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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Tchad : La rébellion armée en mauvaise posture.

 On assiste ces derniers jours, sur le Blog de Makaïla à une sorte de cacophonie autour d’un mouvement rebelle en l’occurrence l’UFCD qui , à notre humble avis ne mérite pas tant de considérations au regard des résultats actuels auxquels sont parvenus les mouvements armés de l’est du pays. La démarche des uns et des autres ne vise qu’à assouvir des intérêts bassement égoïstes et d’ajouter à la confusion, une offensive médiatique qui ne vise qu’une seule chose : semer davantage la zizanie au sein d’une rébellion armée déjà en phase de déconfiture relativement avancée. Etait-ce utile aujourd’hui d’attirer l’attention du public concernant « une affaire » aussi insipide de destitution du président Adouma Hassaballah de l’UFCD au moment où un autre mouvement rebelle, le FRPN de Adoum Yacoub Kougou fait courageusement face à une attaque des forces gouvernementales ? Pourquoi avoir attendu si longtemps pour dénoncer et désavouer un responsable qui, vraisemblablement traîne des sales casseroles ?

Il n’échappe à personne que depuis les accords de paix conclus le 15 janvier dernier entre le Soudan et le Tchad, les rebelles tchadiens se sont retrouvés piéger et presque prisonniers du président soudanais. Tous les jours, l’étau se resserre un peu plus autour d’eux, chaque fois que le ciel entre NDjamena et Khartoum s’éclaircit. Dès lors les yeux des responsables de la rébellion sont rivés vers les éventuelles négociations prévues en mai prochain avec les émissaires du gouvernement. Il n’est pas certain que les choses soient bénéfiques pour eux au regard des rapports de force en présence. Contrairement au MJE, les rebelles tchadiens disposent d’une faible marge de manœuvre. Sans risque de se tromper, les jeux sont presque faits pour les rebelles tchadiens qui auront du mal à faire valoir leurs points de vue.

Cependant n’allons pas trop vite en besogne en prédisant l’apocalypse à la rébellion armée car la vie politique réserve toujours des surprises et à plus forte raison l’histoire mouvementée d’un pays comme le Tchad. En tout état de cause, le Tchad a besoin d’une paix des braves pour se consacrer réellement à son développement. Les rebelles tout comme les autorités gouvernementales ne possèdent pas la science infuse. Les unes et les autres ont certainement pu commettre des erreurs au cours de cet engagement politique. Il est encore temps pour les uns de revenir à des meilleurs sentiments et pour les autres d’engager une véritable politique nationale qui n’exclut aucun fils de ce pays. Sachons que la guerre n’est pas fatale. Elle est l’ouvre des hommes et ce sont les mêmes hommes qui peuvent y mettre un terme.

                                                             Moussa T. Yowanga

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