20 Décembre 2019
L’ex-président bolivien poussé à la démission et réfugié en Argentine fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt lancé jeudi contre lui par le parquet de son pays, a-t-on appris depuis mercredi via la publication du journal de Montréal citant l’AFP. Sédition et terrorisme sont les deux motifs retenus par la justice à son encontre. Le mandat porte les signatures des procureurs de La Paz, Jhimmy Almanza et Richard Villaca. Le texte ordonne aux forces de l’ordre «d’arrêter et de conduire monsieur Juan Evo Morales Ayma au siège du ministère ». Cet acte officiel a été publié sur le compte Twitter du ministère de l’intérieur bolivien. Cela a fait réagir l’intéressé depuis Buenos Aires se disant « convaincu » que son parti, le Mouvement vers le socialisme (MAS), remportera les prochaines élections en Bolivie, bien qu’il ait été écarté de cette élection présidentielle à venir. «Je suis convaincu que nous allons remporter les prochaines élections. Je ne serai pas candidat, mais j’ai le droit de faire de la politique », a martelé lors d’une conférence de presse le président déchu, qui a posé ses valides en Argentine le 12 décembre après s’être réfugié au Mexique et avoir séjourné quelques jours à Cuba.
Fin novembre, le parlement bolivien a voté une loi convoquant le corps électoral aux élections présidentielle et législatives, en écartant d’office l’ancien président socialiste. Ce dernier n’aurait pas le droit d’être candidat. Toutefois, aucune date officielle n’a encore été arrêtée. L’ancien président continue de mettre la pression sur l’équipe dirigeante actuelle en appelant lundi dans une interview à l’envoi dans son pays d’une mission internationale qui garantirait la tenue d’élections libres et transparentes. Il s’est également dit victime, ainsi que ses soutiens d’une persécution politique. Il estime aussi que la Bolivie est actuellement sous une dictature. Evo Morales a jeté l’éponge après avoir été lâché par la police et l’armée qui se sont laissé convaincre par la campagne de manifestations contre l’annonce officielle de sa victoire dès le premier de l’élection résidentielle, lors de laquelle il briguait le quatrième mandat de trop pour ses détracteurs. Selon l’opposition et l’Organisation des Etats américains (OCEA), l’élection présidentielle avait été entachée de fraudes.
Moussa S.Yowanga