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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

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Tchad : Idriss Deby Itno menace de rétablir la cour martiale

Cette  nouvelle qui circule depuis hier 04 juin 2019 sur les réseaux sociaux portant la signature de l’AFP indique que le  président tchadien Idriss Déby Itno a menacé mardi de rétablir la cour martiale, supprimée en 1993 au Tchad, alors que l'est du pays fait face à un grave conflit intercommunautaire entre éleveurs et agriculteurs.Au moins trente et une personnes sont mortes mi-mai dans l'est du Tchad, au cours de trois affrontements distincts qui ont opposé agriculteurs autochtones ouaddaïens et éleveurs membres de tribus arabes.« Nous devons impérativement mettre un terme à cette cruauté inhumaine », a réagi M. Deby Itno lors d'un discours à N'Djamena. Le chef d'Etat a indiqué que « toutes les options » étaient envisagées jusqu'à « l'instauration de la Cour martiale ».La cour martiale, supprimée en 1993, était compétente pour juger militaires et civils. Le Tchad a aboli fin 2016 la peine de mort à l'exception des affaires de « terrorisme ».Depuis plusieurs dizaines d'années, l'Est tchadien, zone de transhumance et région stratégique à la frontière avec le Soudan, est en proie à des conflits entre Ouaddaïens et Arabes.

En novembre 2018 rapporte l’AFP, des affrontements meurtriers s'étaient déjà produits: une dizaine de personnes avaient été tuées à une soixantaine de km d'Abéché, la capitale du Ouaddaï, province de l'est du Tchad.A chaque éruption de violences, le même scénario ou presque se répète: un troupeau de dromadaires d'éleveurs nomades entre dans le champ d'un agriculteur local ou un jardin cultivé par une famille, provoquant une confrontation entre les deux communautés.Selon les chercheurs, l'augmentation de la sécheresse dans la région et la pression démographique a eu pour effet d'intensifier les tensions liées à la transhumance. Et à ces changements structurels, sont venus se greffer des problèmes ethniques.Les troupeaux appartiennent en grande majorité aux Zaghawas, l'ethnie du président Déby Itno, selon les agriculteurs, qui dénoncent l'impunité dont les éleveurs bénéficient lorsqu'un différend éclate.Une situation conflictuelle entre éleveurs et agriculteurs qui se retrouve dans plusieurs autres pays africains, notamment au Nigeria.

Eric Mocnga Topona,correspondant spécial à Bonn en Allemagne

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