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9 Mai 2017
Du nouveau! La Rédaction de « Regards d’Africains de France » a décidé de réserver sa rubrique des articles groupés au continent européen. Il s'agit de mettre à la disposition de nos lectrices et lecteurs, après un travail de compilation et de tri rigoureux, d'informations récentes, utiles et fiables pour leur grand bonheur. Vos suggestions sont les bienvenues afin d'inciter les reporters du journal à redoubler d'efforts et de produire toujours un travail de qualité. La culture de la performance et de l'excellence est notre credo.Bonne lecture à tous!
France:Emmanuel Macron, élu dimanche 07 mai, président de la République française, a quitté lundi la tête de son mouvement politique, rebaptisé « La République en marche ! » à cinq semaines d'élections législatives cruciales, a annoncé Richard Ferrand, secrétaire général « d'En Marche ! » Il reviendra au nouveau Premier ministre, dont la nomination est attendue à partir de dimanche, de mener la campagne pour tenter de construire une majorité à l'Assemblée nationale, avait-il précisé lors d'une conférence presse tenue à 17h. Les élections législatives à deux tours,, se tiendront les 11 et 18 juin prochains. « La République en marche » présentera un candidat dans chacune des 577 circonscriptions françaises, a ajouté Richard Ferrand, en rappelant que la moitié de ces candidats seront issus de la société civile et qu'il y aurait « au moins 50% de femmes » parmi eux. Les noms - dont seuls 14 sont déjà connus - seront annoncés jeudi, a-t-il ajouté. Le mouvement qui veut « moraliser la vie politique » exige un casier judiciaire vierge pour ses candidats. Un "congrès fondateur" de « La République en marche » se tiendra « avant le 15 juillet prochain », a précisé Richard. Ferrand. D'ici là, le mouvement sera dirigé par Catherine Barbaroux, une retraitée qui a fait sa carrière entre public et privé, nommée présidente par intérim. « En Marche ! » avait été lancé en avril 2016 par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie de François Hollande, et avait constitué le premier jalon dans sa conquête éclair de la présidence française.
France: Macron compose son gouvernement et cherche une majorité. Après sa large victoire saluée en Europe, le jeune centriste Emmanuel Macron a fait lundi ses premiers pas de président élu, déjà tourné vers la bataille cruciale des élections législatives dans une France profondément divisée. Des chantiers majeurs attendent Emmanuel Macron : endiguer un chômage endémique (10%), faire face à une forte menace terroriste et relancer une Europe affaiblie. Il prévoit de se rendre en priorité à Berlin, selon son entourage. Emmanuel Macron, qui a fait campagne sur le thème du « renouvellement politique », dévoilera dans les prochains jours la composition du gouvernement, perçue comme de premières indications de sa volonté de rassemblement. Selon son entourage, un Premier ministre de droite n'est pas exclu. C’est lui qui devra conduire la bataille des législatives, comme Napoléon dans les batailles serrées se mettait en première ligne. Si le nouveau président dit avoir déjà arrêté son choix, il lui reste un défi majeur : sceller une majorité claire aux élections législatives (11 et 18 juin) pour mettre en œuvre son programme libéral social qui veut à la fois libérer et protéger. Selon le politologue Stéphane Rozès, « c'est lui qui devra conduire la bataille des législatives, comme Napoléon dans les batailles serrées se mettait en première ligne ». Disqualifiés à l'issue du premier tour -une première dans l'histoire politique d'après-guerre-, les deux grands partis traditionnels de gauche (Parti socialiste) et de droite (Les Républicains) se réunissent à partir de demain pour surmonter leurs divisions et préparer leur revanche. Le chef de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, fort de ses 19,58% des suffrages au premier tour, a aussi appelé les Français à se fédérer pour les législatives pour s'opposer au « nouveau monarque présidentiel ».
Diplomatie française: C'est le 25 mai à Bruxelles que Trump et Macron se rencontreront pour la première fois. Donald Trump va rencontrer pour la première fois le président élu français Emmanuel Macron en marge du sommet de l'Otan à Bruxelles le 25 mai, a annoncé lundi la Maison Blanche après une conversation téléphonique entre les deux hommes. « Le président Trump a fait part de son souhait de travailler étroitement avec le président élu Macron pour faire face à des défis communs et il a souligné la longue et solide tradition de coopération entre les Etats-Unis et son plus vieil allié, la France », a poursuivi la Maison Blanche. Dès dimanche, le président américain avait félicité Emanuel Macron pour sa « large victoire », dans un tweet. Le magnat de l'immobilier n'avait pas directement pris position dans l'élection présidentielle française, mais il avait laissé entendre que la récente attaque terroriste perpétrée à Paris profiterait à la candidate d'extrême droite Marine Le Pen. Nombre de ses partisans ont pour leur part soutenu activement Marine Le Pen, qui affrontait Emmanuel Macron au second tour. L’ancien président démocrate Barack Obama avait, lui, apporté très clairement son soutien à Emmanuel Macron.« Il a défendu des valeurs progressistes, il a mis en avant le rôle important que la France joue dans l'Europe et dans le monde », avait-il souligné dans une vidéo s'achevant par ces mots en français : « En marche ! Vive la France ! ».
Sécurité en Europe : Arrestation de djihadistes présumés au Maroc et en Espagne. Les autorités marocaines et espagnoles ont démantelé une « cellule terroriste » composée de trois partisans de l'organisation Etat islamique, a annoncé lundi le ministère marocain de l'Intérieur. Un des membres de cette cellule a été arrêté à Tanger (nord du Maroc), tandis de ses deux complices ont été arrêtés en Espagne, a ajouté l'Intérieur dans un communiqué. En « contact étroit » avec des combattants dans les bastions djihadistes en Irak et en Syrie, cette cellule recrutait et envoyait des volontaires combattre dans les rangs de l'EI, selon la même source. Epargnés pour l'instant par les attentats de l'EI qui ont notamment touché Paris, Bruxelles ou Berlin, le Maroc et l'Espagne mettent souvent en avant leur collaboration sur le front de la lutte antiterroriste. Le Maroc avait été frappé en 2003 (45 morts à Casablanca) puis en 2011 (17 morts à Marrakech), tandis que son voisin du nord avait été touché en 2004 par les attentats islamistes les plus meurtriers commis sur le sol européen (191 morts à Madrid). Fin avril, les polices espagnole et belge ont mené une vaste opération anti-djihadiste à Barcelone, en lien avec les attentats de Bruxelles. Parallèlement, des perquisitions ont été menées au Maroc par la police marocaine accompagnée de la police espagnole.
Méditerranée: Naufrages des migrants en Méditerranée : au moins 11 morts et près de 200 disparus. Onze migrants sont morts et près de 200 autres sont portés disparus après deux naufrages au large de la Libye, ont rapporté lundi le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), citant des survivants. Le premier naufrage a concerné un canot pneumatique parti vendredi matin de Libye avec 132 personnes à bord. Au bout de quelques heures, le canot a commencé à se dégonfler, jusqu'à se renverser. Quelque 50 survivants ont été secourus par un porte-conteneur danois, l'Alexander Maersk, dérouté par les garde-côtes italiens, qui les a débarqués dimanche à Pozzallo, dans le sud de la Sicile, où des représentants du HCR et de l'OIM ont pu les rencontrer lundi. Selon les survivants, il y avait des femmes et des enfants parmi les disparus. Dans le même temps, les corps de 10 femmes et d'un enfant ont été découverts lundi sur une plage de Zawiya, à 50 km à l'ouest de Tripoli, selon un responsable du Croissant Rouge libyen. Dimanche, sept migrants - une femme et six hommes - avaient été secourus par des pêcheurs et des garde-côtes libyens au large de cette ville. Selon un représentant de l'OIM qui a pu les rencontrer, ils ont expliqué être partis à au moins 120 sur un canot, dont une trentaine de femmes et neuf mineurs. Au total, plus de 6000 migrants ont été secourus vendredi et samedi dans les eaux internationales au large de la Libye et conduits en Italie, tandis que plusieurs centaines d'autres ont été secourus dans les eaux libyennes et reconduits en Libye.
Union Européenne: « Les Français dépensent trop », dit Jean-Claude Juncker à Emmanuel Macron. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a appelé lundi Emmanuel Macron à réduire la dépense publique en France une fois au pouvoir, jugeant que son niveau actuel n'était pas tenable à terme. « Nous sommes confrontés avec la France à un problème particulier, les Français dépensent trop d'argent et ils dépensent au mauvais endroit", a déclaré à la presse à Berlin Jean-Claude Juncker, au lendemain même de l'élection du centriste à la présidence française. « Les Français consacrent entre 53% et 57% de leur Produit intérieur brut à leurs budgets publics, compte tenu du niveau relativement élevé de la dette, cela ne peut pas fonctionner dans la durée », a ajouté Jean-Claude Juncker. Il a estimé que le futur chef de l’État français ne pourrait pas compter à sens unique sur la mansuétude de ses partenaires européens sur ces questions. « Il appartient aussi aux Français de faire un geste en direction des autres » en faisant les réformes nécessaires, a-t-il dit. Ces propos surviennent alors que la Commission doit publier jeudi ses prévisions économiques de printemps pour les pays de l'UE, suivies le 17 mai de recommandations. Or la France est sous pression pour respecter enfin les règles européennes, selon lesquelles les déficits publics doivent être en dessous des 3% du PIB.Le président élu français a prévu dans son programme une réduction des dépenses publiques de 60 milliards d'euros en cinq ans, passant entre autres par la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires. Mais il a dans le même temps appelé l'Europe à se réformer et entend promouvoir des investissements dans l'UE. Les conservateurs et sociaux-démocrates au sein du gouvernement de coalition de la chancelière Angela Merkel paraissent divisés sur l'attitude à adopter face aux projets européens du président élu français. Le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel, un social-démocrate, milite pour qu'Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble mettent en sourdine leur orthodoxie budgétaire afin de donner une marge de manœuvre à Emmanuel Macron. Il a concrètement plaidé pour la création d'un Fonds d'investissement franco-allemand en faveur de la croissance, dont il entend donner les contours « dans les prochains jours ». « Nous devons à présent tout faire pour que la politique d'Emmanuel Macron réussisse en France et en Europe, car si ce n'est pas le cas Madame Le Pen est assez jeune pour se représenter dans cinq ans », a-t-il encore mis en garde lundi à Berlin. « J’ai demandé un jour à la chancelière ce qui était plus coûteux, un déficit de 0,5% plus élevé que prévu en France ou Madame Le Pen" présidente, a-t-il dit. Ce projet risque toutefois de rencontrer de fortes résistances de la part de la chancelière et de ses ministres conservateurs. « La politique européenne de l'Allemagne est définie par l'ensemble du gouvernement », a lancé lundi le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert, en réponse à l'initiative de M. Gabriel. Jean-Claude Juncker, venu à Berlin pour la présentation d'un livre de Sigmar Gabriel, s'est par ailleurs dit réservé sur le projet d'Emmanuel Macron d'instituer un ministre des Finances de la zone euro. « Cela annonce une gestation très difficile car tous les Etats de la zone euro ne sont pas d'accord que quelqu'un soit assis à Bruxelles ou ailleurs et décide, au-dessus des Parlements nationaux, de la manière dont les budgets doivent être faits », a prévenu Jean-Claude Juncker.
La Rédaction