capitule devant le nombre des crimes », a poursuivi le juge. « Ce que vous avez commis est incompréhensible, c'est tout simplement trop », a encore dit le président de la Cour. Cet homme est reconnu coupable d'avoir volontairement tué ses victimes dont l'âge est compris entre 34 et 96 ans par injection médicamenteuse dans les hôpitaux où il a exercé pendant cinq ans de 2000 à 2005. Selon des sources policières, l'homme serait suspecté d'en avoir tué en réalité quelque 200 personnes, dans des affaires qui ne pourront plus être élucidées, puisque les corps d'un grand nombre de victime ont été incinérés. Malgré la peine infligée jeudi à Oldenbourg ne changera concrètement rien concernant la situation de cet ancien porteur de blouse. Car cet homme de forte corpulence a déjà été condamné à la sentence maximale en 2015 pour plusieurs meurtres, les peines n'étant pas cumulables. « Je veux sincèrement m'excuser auprès de chacun pour tout le mal que je vous ai fait pendant toutes ces années », a-t-il déploré mercredi devant les proches des victimes. Il a dit être « jour et nuit » poursuivi par la « honte » et « les remords ».

Il s’en prenait à ses victimes par désir maladif de briller et sous la dépendance des analgésiques, il provoquait des arrêts cardiaques chez ses patients choisis arbitrairement et tentait de les réanimer, le plus souvent sans succès. La justice a décidé plus de 130 exhumations pour rendre nécessaire la constitution de ce dossier à charge. Niels Högel a reconnu au cas par cas avoir commis ces meurtres, et nié au moins cinq cas. Il dit ne pas se souvenir pour les 52 restants s'il avait ou non « manipulé », le terme qu'il utilise pour décrire ses meurtres. « Cela laisse les gens dans le flou », indique à l'AFP Petra Klein, responsable de l'association Weisser Ring à Oldernbourg, qui a soutenu les familles tout au long d'un procès « éprouvant ». D'autant plus que sa crédibilité est mise en doute. Tout en étant responsable de ses actes, il souffre « d'un trouble narcissique sévère », a expliqué en audience le psychiatre Max Steller.Il «  est toujours fondamentalement prêt à mentir si cela lui permet de se mettre en valeur ». Il avait notamment nié avoir « manipulé » à Oldenbourg, puis avoué une fois les faits irréfutablement prouvés. Cette affaire tardivement prise en charge par la justice, soulève surtout la question de la responsabilité des hôpitaux, qui n'ont pas réagi malgré la surmortalité constatée lorsqu'il était de service. Les témoignages de ses anciens collègues étaient du coup très attendus. Si certains ont reconnu avoir eu des soupçons, d'autres ont déclaré en bloc ne pas se souvenir en avoir eu le moindre indice, provoquant l'exaspération du juge face à cette « amnésie collective ». Dix d'entre eux font désormais l'objet d'enquête pour parjure ou faux témoignage, selon un porte-parole du parquet. Un procès contre des responsables des deux hôpitaux où il a exercé, aura lieu plus tard, avec Niels Hôgel comme témoin. Pour les proches des victimes, une seule chose semble primordiale « que cet homme ne sorte plus jamais de prison », déclare Petra Klein, rappelant qu'il est déjà incarcéré depuis une dizaine d'années. L'idée qu'il se retrouve un jour en liberté avec le droit pénal allemand ne peut être complètement exclu, assure-t- elle, est « pour beaucoup tout simplement insupportable ».

Moussa T. Yowanga

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