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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Idriss Deby : L’appétence démesurée pour le pouvoir et les secrets de sa confiscation ?

Si sous d’autres cieux, les racines de la démocratie deviennent de plus en plus solides et les choses avancent plutôt bien, ce n’est nullement pas le cas du Tchad où le pays semble condamné à ramer à contrecourant de l’histoire des nations qui avancent et se développent. Les douloureux événements à répétitions imposent au peuple de payer un lourd tribut. Depuis l’accession à l’indépendance le 11 août 1960 avec N’Garta François Tombalbaye  jusqu’à nos jours, le Tchad n’a jamais réussi à vendre des images positives. Pire, le peuple tchadien vit très mal avec la confiscation du pouvoir actuel. Les bonnes mœurs et le respect des valeurs humaines ont disparu, laissant place aux méthodes brutales et aux pratiques nuisibles comme la gabegie, la corruption, les viols, l’injustice et la haine interethnique. Tout se passe comme si le pays est la propriété exclusive d’une frange de sa composante nationale. 

L’appétence démesurée du pouvoir par le président tchadien ne préoccupe guerre assez des tchadiens en général et particulièrement les politiciens de l’opposition. Beaucoup ont  d’ailleurs préféré regagner le camp de la majorité  pour ainsi éviter, la traversée du désert ou la mort physique par crise cardiaque conséquence d’actes humiliants et d’événements inqualifiables survenant tous les jours sur l’ensemble du territoire.  C’est peut-être l’une des raisons de la mort de l’opposition tchadienne.  Oui, l’opposition tchadienne est morte depuis le jour où le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et son président Idriss Deby ont choisi d’ériger en système, l’impunité, les démons d’injustice et de division au Tchad. On se demande à quoi sert l’opposition démocratique dans un pays où la démocratie supposée n’est qu’une trompe l’œil ou un simple fait de mode pour s’attirer la bienveillance voire la complicité de la communauté internationale.

 Système de parti unique: Alors que le MPS quadrille le pays comme à l’époque du système de parti unique. Il se passe d’ailleurs chaque jour d’événements malheureux qui naissent  et qui font même  trop mal dans le cœur des populations  à travers tout le continent. Qui de vous se rappelle encore de la dernière manifestation de l’opposition depuis que le président tchadien a obtenu comme du pain béni, sous la pression de l’Union Européenne, la signature des accords du 13 août 2008 avec le CPDC, un regroupement des principaux partis politiques d’opposition? Et combien y a-t-il eu des manifestations depuis l’accession au pouvoir de ce Colonel Président Sultan ? Son appétit insatiable pour le pouvoir renforcé par l’utilisation anarchique de la manne pétrolière fait craindre à  beaucoup qu’il restera toujours à la tête de la République tchadienne, puisqu’il bénéficie toujours  par d’un soutien inconditionnel de la France et d’autres puissances occidentales. Et s’il lui arrivait malheur, ce serait  toujours un Zaghawa issu de son clan qui  aura de fortes chances de lui succéder. Que les autres tchadiens le veuillent ou non, les choses risquent de se passer ainsi. Certains pensent aujourd’hui que le pouvoir  Zaghawa n’a besoin ni d’un soutien logistique, ni militaire, ni financier de la France, car ils se sont suffisamment enrichis grâce au pillage systématique des deniers publics, notamment du pétrole et des pratiques illicites de tous genres comme le trafic de drogue, le blanchiment d’argent.

 Pas de nation tchadienne, vendus et envoyés comme mercenaires: Les tchadiens sont vendus et envoyés  comme mercenaires vers de nombreux théâtres de conflits armés pour maintenir en place des chefs d’Etats africains dont le pouvoir est menacé par leurs adversaires politiques. Ceux qui ont émis  ces  idées n’ont certes pas tord, mais la force de résistance de Deby vient-elle tout simplement des ressources du pétrole et du soutien que lui apporte la France et d’autres puissances occidentales ? (NDLR) la Force de résistance  de Deby provient avant tout et surtout de l’absence d’une véritable nation tchadienne. En réalité, depuis la guerre de 1979 qui opposa le nord au sud et l’arrivée  au pouvoir du criminel Hissein Habré avec sa redoutable Forces armées du Nord, il n’ya plus eu de nation tchadienne. Restons  juste superficielle, car il ne sert à rien de réveiller le chat qui dort. Aujourd’hui, parler d’une nation tchadienne, c’est comme autant chercher à savoir si les anges ont des sexes  dont ils  n’en ont  jamais. Il est peut être encore mieux de perdre son temps à tenter d’attraper un chien qui court par les oreilles. La force du régime actuel réside sur l’absence d’une nation unie et forte comme la France, l’Afrique du Sud, l’Algérie etc. A qui la faute si aujourd’hui, le Tchad apparaît comme un pays du monde où la notion de nation n’existe pas ? Faisons un flash back vers les années de la colonisation jusqu’à l’accession à  l’indépendance au même titre que d’autres pays francophones comme le Burkina Faso (Haute-Volta), la République Centrafricaine (l’Oubangui Chari), la République Démocratique du Congo (Congo-Begel-Zaïre) etc. Pour ce qui est de la colonisation, les Historiens ont toujours crié haut et fort que si on retrouve un peu partout en Afrique  plusieurs groupes ethniques dans un seul pays, c’était savamment pensé et orchestré par les anciens colons blancs afin  de maintenir  toujours les pays africains dans des conflits ethniques et guerres civiles pour  retarder le développement du continent.

Bien sûr, cet avis n’est pas partagé par pat le tout le monde.Rétrospectivement, c’est à se demander quelles étaient les préoccupations essentielles du premier président  tchadien, N’Garta François Tombalbaye ? Etait-ce  la nation tchadienne ou le devenir uniquement de son propre groupe ethnique et par extension de la région méridionale du Tchad ?  Il nous est certes délicat  de répondre à cette question, mais vous conviendrez avec moi, si l’on creuse un peu plus au fond des choses, on trouvera la queue de la racine des maux dont nous souffrons aujourd’hui au pays. Le journalisme comme la philosophie ne sert jamais  un plat déjà prêt à manger aux invités. L’absence d’une nation tchadienne fait qu’aujourd’hui la politique tue plus que le sida et toutes les autres maladies contagieuses réunies sur le continent africain. Le Tchad n’est malheureusement pas le seul pays au monde où la politique fait des ravages parmi les populations. La différence entre les maladies les plus dangereuses au monde et la politique, c’est le fait que certaines d’entre elles sont guérissables, même si pour le  sida, la médecine moderne peine encore à trouver un vaccin  pour guérir les personnes atteintes du virus de VIH.  Quant à la politique il n’ya aucun remède  qui permet d’éviter les conséquences désastreuses qu’elle provoque. Tant qu’on parlera de la politique, il y aura toujours des victimes, d’injustice, du racisme et d’inégalités artificielles qui naissent tous les mois comme des bébés.  Sur ce point, on peut conclure en ces termes : tant que les Tchadiens n’auront pas trouvé le chemin d’une vraie politique, au sens noble du terme pour faire naître une nation,  il va y avoir toujours et tous les jours d’affrontements ethniques et des guerres meurtrières. Qu’en  pensez-vous personnellement?

                                                     Moussa T. Yowanga

 

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