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REGARDS D'AFRICAINS DE FRANCE

Informer sans travestir ni déformer, c'est notre combat !

Afrique : « La mortalité infantile touche fortement les jumeaux », selon une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet.

Une grande partie des informations qui provient du continent Africain a pour vocation d’annoncer que de mauvaises nouvelles. Finalement on a l’impression que rien ne va plus pour les populations pauvres ou les plus démunis d’Afrique, surtout pour ceux qui vivent au sud du Sahara. Cela ne vous interpelle-t-il pas d’apprendre par le biais de deux médias occidentaux, notamment l’Agence France Presse(AFP) et la RTBF, plus d'un enfant issu de naissances multiples sur cinq (21,3%) décède avant l'âge de cinq ans dans cette partie du monde? C'est trois fois plus que chez les autres enfants (sans jumeau), souligne une étude publiée le jeudi 1er mai 2017 dans la revue médicale britannique The Lancet. Cela résume en quelques mots que la mortalité infantile des jumeaux reste beaucoup plus élevée que chez les autres enfants en Afrique subsaharienne, alerte cette étude publiée ce jeudi 1er mai 2017, qui recommande de développer des actions spécifiques en direction de cette population.

En effet d’après l’enquête réalisée par le bureau d’études Lancet, relayée par l’AFP et la RTBF, ce taux de mortalité n'a diminué que d'un tiers en vingt ans, alors qu'il a été divisé par deux chez les autres enfants, observent les auteurs, qui ont analysé les statistiques de 30 pays d'Afrique subsaharienne portant sur 1,7 million de naissances, dont près de 57 000 jumeaux entre 1995 et 2014. Ces Objectifs prévoient de ramener la mortalité néonatale (avant un mois) en dessous de 12 pour 1000 naissances dans le monde d'ici à 2030, et la mortalité avant cinq ans, sous les 25 pour 1. 000.Cette tendance à la surmortalité des jumeaux n'est pas spécifique à l'Afrique subsaharienne : selon les régions, les jumeaux ont deux à cinq fois plus de risque de ne pas atteindre l'âge de cinq ans. C'est notamment lié au fait que les grossesses gémellaires présentent plus de risques de naissance prématurée, de faible poids du bébé ou de complications à l'accouchement.

Pour continuer à réduire la mortalité infantile en Afrique subsaharienne, dans une interview qu’il a accordé à l’AFP et la RTBF, l’autre co-auteur de l’étude, Christiaan Monden, professeur à Oxford(Royaume-Uni) soutient pour sa part qu’il « faut donner la priorité au diagnostic précoce des grossesses gémellaires et permettre à davantage de femmes enceintes de jumeaux d'accoucher à l'hôpital. » Il a toutefois reconnu qu'il y avait d'importants « obstacles financiers et culturels pour l'atteinte de ces objectifs ». « Si l'on ne porte par une attention spécifique à cette population vulnérable, il sera très difficile d'atteindre » les objectifs de mortalité infantile fixés dans les Objectifs de développement durables de l'ONU, avertit également Jeroen Smits, spécialiste d'économie du développement à l'Université Radboud de Nijmegen (Pays-Bas), le second co-auteur de l'étude. Au final, les deux enquêteurs reconnaissent que cette disparité revêt une gravité particulière sur un continent où l'on trouve à la fois les taux de mortalité infantile les plus élevés au monde et la plus forte proportion de naissances multiples naturelles, avertissent les auteurs de l'étude. La Rédaction

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